Tour de France 2018 : Greipel-Gaviria, un accrochage qui fait parler

Décidément ce Tour de France est difficile pour André Greipel. Quatrième à La Roche-sur-Yon, troisième à Sarzeau, le "Gorille de Rostock" avait gravi une marche de plus ce samedi à Amiens derrière l'intouchable Dylan Groenewegen. C'était avant le déclassement qu'il a subi pour un contact dangereux avec Fernando Gaviria dans les derniers hectomètres.

Une décision qui apparaît sévère pour l'Allemand car c'est plutôt le Colombien qui semble être venu lui mettre des coups de casque dans les côtes. "Rien à ajouter sur la décision du jury, a écrit sur Twitter le sprinteur allemand. Quand vous sprintez, vous devez garder votre ligne. Je n'ai pas des yeux dans le dos et je ne vais pas me laisser pousser par n'importe qui. C'était déjà difficile d'accepter de m'être fait voler la victoire d'étape et maintenant les commissaires me suppriment ma deuxième place ?"

Du point de vue du Colombien le coup est rude dans l'optique du maillot vert. Vainqueur de deux étapes, le Colombien semblait être le seul capable d'inquiéter un tant soit peu Sagan mais avec son zéro pointé à l'arrivée, il a désormais 63 points de retard sur le Slovaque.

Après la ligne d'arrivée, les deux coureurs ont cherché à s'expliquer et Gaviria a demandé à Greipel pourquoi il l'avait "enfermé". Au vu des images, celui-ci n'a pas changé de ligne dans la dernière ligne droite. C'est en tout cas l'avis de Jacky Durand sur le plateau des Rois de la Pédale qui s'est lui demandé "pourquoi Greipel [lui] aurait ouvert la porte ?". Reste qu'André Greipel semble incapable de battre le meilleur sprinteur de chaque jour depuis le départ samedi dernier, que ce soit Gaviria, Sagan ou Groenewegen. Un Tour de France frustrant donc pour l'homme aux onze victoires d'étapes sur la Grande Boucle. Pour Gaviria, on peut mettre ce coup de sang sur le dos de la déception, lui qui avait remporté deux des quatre premières étapes et aucune depuis.