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Et maintenant, Alaphilippe rêve du jaune

Laurent Vergne

Mis à jour 05/07/2019 à 21:11 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Julian Alaphilippe avait fait le show l'an dernier sur la Grande Boucle en remportant deux étapes et en ramenant le maillot à pois à Paris. Il nourrit les mêmes ambitions et espère revivre les mêmes émotions, avec, dans un coin de sa tête, un potentiel gros bonus : le maillot jaune, qu'il pourrait conquérir en première semaine si tout se goupille bien pour lui.

Julian Alaphilippe avant le Tour de France 2019.

Crédit: Getty Images

En électron libre, dans le registre du trublion de service, Julian Alaphilippe avait livré un grand Tour de France l'an passé. Vainqueur à deux reprises en montagne, une fois dans les Alpes, une autre dans les Pyrénées, il avait capitalisé sur ses multiples offensives pour décrocher en prime le maillot à pois de meilleur grimpeur. Bref, une réussite totale, en marge du classement général, pour lequel il n'est pas taillé. "Je suis très fier de ce que j'ai fait l'an dernier sur le Tour, j'en ai gardé des grands souvenirs", a-t-il confié avant le grand départ de Bruxelles.
Douze mois plus tard, rien n'a changé, si ce n'est que le numéro un français s'est également mué en numéro un mondial. Vainqueur de Milan-Sanremo et de la Flèche Wallonne, il a encore franchi un cap au printemps. Mais sur le Tour, l'approche reste sensiblement la même. A une nuance près, et de taille : cette fois, le formidable puncheur de l'équipe Deceuninck – Quick-Step aimerait goûter au maillot jaune.
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Julian Alaphilippe sur le Tour 2018

Crédit: AFP

Cinq ans d'attente

L'objectif apparaît raisonnable au vu du parcours de la première semaine, plutôt vallonnée, donc correspondant à merveille à ses aptitudes. "C'est clair que je ne me bats pas pour le général, mais il y a la possibilité de porter le maillot jaune en début de Tour, c'est une opportunité qu'il faudra saisir, je vais essayer", promet-il. Depuis Tony Gallopin en 2014, le cyclisme français attend un maillot jaune. Une disette de cinq ans inédite par sa longueur au cours du siècle d'existence du plus célèbre maillot distinctif du monde. Or Julian Alaphilippe a l'avantage de ne pas être considéré comme une menace sur la durée. Le maillot apparaît donc sans doute plus abordable pour lui que pour un Bardet ou un Pinot.
Le puncheur de Saint-Amand-Montrond sera vite fixé. A Bruxelles samedi et plus encore à Epernay lundi, le profil sied à son profil. Et le contre-la-montre par équipes dimanche pourrait également servir ses desseins. D'autant que les Quick-Step, évoluant à domicile en ce début de Tour, sont motivés pour porter leur coureur phare sur le devant de la scène. "Dès les premières étapes, confirme-t-il, il y aura peut-être une possibilité et peut-être même la meilleure possibilité pour moi. Si je peux tenter le maillot jaune la première semaine, ce serait incroyable. Il fait rêver tous les coureurs et je ne vais pas m'en priver s'il y a une ouverture."
Dans cette quête, Julian Alaphilippe a un avantage : c'est loin d'être son unique cartouche. S'il ne parvient pas à accrocher le jaune, il lui restera toujours la possibilité de jouer les francs-tireurs pour aller chercher des étapes ou encore le maillot à pois. "Ce sont surtout les jambes qui vont décider sur quel objectif je vais pouvoir me concentrer", rappelle-t-il. Même sans être un acteur dans la course au général, il y a donc de bonnes chances qu'on entende beaucoup parler de lui dans les trois prochaines semaines.
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Alaphilippe : "Je ferai le point après les trois premières étapes"

Les résultats, ça enlève de la pression mais ça donne faim aussi
Autre atout dans sa manche, contrairement à beaucoup d'autres, il ne joue pas sa saison sur ce mois de juillet. Son année 2019, avec dix victoires, la plupart dans des courses de premier plan, est d'ores et déjà une grande réussite. Son envie s'accompagne donc d'une certaine décontraction. C'est gagnant-gagnant. La victoire lui ôte de la pression mais elle en appelle d'autres : "les résultats, ça enlève de la pression mais ça donne faim aussi, on en veut toujours plus. Mais c'est certain que je suis plus relâché car j'ai déjà beaucoup gagné cette année. Je suis plus que satisfait de mon début de saison." Le Tour, c'est son bonbon, la cerise sur son gâteau.
Ce Tour, pour lui, c'est également l'occasion de tester sa nouvelle popularité, largement acquise lors de l'édition 2018. S'il est respecté et redouté dans le milieu notamment pour ses victoires dans la Primavera ou la Flèche, sa notoriété auprès du grand public doit surtout beaucoup à son maillot à pois et ses succès d'étapes sur la précédente Grande Boucle. "Ça fait toujours chaud au cœur d'avoir du soutien, dit-il, j'ai pu m'en rendre compte il y a quelques jours dans les Vosges, lors de mes reconnaissances où beaucoup de monde était là pour me soutenir. J'espère me faire plaisir et donner du plaisir au public."
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Julian Alaphilippe

Crédit: Eurosport

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