Tadej Pogacar (UAE Emirates) a apprécié le "coup de fouet à la fin de l’étape" : "C’était amusant"

Tadej Pogacar s’amuse plus que ses rivaux depuis le début du Tour de France. Ce mardi encore, il a franchi la ligne sourire aux lèvres. Battu au sprint par Richard Carapaz pour une anecdotique 13e place de la 16e étape, remportée par Patrick Konrad à Saint-Gaudens. Dans la côte finale, il n’y avait pas d’enjeu autre qu’éviter une potentielle cassure, entre cadors. Mais Pogacar (UAE Emirates) s’est donc fait plaisir.

"Tout le monde s’est mis à sprinter, donc j’ai sprinté aussi. C’était amusant, a commenté le maillot jaune en conférence de presse. Cela fait du bien de se donner un petit coup de fouet à la fin de l’étape." Ce qu’il distribue plutôt, en ce 108e Tour de France, ce sont des coups de boutoir. La concurrence est repoussée à cinq minutes, et seul Jonas Vingegaard a été en mesure de lui répondre, à une reprise, sur les pentes du Ventoux.

Ce n’est pas ce mardi que "Pogi" risquait de trembler, a priori. "Le profil de l’étape n’était pas adapté pour creuser de gros écarts", a-t-il d’ailleurs estimé a posteriori. Même si… la Cofidis de Guillaume Martin a enclenché une offensive dans le final. Relayée par la Jumbo-Visma de Vingegaard, avec Wout van Aert à la manœuvre. De quoi titiller, à peine, le tenant du titre : "Je ne sais pas pourquoi on a roulé à fond lors de la dernière ascension répertoriée. Je me suis contenté de rester dans les roues."

Plus tôt lors de cette étape de moyenne montagne disputée sous la pluie – "des conditions excellentes pour moi", s’est réjoui Pogacar –, on a vu le leader du Tour se porter à l’avant du peloton. Loin de l’arrivée, dans la roue d’un Miguel Angel Lopez qui ne représente pour lui aucun danger. Une attitude surprenante qui témoigne, peut-être, du manque d’expérience du prodige slovène (22 ans) dans le rôle de patron du peloton. Mais c’est surtout pour ses rivaux que l’apprentissage semble douloureux, à cinq jours de Paris.