Tour du Pays basque - Daniel Felipe Martinez remporte l'épreuve, Evenepoel craque, Ion Izagirre prend la dernière étape

L’étape d’Arrate a tenu toutes ses promesses. Au terme d’une journée complètement folle, pleine de rebondissements, d’attaques, de chutes, Daniel Felipe Martinez (INEOS Grenadiers) a renversé Remco Evenepoel pour remporter ce Tour du Pays basque 2022, son deuxième succès sur une course par étapes World Tour après le Dauphiné 2020. C’est Ion Izagirre (Cofidis) qui a remporté cette 6e et dernière étape en devançant Aleksandr Vlasov (Bora-Hansgrohe), les deux hommes accompagnant Martinez sur le podium final de l’épreuve.

L’étape d’Arrate aura tenu toutes ses promesses. Au terme d’une journée complètement folle pleine de rebondissements, d’attaques, de chutes, Daniel Felipe Martinez (INEOS Grenadiers) a renversé Remco Evenepoel pour remporter ce Tour du Pays Basque 2022, son deuxième succès sur une course par étape World Tour après le Dauphiné 2020. C’est Ion Izagirre (Cofidis) qui a remporté cette 6e et dernière étape en devançant Aleksandr Vlasov (Bora-Hansgrohe), les deux hommes accompagnant Martinez sur le podium final de l’épreuve.

INEOS Grenadiers avait rapidement annoncé la couleur. Dès le début de l’étape, la formation britannique a pris les choses en main derrière l’échappée, voyant la QuickStep-AphaVinyl ne pas rouler derrière et laisser plus de 6 minutes aux hommes de tête. Alors Omar Fraile et Geraint Thomas ont réduit l’écart, revenant à un peu plus de 2 minutes de Davide Formolo (UAE Team Emirates), ultime rescapé, au pied de l’ascension de Krabelin, le gros morceau de la journée. Une montée infernale de 4,1km à 10,5% où les favoris ont lancé la grande bagarre.

Après une première tentative d’un Roglic (Jumbo-Visma) en manque de jambes, et rapidement sur la touche, c’est Enric Mas (Movistar) qui a définitivement fait imploser le groupe des favoris. Exit le vainqueur à Arrate l’an dernier, le Français de la Groupama-FDJ, David Gaudu (qui a perdu plus de 7 minutes), exit Yates (INEOS Grenadiers), exit Woods (Israel-Premier Tech) ou Uran (EF Easy-Post). Seuls Vingegaard (Jumbo-Visma), Izagirre (Cofidis), Vlasov (Bora-Hansgrohe) et Martinez (INEOS Grenadiers) ont été en mesure de le suivre dans les plus forts pourcentages (18% !) mais pas le leader de la course Evenepoel, assez lucide toutefois pour lisser son effort et monter à son rythme.

Au sommet, à 40km de l’arrivée, rien n’était joué, avec seulement 15’’ d’écart entre Evenepoel et le groupe de tête. Un long bras de fer s’est alors engagé. D’abord perdant pour le Belge, incapable de suivre la descente stratosphérique de Bilbao (il aura repris 40’’ aux favoris !) et alors seul en chasse. Mais la chute des deux Movistar du groupe de tête, Oliveira et Mas, a tout changé. Il a privé le groupe de tête du seul équipier susceptible de se sacrifier et, surtout, a piégé Martinez, vite repris par Evenepoel.

Les deux hommes se sont alors associés pour revenir sur la tête, chose faite avant le pied de la montée finale. On a alors cru le Belge de la QuickStep-AphaVinyl capable d’un exploit monstrueux lorsqu’il s’est battu victorieusement pour les secondes de bonifications sur le sprint intermédiaire d’Eibar mais il a logiquement fini par payer ses efforts. Distancé dès le pied de la montée finale vers Arrate, Evenepoel a limité certes la casse, gérant bien son effort mais il n'a pas réussi à revenir. Son retard de 24" sur la ligne lui a empêché de finir sur le podium de l'épreuve.

Très solide tout au long de la semaine, encore très costaud ce samedi, Daniel Felipe Martinez n’avait plus qu’à contrôler les différentes attaques et victoire s’est alors joué au sprint. En bon Basque et en ancien vainqueur de l’épreuve, connaisseur de ce final mythique, Ion Izagirre a pris le dernier virage en tête pour devancer Vlasov et Soler et s’offrir sa première victoire sous les couleurs de Cofidis, un succès qui lui permet aussi de monter sur le podium final (2e), juste devant son dauphin du jour. Mais le vainqueur final est Colombien et s’appelle Daniel Felipe Martinez. Après le Dauphiné 2020, il s’offre sa deuxième course par étapes en World Tour et confirme son énorme début de saison (3e de Paris-Nice, 3e en Algarve). Celui qui devrait être leader d’INEOS Grenadiers sur le prochain Tour de France prend date.