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Tour de France 2022 - Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) : "Je ne me vois pas comme un 'Cannibale'…"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 12/07/2022 à 08:31 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Vainqueur de deux étapes du Tour dans cette première semaine, à Longwy et à la Planche des Belles Filles, à l’attaque sur les pavés et dès qu’il le peut, Tadej Pogacar joue au glouton jusqu’ici dans cette 109e édition. Même si le Slovène réfute être un "Cannibale" et s’attend à des jours compliqués dans les Alpes face à Vingegaard.

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A force d’aligner les succès, qui plus est sur tous les terrains ce qui est devenu rare dans un cyclisme ultra-spécialisé, la comparaison allait bien finir par refaire surface un jour ou l’autre. Pogacar est-il le nouveau Merckx ? Le temps répondra sans doute en partie à cette question mais, ce qui est certain, c’est que le Slovène s’affirme de plus en plus comme le patron du cyclisme moderne, profitant de chaque étape pour marquer sa domination, comme le faisait le Belge en son temps. S’il peut gagner, "Pogi" ne fera pas de cadeau.
On ne dit pas non au maillot jaune
"Qui ne veut pas gagner tout le temps ?, questionnait-il lors du jour de repos avant de calmer les ardeurs. Mais je ne me vois pas comme un 'Cannibale'". C’est pourtant l’impression qu’il laisse lorsqu’il demande à son équipe de travailler toute la journée vers la Super Planche des Belles Filles et encore plus, dimanche, vers Châtel, alors qu’il aurait pu délester sa formation du poids du maillot jaune. Mais cette tunique, Pogacar la respecte trop pour ça. "On ne dit pas non au maillot jaune, c’est quelque chose de spécial, expliquait-il. J’espère le garder jusqu’à Paris". Quitte à faire rouler son équipe derrière l’échappée tous les jours ?
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Pogacar : "On a prouvé qu'on pouvait contrôler la course"

"Mieux vaut être un peu devant qu’un peu derrière, estime le double tenant du titre sur la Grande Boucle. Nous sommes dans une situation où nous pouvons contrôler, et c’est un peu plus facile, pour moi et pour l’équipe. Lors de l’étape d’hier, il était plus question d’imposer un tempo qui convenait à toute l’équipe pour contrôler. On serait bien revenu sur la tête de course mais ils étaient trop forts. Dans le final, j’ai sprinté et seul Vingegaard a pu me suivre et j’ai glané quelques secondes sur les autres, ce qui est toujours bon". Et ce Tour de France en est un parfait exemple.

Pogacar, grignoteur plutôt que glouton

Depuis le départ de Copenhague, Pogacar a repris du temps à ses adversaires lors de six des neuf premières étapes. Et, ce, sur tous les terrains. Il avait commencé sa moisson en prenant la 3e place du chrono inaugural de Copenhague mais a passé la surmultipliée lors des cinq derniers jours : 13’’ sur les pavés d’Arenberg, au moins 10’’ de bonifications lors de chacun de ses deux succès consécutifs à Longwy et à la Super Planche des Belles Filles, 4’’ de bonifications encore à Lausanne… Et dimanche à Châtel, son sprint a provoqué une petite cassure derrière lui et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). Bilan ? 3’’ de glanées sur ses autres adversaires. Au terme de cette première semaine et alors que la montagne arrive seulement, il ne semble déjà plus y avoir que le Danois pour priver Pogacar d’une troisième couronne consécutive.
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Le duel a été somptueux : Pogacar a puisé loin pour dépasser Vingegaard au sommet

L’an dernier, Jonas Vingegaard avait été le seul coureur en mesure de mettre – un peu – Tadej Pogacar en difficulté, le distançant légèrement dans le Mont Ventoux lors de la 11e étape. Et son début de saison et de Tour de France (2e du général, à 39’’) l’érige en ultime rival du Slovène pour le maillot jaune. Plus typé grimpeur qu’un Pogacar aussi complet que faire se peut, le Danois va arriver sur son terrain dans les Alpes cette semaine. De quoi inquiéter le leader d’UAE Team Emirates, mis en difficulté par l’attaque de son rival à la Super Planche des Belles Filles? "Oui, Jonas a vraiment attaqué très fort et il y a eu un écart que j’ai dû boucher, raconte t-il. Mais j’ai réussi à le boucher et à gagner… C’est ce qui compte non ?" Pour autant, le Slovène reste prudent avant les Alpes.
Les ascensions jusqu’ici n’avaient rien à voir avec celles des Alpes
"Je ne sais pas si je suis un meilleur grimpeur que lui, avoue-t-il simplement. On a bien eu des ascensions jusqu’ici mais elles n’avaient rien à voir avec ce que l’on aura mercredi et jeudi". Car le programme des étapes 11 et 12 promet effectivement de la montagne dans toute sa splendeur. Mercredi, le Galibier et le Granon se succéderont dans le final avant le triptyque Galibier-Croix-de-Fer-Alpe d’Huez du lendemain. Deux jours terribles et des ascensions qui renvoient la Super Planche des Belles Filles au rang de faire-valoir. "Granon et Alpe d’Huez vont être deux énormes étapes et on verra bien alors qui est le plus fort, estime le Slovène. J’espère que j’aurais des bonnes jambes cette semaine". Tadej Pogacar ou non, "Cannibale" ou non, il en aura besoin.
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