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Tour des Flandres: Fabian Cancellara veut savourer sa victoire avant Paris-Roubaix

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 31/03/2013 à 21:55 GMT+2

Apaisé par sa victoire dimanche, sa deuxième dans le Ronde, Fabian Cancellara a pris sa revanche sur ses malheurs de 2012. Paris-Roubaix l'attend, mais le Suisse veut savourer son triomphe flandrien.

2013 Tour des Flandres Fabian Cancellara

Crédit: Panoramic

Ils le savaient. Tous. Mais ils n'ont rien pu faire. "Quand Cancellara a démarré, confie Greg Van Avermaet, je ne pouvais vraiment pas réagir. Manifestement, je n'avais pas les jambes pour suivre". Le témoignage du Belge de l'équipe BMC pourrait être repris à leur compte par beaucoup d'autres. Oui, Fabian Cancellara était trop fort dimanche sur les routes du Tour des Flandres. Certes, Peter Sagan a réussi à s'accrocher lorsque le Suisse a accéléré dans le Vieux-Quaremont. Mais un peu plus loin, il a fini par céder, lui aussi. "Dans la dernière montée, j'ai fait le maximum mais je n'ai pas pu tenir la roue de Cancellara. Il était trop fort", avoue le Slovaque. "Trop fort", "rien à faire", ces termes étaient dans toutes les bouches à l'arrivée.
En réalité, la course était terminée au pied du Vieux-Quaremont, avant-dernière difficulté du jour, à 20 kilomètres de l'arrivée. Cancellara avait évité tous les pièges, toutes les chutes, tous les coups de Trafalgar. Et comme aucun de ses principaux rivaux n'avait encore bougé, il n'avait plus qu'à passer à l'action. "Quand Fabian a démarré, explique Dirk DeMol, directeur sportif de l'équipe RadioShack, je me suis frotté les mains. Le scénario s'est parfaitement déroulé." Bien sûr, Sagan, si rapide au sprint, constituait une réelle menace. Mais il était déjà à la limite dans la montée. "Dans le Paterberg, raconte Cancellara, c'était tout ou rien. C'était la seule carte qui me restait face à Sagan. J'ai fait ce que je devais faire." Plutôt bien. Au sommet, la course était définitivement pliée.
Quand Spartacus devient philosophe
Avec cette magistrale victoire, le Bernois tourne définitivement la douloureuse page du printemps 2012. En forme, ambitieux, il avait vu tous ses efforts ruinés par une chute sur un bidon. Dans l'affaire, il avait perdu sa clavicule (quadruple fracture), le Ronde et bien plus encore. "Il y a un an, je m'étais retrouvé par terre et une période vraiment difficile avait commencé avec cette chute", rappelle-t-il. Depuis le début de la saison, il a mis les bouchées doubles avec un seul objectif en tête: effacer 2012. "Depuis janvier, je peux compter sur mes doigts les jours que j'ai passés à la maison, chez moi, confie Spartacus. C'est un choix que j'ai fait et ma famille a compris parce que je n'aurai plus beaucoup d'occasions dans ma carrière. Cette victoire, elle est pour ma famille, ma femme, mes enfants et mon équipe aussi."
Une équipe qui a plutôt bien entouré son leader, faisant taire les sceptiques. "Je sais bien ce qu'on disait. Je sais que beaucoup pensaient que nous n'avions pas une équipe assez forte pour aider Fabian. Mais ça me faisait rire", souffle Demol. Le voilà désormais nanti de deux victoires dans le Ronde, deux autres à Roubaix, une sur Milan-Sanremo et pas moins de onze podiums au total sur l'ensemble des trois premières grandes classiques du printemps. Il prend sa place dans l'histoire, tranquillement. Avec l'expérience du vieux sage, il mesure l'étroite distance entre le désespoir et la gloire que le Ronde lui a imposée ces deux dernières années. "On se rend compte que ça tient à peu de choses. L'an dernier, je perds tout dans la zone de ravitaillement, en une fraction de secondes. Cette année, je suis sur le podium, pour ma deuxième victoire. La chance et la malchance sont proches l'une de l'autre."
Spartacus devient philosophe. Mais dans une semaine, à Roubaix, il remettra son costume de gladiateur. On lui souffle qu'il pourrait bien y être imbattable. Il esquive. "Laissez-moi d'abord profiter un peu de cette victoire. Après, je commencerai à penser à l'Enfer du Nord." Il sera en tout cas archi-favori. Une habitude. "Il sera l'homme à battre, concède Dirk Demol. Mais il va arriver là-bas avec une énorme confiance en lui après cette victoire." Cette fois, c'est un troisième sacre qu'il visera.
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2013 Tour des Flandres Cancellara Sagan

Crédit: Panoramic

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