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Tour de France - 1re étape - Les favoris n'avaient qu'une obsession sur le chrono : ne pas tomber

Laurent Vergne

Mis à jour 01/07/2022 à 23:32 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2022 – Si Tadej Pogacar a pris du temps à tous ses adversaires vendredi lors du contre-la-montre, là n'était pas l'essentiel pour lui comme pour tous les autres candidats au classement général. Dans ce chrono rendu piégeux par le bitume mouillé, il fallait surtout éviter de se retrouver à terre, au risque de tout perdre. Tout le monde a donc joué la prudence.

Tadej Pogacar prudent sous la pluie.

Crédit: Imago

Ils n'ont pensé qu'à ça. L'important, vendredi, n'était pas de gagner pour les candidats au classement général, mais simplement de ne pas tout perdre. Vendredi, Copenhague a fait grise mine pour le contre-la-montre au programme de la première étape. Alors les consignes étaient limpides : zéro risque. La dernière fois que la Grande Boucle s'était élancée via un chrono, c'était à Düsseldorf, en 2017. Sous la pluie, déjà. Alejandro Valverde, victime d'une terrible chute, s'était arrêté là. Un souvenir qu'aucun leader ne voulait voir resurgir dans la capitale danoise.
Cette indispensable prudence a peut-être coûté une poignée, plus ou moins grosse, de secondes à certains. Qui sait, elle a même peut-être privé Tadej Pogacar de la victoire. Après tout, il n'a manqué que sept secondes par rapport à Yves Lampaert au Slovène, troisième de l'étape, pour s'imposer et prendre le maillot jaune. "Pogi" a tout de même devancé tous ses rivaux sur ce chrono. Peut-être parce qu'il a su trouver le meilleur compromis entre engagement et prudence : "Je suis rentré en confiance dans chaque virage, mais je faisais aussi attention à ne pas prendre trop de risques."
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Mais il n'était pas question pour le grand favori de cette 109e édition de franchir la ligne rouge. "Certains virages auraient pu devenir dangereux, donc je n'ai pas voulu prendre le moindre risque, a justifié le double tenant du titre. C'est toujours un peu stressant quand c’est glissant comme cela, il peut se passer quelque chose à n’importe quel moment."
Il n'y avait qu'un seul objectif aujourd'hui. Ne pas tomber
Tous ses adversaires potentiels ont tenu peu ou prou le même discours. Grischa Niermann, le directeur de la Jumbo-Visma, a d'ailleurs vécu avec une double dose de stress vendredi puisque son équipe dispose de deux authentiques leaders en Primoz Roglic et Jonas Vingegaard. Son message était très clair avant le départ : "Il n'y avait qu'un seul objectif aujourd'hui. Ne pas tomber."
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Primoz Roglic

Crédit: Getty Images

Le jeune Vingegaard, qui évolue à domicile tout au long de ce week-end prolongé au Danemark, n'a pas cédé à la tentation de forcer quoi que ce soit. Le jeu n'en valait pas la chandelle. Mais même en jouant la carte de la sécurité, il n'a pas toujours été d'une absolue sérénité. "J'ai l'impression de ne pas avoir pris beaucoup de risques mais c'était très glissant et j'ai failli glisser plusieurs fois, a-t-il expliqué. Donc je suis très content de ne pas être tombé."
Comme toujours sur un tracé urbain, les lignes blanches sont le pire ennemi du rouleur. Surtout à l'approche des virages. Il suffisait de voir l'approche ultra précautionneuse de la plupart des favoris pour comprendre à quel point le résultat était presque secondaire vendredi. "Mieux vaut être un peu plus lent que par terre car la course est encore longue", résume Aleksandr Vlasov. Le Russe de la Bora-Hansgrohe a fait comme tout le monde : attention. "C'était le premier jour donc je n'ai pas pris de risque. J'ai pris les virages avec beaucoup de prudence."
Ce début de Tour s'annonce tendu, parce que les débuts de Tour le sont toujours. Cette année peut-être encore davantage, compte tenu du tracé. Les craintes de bordures et de chutes dans les premières étapes en ligne, sans parler des pavés au menu mardi. Mais personne ne s'attendait à devoir stresser autant sur l'apéritif chronométré. "Il y avait beaucoup plus à perdre qu'à gagner", rappelle Romain Bardet. Dans le lot des prétendants, personne n'est tombé. Conclusion, tout le monde a gagné, en évitant de tout perdre.
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