Tour de France 2018 - Chris Froome pas inquiet de la concurrence de Geraint Thomas

Petit à petit, Chris Froome se replace. Devancé par tous ses adversaires, à l'exception de Nairo Quintana, au soir de la première étape après une chute dans les derniers kilomètres, le Britannique a renversé la tendance puisque les seuls Valverde et Fuglsang, pas tout à fait des coureurs qui lui font peur, pointent encore devant lui au général avant les Alpes. De quoi aborder la montagne le sourire aux lèvres et la sérénité en bandoulière.

"Je me sens bien et je suis optimiste pour les étapes à venir, a expliqué Froome lors la journée de repos du Tour de France, à Annecy. La première partie de course était très nerveuse, mais maintenant on est plus tranquille, parce que la montagne, c'est ce que l'on a le plus préparé", a ajouté le quadruple vainqueur du Tour de France. On se doute que le Team Sky a minutieusement repéré les étapes-clés de la Grande Boucle et notamment le Plateau des Glières et ses deux kilomètres de chemin de terre pour finir au programme mardi. Une ascension qui n'effraie pas plus que cela le Britannique. " Je ne pense pas qu'il va se passer beaucoup de choses au sommet du Plateau des Glières. C'est seulement deux kilomètres, ce n'est vraiment rien", a-t-il lâché, serein.

Devancé de 59 secondes par son coéquipier Geraint Thomas après neuf jours de course, Chris Froome n'a pu échapper aux questions sur le leadership au sein de la Sky. "Ça nous donne des options et c'est une bonne position", a tranché Froome avant de braquer les projecteurs sur une autre formation. Movistar est là avec trois candidats pour le classement général (Quintana, Valverde, Landa)". Une manière de dire que chez les autres la question du leadership sera peut-être plus problématique qu'au sein de la formation britannique.

En façade, Sky affiche un visage plus qu'uni en tout cas. "On verra comment les prochaines journées vont se dérouler. Si je peux rester au contact, je le ferai, a commenté Thomas. On roule ensemble avec 'Froomey' depuis de nombreuses années et on peut être honnête l'un envers l'autre et ne pas se mentir sur les sensations, savoir lequel roulera pour l'autre." Difficile, tout de même, d'imaginer Froome rouler pour son coéquipier. Le leader désigné de la Sky parle lui de "sélection naturelle" sur la route. Avec, dans un coin de la tête, l'idée que ce sera lui qui sortira vainqueur du duel évidemment.

Du côté de la direction sportive, en la personne de Nicolas Portal, on ne dirait pas non pour prendre la main sur la course dès mardi. "On a (Geraint) Thomas deuxième au général. Si on peut prendre le maillot jaune, ce serait bien, pour lui je pense et l'équipe serait contente. Il le mérite", a expliqué le Français qui a tout de même rappelé qu'il n'y avait pas de doute sur l'identité du leader de l'équipe : "Quelqu'un qui a gagné six grands Tours, c'est clair que c'est notre leader".