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Chris Froome, une fin de règne mouvementée en six épisodes

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/07/2018 à 16:10 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Hué et tout proche d'être agressé par un spectateur dans l'Alpe d'Huez, dominé dans les Pyrénées et finalement bousculé par un gendarme : Chris Froome a vécu un Tour de France 2018 houleux.

Chris Froome lors de la 1re étape du Tour 2018

Crédit: Getty Images

Etape 1 - Samedi 7 juillet

Pour Chris Froome, la galère a commencé dès le premier jour. A cinq kilomètres de la fin de la 1re étape, le triple tenant du titre a été victime d'une chute impressionnante en basculant dans un fossé après un contact avec Rick Zabel (Katusha) sur la droite de la route. Sans gravité au plan physique, elle coûte cher au niveau comptable. Lorsqu'il coupe la ligne d'arrivée à Fontenay-le-Comte, le Britannique accuse un débours de 51 secondes. Ce sera le plus gros retard qu'il concèdera à Geraint Thomas sur une étape de ce Tour. Même à Saint-Lary-Soulan, son retard sur la ligne ne sera que de 48 secondes. Pour Froome, le ton a été donné d'entrée...
Ce qu'il avait dit : "On savait que ces premiers jours seraient complexes, ça fait partie du jeu malheureusement. Ce n'est pas l'idéal bien sûr, mais il y a encore beaucoup de route à parcourir jusqu'à Paris."
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Dans le fossé à 5 km de l'arrivée, Froome a déjà perdu près d'une minute !

Etape 8 - Dimanche 15 juillet

C'était l'étape de danger. Pour tous les favoris, mais particulièrement pour lui. En 2014, Froome avait été contraint à l'abandon lors de l'étape des pavés. Il avait chuté à deux reprises, mais avant même l'entrée sur les secteurs pavés. Quatre ans plus tard, le leader du Team Sky va cette fois éviter la catastrophe. Mais il va tout de même se retrouver au tapis à l'entrée de Mons-en-Pevèle. A 42 kilomètres de l'arrivée, alors que le maillot jaune Greg Van Avermaet venait d'accélérer, Froome effectue encore un beau soleil Sans conséquence, heureusement. Mais à la veille de la première journée de repos, le vainqueur du dernier Giro a déjà eu son lot de soucis...
Ce qu'il avait dit : "C'est bien d'arriver sans problème, je suis soulagé, mais c'était vraiment une étape brutale."
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Sur les pavés, Froome n'a pas été épargné non plus : sa chute en vidéo

Etape 12 – Jeudi 19 juillet

Des bras d'honneur répétés à son encontre et puis le geste imbécile d'un "spectateur". Chahuté par le public dans la montée de l'Alpe d'Huez, Froome est passé tout près de la catastrophe ce jour-là. Cette agression est intervenue dans la première moitié de l'ascension, alors que le groupe de leaders n'était plus composé que d'une dizaine d'éléments. C'est à ce moment-là qu'un idiot a tenté de faire tomber l'Anglais en le touchant à l'épaule. Après l'avoir évité au dernier moment, Froome s'est retourné, aussi surpris qu'énervé par le comportement de cet énergumène.
Ce qu'il avait dit : Froome avait refusé de s'exprimer sur le sujet à l'arrivée.
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Froome a évité de peu l'agression d'un "spectateur" dans l'ascension finale

Etape 17 – Mercredi 25 juillet (1)

C'est sur les pentes de l'ultime difficulté de cette 17e étape que Chris Froome a compris, s'est résigné. Quand la course s'est emballée, le quadruple vainqueur de l'épreuve a calé, incapable de suivre ses rivaux, et ses espoirs de victoire finale se sont envolés. Dans le col du Portet, sommet de cette édition, l'Anglais a coincé à 1800m de l'arrivée de cette courte étape (65km). Décramponné et malgré l'aide précieuse d'Egan Bernal, resté à ses côtés au lieu de suivre l’autre leader du Team Sky, il a terminé avec 1'35" de retard sur le vainqueur du jour, Nairo Quintana, mais surtout à 48 secondes de Geraint Thomas (sans compter les bonifications prises par le Gallois). Résultat, le voilà repoussé à 2'31" et à la troisième place au classement général.
Ce qu'il avait dit : "G (le surnom de Geraint Thomas) mérite d'être en jaune. J'espère qu'il va garder le maillot jaune jusqu'au bout. Je vais continuer à me battre jusqu'au bout pour l'équipe et pour Geraint."

Etape 17 – Mercredi 25 juillet (2)

Froome se souviendra longtemps de cette journée. Quelques minutes après avoir cédé sa deuxième place à Tom Dumoulin, l'Anglais est décidé à vite retrouver son bus, situé en contrebas, pour se mettre au chaud. Couvert d'un imperméable anonyme, Il redescend à vélo en sens inverse de la course. Quelques mètres plus bas, il est stoppé par un gendarme qui ne l'a pas reconnu et qui le fait descendre brutalement de son engin. Une séance musclée s'en suit. Un "fuck you" est adressé au policier par le coureur, visiblement énervé, avant que celui-ci tourne les talons pour de bon.
Ce qu'il avait dit : "Malheureusement, j’étais le premier coureur à descendre le col après la fin de l’étape et le policier ne m’a pas reconnu. C’est une erreur, je peux comprendre et par chance, je ne me suis pas fait mal. Juste le vélo​ qui a été cassé."

Etape 19 - Vendredi 27 juillet

Deux jours après avoir perdu ses illusions quant à un possible 5e maillot jaune à Paris, Chris Froome touche encore ses limites dans la dernière étape de montagne. Chaque fois que la course va se durcir dans la montée de l'Aubisque, le dernier grand col de ce Tour, au gré des accélérations de Dumoulin ou Roglic, le Kenyan blanc coince. Après avoir fait l'élastique plusieurs fois, il bascule avec le groupe maillot jaune. Mais Roglic file dans la descente et le fait chuter du podium. Froome se retrouve 4e mais grimpera finalement sur le podium à l'issue du chrono d'Espelette, au détriment du Slovène.
Ce qu'il avait dit : "C'était encore une étape très difficile pour moi. J'ai fait le yo-yo dans la dernière montée mais j'ai réussi à m'accrocher avec l'aide d'Egan (Bernal)."
Par Laurent Vergne et François-Xavier Rallet
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Le panache de Bardet et le numéro de Roglic : les moments-clés de la 19e étape

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