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Tour de Lombardie - Jakob Fuglsang vainqueur du jour, Remco Evenpoel a chuté

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 15/08/2020 à 18:43 GMT+2

TOUR DE LOMBARDIE - Vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2019, Jakob Fuglsang a de nouveau brillé sur un Monument en remportant celle que l'on appelle habituellement "classique des feuilles mortes". Le Danois a lâché son dernier adversaire, George Bennett, dans l'ultime difficulté du jour à moins de dix kilomètres de l'arrivée. Aleksandr Vlasov, coéquipier de Fuglsang, complète le podium.

fuglsang

Crédit: Eurosport

Implacable Astana. Au terme d’un parfait travail d’équipe, Jakob Fulgsang s’est offert, samedi, son deuxième Monument en remportant en solitaire un Tour de Lombardie marqué par l'effrayante chute de Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step). Beaucoup plus fort que ses adversaires, le Danois a fait un vainqueur logique de cette édition 2020.
Emmené sur un plateau par ses équipiers, Fuglsang n’a eu besoin de placer qu’une seule attaque à 6,5 km de l’arrivée, dans l’ascension de San Fermo della Battaglia, pour s’isoler et aller remporter son deuxième Monument, après Liège-Bastogne-Liège l’an passé. En pleine forme, George Bennett (Jumbo-Visma) et Aleksandr Vlasov (Astana) ont complété le podium.

Terrifiante chute...

Le cyclisme est vraiment un sport à part, où la tragédie et la joie peuvent se succéder aussi vite qu’elles apparaissent. Cela a encore été le cas sur ce Tour de Lombardie 2020 où la Deceuninck-Quick Step doit vraiment se demander ce qu’elle fait pour mériter ça, quelques jours après la terrible chute de Fabio Jakobsen sur le Tour de Pologne. Après avoir énormément travaillé pour écrémer le peloton et favoriser ainsi les desseins de Remco Evenepoel, la formation belge s’est fait une énorme frayeur lorsque le jeune prodige est tombé dans la descente de Sormano, à, 40km de l’arrivée, poussé à la faute par le tempo imposé par Vincenzo Nibali. Le Belge a alors basculé par-dessus le parapet d’un petit pont, dans un ravin de 5-6 mètres de hauteur. Si les nouvelles, provisoires, sont aussi miraculeuses que rassurantes, ces images terrifiantes ont longtemps pris le pas sur une course pourtant bien échevelée.
Les efforts des Deceuninck-Quick Step, puis des Astana, avaient déjà fait de gros dégâts chez les favoris. A tel point que seulement sept coureurs en tête de course au sommet du Muro di Sormano. On retrouvait alors Remco Evenepoel bien sûr, Jakob Fuglsang et Alexandr Vlasov (Astana) mais aussi les deux seuls anciens vainqueurs du Lombardie, Bauke Mollema et Vincenzo Nibali, accompagné par leur équipier Gulio Ciccone (Trek-Segafredo). Attendu pour sa première participation, Mathieu Van der Poel a souffert dans cette terrible ascension (1,9km à 15,8%) et, malgré ses efforts (il est un temps revenu à 20’’), le Néerlandais d’Alpecin-Fenix a fini par craquer (10e à 6’28’’). La victoire s’est donc jouée entre les six hommes de tête, avec donc la moitié appartenant aux Trek-Segafredo. De quoi jouer tactiquement avec ses adversaires, en théorie.

Facile Fuglsang

Mais, à l’arrivée, la formation américaine s’est ratée dans les grandes largeurs. Très vite conscient de ses limites, Nibali a tenté de favoriser les desseins de Ciccone et Mollema mais aucun des deux hommes n’a pu suivre lorsque Bennett est parti en compagnie Vlasov et Fuglsang. Longtemps à une dizaine de secondes, ils y ont cru jusqu’à la montée finale vers San Fermo avant de baisser pavillon. Bennett ne le savait pas encore mais c’était aussi la fin de ses espoirs de victoire. Le Néo-Zélandais de la Jumbo-Visma semblait pourtant puissant lorsqu’il a placé son accélération à 7km de l’arrivée, lâchant Vlasov. Mais Fuglsang a suivi sans difficulté.
Pire, Jakob Fuglsang l’a contré sans ménagement pour s’isoler immédiatement et sans discussion possible. Il a très vite pris une vingtaine de secondes d’avance et n’a plus jamais été revu pour aller s’imposer en solitaire à Côme et succéder à Bauke Mollema. Premier Danois à remporter la ‘Classique des Feuilles Mortes”, un an après avoir remporté son premier Monument à Liège, Fuglsang confirme qu’il est le nouveau cador des courses d’un jour. Et, ce, même si tout le gratin mondial n’était pas forcément présent sur l’épreuve vu le calendrier particulier de cette année 2020 si spéciale. Mais nul doute que cette victoire restera marquante. En bien comme en mal.
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