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Où va Schumacher?

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/04/2008 à 08:00 GMT+2

Ralf Schumacher débarque dans l'inconnu ce week-end à Hockenheim. Pilotage approximatif et agressif, vers où se dirige-t-il? A en croire Alexandre Prémat, pilote Audi, le succès n'est pas assuré pour le cadet des frères Schumacher.

Après Jean Alesi, Heinz-Harald Frentzen et Mikka Hakkinen, Ralf Schumacher se lance à son tour dimanche dans le championnat allemand des voitures de tourisme, mais avoir été pilote de Formule 1 est loin d'être une garantie de succès en DTM. Lorsqu'il s'est retrouvé fin 2007 sans volant malgré ses six victoires et 27 podiums en F1, Ralf Schumacher aurait pu profiter de la fortune accumulée en douze saisons dans la catégorie-reine du sport automobile et ses juteux contrats avec Williams (1999-2004) et surtout Toyota (2005-07). Mais à 32 ans, le cadet des frères Schumacher était trop jeune pour prendre sa retraite. "Et quand on est pilote de course, on se sent vite mal dans sa peau quand on n'a plus de volant", s'est-il justifié devant les nombreux sceptiques. Entre la DTM et "Schumi II", comme il est surnommé en Allemagne, c'est plus un mariage de raison, que de passion. Ce championnat, présenté par ses promoteurs comme le plus populaire en Europe après la F1, avait besoin d'un nouveau produit d'appel après le retrait d'Hakkinen, double champion du monde de F1.
"Il jette la voiture partout"
Et Schumacher fait son plein d'adrénaline et arrondit accessoirement ses fins de mois avec un salaire annuel d'un million d'euros, bien loin des 15 M que lui assurait son contrat chez Toyota. Après ses premiers tours de roue, le "petit frère" de Michael Schumacher a dû faire, une fois n'est pas coutume, preuve d'humilité. "Lorsque j'ai pris le volant pour la première fois, j'ai eu l'impression d'apprendre à conduire: débrayer, accélérer, freiner, tout est différent, il faut être beaucoup plus précis qu'en F1", a-t-il reconnu. Pour sa première saison en DTM, Schumacher a reçu de Mercedes une Class-C conçue pour le championnat 2007: "C'est un bonne chose, on attendra moins de choses de moi. Je sais que je ne suis pas encore assez rapide", a-t-il reconnu. Car avant lui, plusieurs cadors de la F1 ont mordu la poussière en DTM à l'exemple de Jean Alesi, passé chez Ferrari, qui a grappillé quatre victoires entre 2002 et 2006. Ou encore d'Hakkinen qui a tiré sa révérence en novembre avec trois succès en trois saisons.
Moins puissante (500 CV contre 800) et plus lourde qu'une monoplace (1020 kg contre 650), une voiture de DTM, grosse berline de luxe au look agressif, est souvent un casse-tête en matière de réglages pour les anciens de F1 habitués à être entourés d'ingénieurs bardés de relevés informatiques. "Pour un pilote qui a conduit des F1 pendant plusieurs années, sans changer vraiment de voiture, ce n'est pas facile, parce qu'il a toujours eu le même style de pilotage" , reconnaît Alexandre Premat, le seul Français engagé dans ce championnat. "J'ai roulé avec Ralf Schumacher en essais et c'est à se demander comment il a fait pour gagner des courses de F1, avec son style de pilotage. Il est très agressif, il jette la voiture partout mais en fait, quand on regarde les chronos, il est scotché", analyse Premat, sous contrat avec Audi. En 1991, un certain Michael Schumacher avait disputé quatre courses en DTM, avec pour meilleur résultat une piètre 14e place: "Je ne crois pas que ni moi ni mon frère n'ayons assez de talent pour être performant en DTM" , avait lancé celui qui allait devenir septuple champion du monde de F1.
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