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Bardet : "Je ne me sentais pas très bien ce matin au réveil"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 23/07/2017 à 16:39 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Pour une seconde, Romain Bardet a sauvé l'essentiel. Malgré une 20e étape complètement ratée, le Français enchaîne un 2e podium de rang après sa 2e place en 2016, mais a conscience d'être passé tout près de la catastrophe à Marseille. Du côté de ses dirigeants, on ne retient que le positif.

Romain Bardet

Crédit: Getty Images

Préférons contempler le verre en sa partie pleine. Dimanche, sauf accident de dernière minute, Romain Bardet va avoir le privilège de monter sur le podium des Champs-Elysées pour la quatrième année consécutive. Après 2014 et le classement par équipes, après 2015, où il avait été désigné supercombatif, le Français reste sur deux tops 3 au classement général. Deuxième l'an dernier, l'Auvergnat de 26 ans avait pour objectif de rééditer cette performance en cette fin de Tour. Mais à l'issue de cette avant-dernière étape, il a reculé d'une place à la veille de l'arrivée à Paris. Assez violemment d'ailleurs. Un troisième rang sur le podium sauvé in extremis. Pour une seconde, au détriment du malheureux Mikel Landa.
A côté de son sujet dans les rues de Marseille ce samedi, Bardet a sombré lors du chrono. Repoussé à 2'03" du vainqueur, le Polonais Maciej Bodnar, le natif de Brioude a pris une énorme claque et une décevante 53e place devant le public parsemé de l'Orange Vélodrome. Une contre-performance qu'il n'a pas eu de mal à expliquer, après de longues minutes prostré au sol, la mine déconfite : "Aujourd'hui (samedi), cela n'allait vraiment pas. Depuis quelques jours, je n'étais pas très bien au niveau de la santé et ce samedi, j'ai payé la note cash. Je commence à bien connaître mon corps et je sais quand je suis bien et quand je ne suis pas bien."
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Bardet sauve son podium pour un cheveu : revivez le finish à couper le souffle de la 20e étape

Romain reste un grand champion
Repoussé à 19 secondes de Rigoberto Uran dès le premier intermédiaire, à mi-course, Bardet a vite compris que la journée ne serait pas une partie de plaisir : "Je me suis battu jusqu'au bout mais c'est vrai que ça a été très difficile, j'ai rapidement vu que je n'étais pas dans le match, j'ai fait le chrono avec ma tête aujourd'hui (samedi)." Le Français termine d'ailleurs ce Tour sur les rotules : "Je suis à bout là, je suis fatigué, j'ai tout donné, c'est le Tour de France, il y a 21 étapes, des jours où on est bien et des jours où on n'est pas bien.Je commence à fatiguer. Après l'Izoard, le lendemain j'ai senti que j'avais le système immunitaire en délicatesse, je ne me sentais pas très bien ce matin au réveil."
Révélatrice, son allure dans la difficulté du jour, la côte de Notre-Dame de la garde, en a effrayé plus d'un. On s'est même demandé s'il ne s'était pas trompé de braquet. "Dans la montée, Romain a eu du mal à basculer au sommet, c'est vrai. Il a dû puiser dans ses réserves pour sauver cette 3e place", s'est pourtant satisfait son directeur sportif, Julien Jurdie. "Romain s'est battu avec sa tête, a renchéri Vincent Lavenu. Pour le manager des Terre et Ciel, "même si ç'a été une journée sans, Romain reste un grand champion", ajoutant que "la chance a tourné de (notre) côté".
Il y a encore des petites choses à travailler
En sursis après le second intermédiaire, Bardet s'est arraché dans les sept derniers kilomètres. "Je savais que je ne pouvais pas baisser les bras dans le money-time, a-t-il reconnu. Je suis heureux de l'avoir fait à fond et j'ai un peu de réussite pour conserver ce podium". Un résultat qui satisfait pleinement Lavenu déjà tourné vers 2018 : "Je ne retiens que le positif. L'équipe a été extraordinaire. Sur ce Tour, AG2R a fait bouger les lignes. C'est mérité et je n'ai pas de regrets. Romain progresse, mais il a encore des axes de progression."
Même son de cloche chez Jurdie : "Collectivement, on a montré qu'on savait mettre des choses en place. Cela ouvre des portes pour l'an prochain. Même s'il y a encore des petites choses à travailler". L'exercice solitaire notamment. Bardet cale encore en chrono. Cette année, il n'y avait que 36,5km au menu de ce Tour. Dans le contexte actuel, où le chrono n'a pas la part belle (53km en 2016, 42 en 2015), c'est peu. S'il y en avait eu 37, le podium aurait sûrement été différent. Le verre à moitié plein, on a dit...
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