Le recadrage de Gilbert

Philippe Gilbert l'a mauvaise. Astana, Sky, BMC, Quick Step : la presse spécule beaucoup sur l'avenir de celui dont le contrat avec Omega-Pharma Lotto expire en fin de saison. Il faut dire que ses neuf victoires et surtout son formidable quadruplé Flèche Brabançonne, l'Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège aiguise les appétits. "Ces derniers temps j'ai lu de tout dans les journaux", s'agace-t-il. "Il faut être un doux rêveur pour inventer une somme de 3,8 millions d'euros. Merci de mettre fin à toutes ces supposition." Alors, pour reprendre la main, il a convoqué la presse en marge du Ster ZLM Tour.

L'ancien de la FDJ a fait le point sur ses courtisans et affirmé qu'il restait quatre à cinq équipes en course pour le signer l'an prochain. "C’est vrai que j’ai reçu pas mal de sollicitations cette année. Tous les managers sportifs du Pro Tour m’ont contacté, mis à part ceux des formations, Euskaltel et Lampre. J’ai pris du temps pour chacun, j’ai écouté chaque proposition, étudié chaque projet. Il y a une élimination qui a été faite au fur et à mesure. Il reste quatre ou cinq équipes en lice. Parmi celles-ci, Omega Pharma, Lotto et Quick Step, tout comme quelques équipes étrangères." Celles-ci devraient être selon toute vraisemblance Sky et BMC. En début de semaine, Gilbert avait annoncé avoir repoussé l'offre d'Astana.

Il a dressé le portrait robot de la formation susceptible de l'accueillir : "Je suis arrivé à une période de ma carrière où je suis au top de ma condition physique. Ce que je veux pour le moment, c’est gagner de grandes courses. Pour ça, j’ai besoin d’une équipe très forte. C’est vrai que l’aspect financier est important, mais je regarde surtout à la valeur des équipiers que j’aurai autour de moi. L’aspect sportif prime avant tout."

Gilbert semble notamment séduit par la possibilité de rejoindre la formation Quick Step : "J’ai besoin d’un groupe soudé, uni, d’expérience. J'ai besoin d'équipiers capables de m'accompagner jusque loin dans la finale. C'est pourquoi partager le rôle de leader avec Tom Boonen est envisageable." Le numéro un mondial espère simplement que sa situation sera réglée avant le Tour de France. Pour avoir l'esprit libéré et mettre un terme définitif aux spéculations.