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Tour de France - Vingegaard reste en jaune malgré les attaques de Pogacar, Bardet craque, Hugo Houle s'impose à Foix

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 19/07/2022 à 18:35 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2022 - Jonas Vingegaard est toujours en jaune après la première étape dans les Pyrénées. Pourtant attaqué à plusieurs reprises par Tadej Pogacar, le Danois a bien résisté à toutes les offensives. Le grand perdant de la 16e étape a été Romain Bardet : Le Français a concédé 3'30" aux favoris et perdu sa 4e place au général. Hugo Houle (Israel Premier Tech) a gagné à Foix.

Le résumé de la 16e étape : Houle en solitaire, Pogacar maîtrisé par Vingegaard, Bardet à la dérive

On attendait un feu d’artifice, on a été un peu déçus. Quelques mèches allumées de part et d’autre, à l’initiative de la Movistar et de Tadej Pogacar (UAE Emirates), mais la décision s’est faite par l’arrière, comme souvent sur cette 109e édition. Le Slovène a tenté de secouer quelques puces dans le Port de Lers (1re catégorie) mais Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) ne lui a pas laissé un mètre de liberté.
Le grand perdant de cette 16e étape a surtout été Romain Bardet. Quatrième au classement général avant le départ de cette 16e étape, le Français a craqué dans le mur de Péguère et concédé 3'36" aux favoris sur la ligne d'arrivée.
La grande explication repoussée à demain, Hugo Houle s’est chargé du spectacle mardi, pour le premier acte pyrénéen. Le Québécois (Israël Premier Tech) a paraphé un raid solitaire de presque 40 kilomètres d’une victoire émouvante, frappée du sceau douloureux du drame familial. La France attendra encore pour ouvrir son compteur, même si Valentin Madouas a fait un brillant deuxième, battant au finish Michael Woods, sans doute l’esprit déjà occupé à fêter la victoire de son compatriote d’équipier.
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Pour le Canada et pour son frère, Houle s'impose à Foix en solitaire

Pogacar a essayé, Bardet a sombré

Le premier acte tracé dans les Pyrénées devait sonner le coup d’envoi de l’explication finale entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, géants des cimes à la cuirasse bien dure. Le premier a promis d’essayer, et c’est dès le Port de Lers (1re catégorie) que le maillot blanc a surpris son dauphin de l’an passé. Malgré une équipe décimée par les blessures (Roglic, Kruijswijk) le maillot jaune a réagi sans s’inquiéter, revenant progressivement dans l’échappement du Slovène.
Trahi par des ennuis gastriques, Marc Soler a passé sa journée devant la voiture-balai, avant de terminer l'étape hors délais, mais "Pogi" a pu compter sur Rafal Majka dans le rôle du super équipier. Le grimpeur polonais a catapulté son leader vers une deuxième offensive qui n’a pas plus ébranlé le frelon danois. En montée, en descente, rien n’y fait. Pour déloger Vingegaard, il faudra plus que des attaques.
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Triple attaque dans le Port de Lers : Pogacar s'est excité, Vingegaard a répondu

Au rang des déçus et déchus, Romain Bardet s’est taillé une belle part. L’Auvergnat (DSM) a rendu 3’36’’ à la grappe des favoris. David Gaudu (Groupama – FDJ), lui, s’est accroché au prix d’une descente de choix. Le Breton est le grand gagnant du jour dans les hautes sphères, avec trois places de gagnées (5e), profitant des défaillances de Bardet, Adam Yates (INEOS Grenadiers) et Louis Meintjes (Intermarché - Wanty - Gobert – Matériaux).
C’est le chemin inverse pour l’Auvergnat, retombé au 9e rang. A l'origine des premières éclaboussures sur les flancs du Port de Lers, Enric Mas (Movistar) a payé son coup tactique, sortir tôt avec deux équipiers. L'Espagnol avait des idées, mais pas les jambes.
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Bardet : "J'étais super fébrile, c'était un calvaire"

Houle, 34 ans après

L’excitation des premières escarmouches est vite redescendue chez les favoris. Mais le cocktail d’émotions s’agitait surtout à l’avant. A un peu moins de 40 kilomètres de la ligne, Hugo Houle a faussé compagnie aux rescapés d’un groupe de 29 consolidé au cours de la première heure de course. Le Canadien a gonflé son avance dans le bas de la descente du Port de Lers, avant de lisser son effort sur la première partie du Mur de Péguère (1re catégorie), plus favorable à ses qualités de rouleur. Le soutien de Michael Woods et la désorganisation chronique des poursuivants a permis au Québécois de s'asseoir sur une avance confortable (1’05’’).
Wout van Aert obligé de suivre les consignes d’équipe, la Groupama – FDJ (Michael Storer, Valentin Madouas) a joué les premiers rôles dans la chasse derrière l’homme de tête. C’est pourtant un duo vierge de tout élément de la formation de Marc Madiot qui a basculé au sommet avec une trentaine de secondes de retard (Matteo Jorgenson, Michael Woods). Revenu au prix d’un "baracchi" avec Storer, Madouas a jailli sur le duo et privé Woods du doublé.
Une minute plus tôt, un parfum d’émotions a enivré les faubourgs de Foix, contaminés par les larmes de Hugo Houle, porté par le souvenir douloureux d’un petit frère disparu. Le Canadien s’était mis en tête de remporter une étape du Tour de France pour lui rendre hommage. La promesse a été respectée, l’hommage à la hauteur. On en oublierait presque que le natif de Saint-Perpétue (31 ans) est seulement le deuxième canadien vainqueur sur la Grande Boucle, 34 ans après Steve Bauer (1988). Bref, c'était un beau moment de ce Tour de France.
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Hugo Houle lèvre les bras lors de sa victoire lors de la 16e étape du Tour de France 2022

Crédit: Getty Images

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