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Original et hors des sentiers battus, ce Tour sera vraiment novateur

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 21/10/2015 à 00:50 GMT+2

Contrairement aux dernières années, les organisateurs de la Grande Boucle ne se sont pas raccrochés aux classiques du Tour de France au moment d'établir le parcours de l'édition 2016. Il y aura pas moins de 16 villes-étapes inédites en juillet prochain. De la nouveauté qui n'est pas pour déplaire aux coureurs.

Christian Prudhomme lors de la présentation officielle du Tour de France 2016.

Crédit: Panoramic

Non, le Tour ce n'est pas que ses cols mythiques. Non, ce n'est pas qu'un ensemble d'étapes pré-tracées autour des même villes, année après année. Même pour les forçats de la route, le Tour réserve toujours son lot d'inattendus. "J'ai beau arpenter les Alpes et les Pyrénées toute l'année, les organisateurs n'ont pas fini de nous surprendre, s'est exprimé Romain Bardet. De nouvelles routes, de nouveaux cols, et même si on les connaît, ce ne sont pas les plus connus."
Et, en 2016, Christian Prudhomme et Thierry Gouvenou n'y sont pas allés de main morte dans la nouveauté. 16 des 42 villes-étapes seront inédites ! Utah Beach, Saint-Lô, Arpajon-sur-Cère, L'Isle-Jourdain, le Lac de Payolle, Vielha Val d'Aran, Escaldes-Engodany, Bourg-Saint-Andéol, La Caverne du Pont d'Arc, Villars-les-Dombes, Culoz, Moirans-en-Montagne, Berne, Finhaut-Emosson, Megève et Chantilly n'avaient encore jamais accueilli le Tour de France. A titre de comparaison, seulement "six nouveaux" sites étaient recensés l'an dernier...
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Le cadre grandiose du barrage de Finhaut-Emosson

Crédit: AFP

Loin des classiques en montagne

Mais la nouveauté, on la trouve surtout dans la montagne. Dès l'échelonnement des cols, le Tour de France 2016 se démarque de ses prédécesseurs. "On a de la montagne dès la 5e étape, c'est super pour nous les grimpeurs, raconte Thibaut Pinot, vainqueur en 2015 à l'Alpe d'Huez. Ça change des dix jours de l'an dernier."
Mais aussi au niveau des cols. Au placard les grands noms moult fois franchis comme le Plateau de Beille, l'Alpe d'Huez ou encore le Galibier, place à la nouveauté. Notamment dans les Alpes. Du Grand Colombier (15e étape, seulement franchi en 2012) à la doublette Ramaz (franchie à 2 reprises seulement sur le Tour) - Joux-Plane (plus vu sur le Tour depuis 2006), en passant par l'enchaînement inédit sur la Grande Boucle Forclaz – Finhaut-Emosson (17e) - certes expérimenté par ASO sur le dernier Critérium du Dauphiné – ou encore la Montée de la Bisanne (19e), les organisateurs ont vu grand et (très) surprenant.
Tant mieux selon le grimpeur français d'AG2R La Mondiale : "Je m'en réjouis, explique-t-il.Trop souvent, on a tendance à nous proposer des étapes assez classiques sur des profils accidentés. Or, cette année, même si on remarque qu'il y a des étapes-clés comme le Ventoux où ce sera un schéma de course plus classique, les parcours accidentés proposés la plupart du temps – comme en Auvergne et dans l'Ain - offrent de réelles possibilités de dynamiter la course.
Nul doute que l'Auvergnat a également vu d'un bon œil le choix des organisateurs de multiplier les arrivées au bas de descentes (quatre, plus celle à Revel par-delà la côte de Saint-Férréol), lui qui s'était imposé sur l'édition 2015 de la Grande Boucle à Saint-Jean-de-Maurienne après un grand numéro dans la descente des Lacets de Montvernier.

Hinault dans tous les têtes pour le "cronoscalata"

Doublonner ville-étape inédite avec un contre-la-montre individuel, c'est fort. Mais le faire avec un "cronoscalata", ces chronos en côte dont se régale le Giro depuis des années et que la France boudait depuis plus de dix ans, c'est l'assurance de détenir là un rendez-vous incontournable pour le classement général du Tour de France 2016. Le rouleur de l'équipe Etixx-Quick Step Tony Martin ne s'y est pas trompé en déclarant "qu'il n'était pas vraiment fait pour lui" mais qu'il attendait plus de détails pour se faire une réelle idée.
Sur les pentes de la célèbre côte de Domancy qui avait vu Bernard Hinault être sacré champion du monde à Sallanches en 1980, les leaders devraient en profiter pour se faire la guerre, sans devoir craindre selon Thibaut Pinot de tout perdre : "Un chrono, ça me convient, dit-il. En côte, c'est encore mieux. Après, il ne faut pas y attendre de gros écarts mais ce sera en tout cas un beau test." Il restera alors trois jours et deux étapes de haute montagne. Et on ne sera pas au bout de nos surprises...
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