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"Un DTM très relevé"

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/10/2006 à 09:30 GMT+2

Mika Häkkinen (Mercedes AMG) est au Mans ce week-end pour disputer la manche française du DTM 2006. Le double champion du monde de F1 nous parle de sa reconversion.

Combien de fois avez-vous couru au Mans, et quelle impression ressentez-vous sur ce circuit de légende ?
Mika Häkkinen : De toute évidence, c'est un circuit de légende, en plusieurs aspects. C'est un circuit très spécial. Je n'y ai couru qu'une fois, et pas avec un grand succès. C'était en Formule 3, sous une forte pluie, en 1988, je crois. Puis, j'y suis revenu pour des tests de Formule 3000, en 1989. Pour être honnête, je n'ai jamais vraiment exploré ce circuit.
Aimeriez-vous disputer les 24 Heures ?
M.H. : J'y ai songé plusieurs fois, mais il y a systématiquement eu un petit conflit ou une décision personnelle qui a repoussé le projet. Mais au fond, la raison principale en a souvent été la sécurité. Pendant une course de 24 heures, on pousse toutes les parties de la voiture à leurs limites et si quelque chose ne se passe pas bien, je ne parle pas d'une erreur humaine mais d'un problème technique, vous pouvez avoir un accident mortel. Mais la technologie a fait beaucoup de progrès ces dernières années, alors pourquoi pas !
Le DTM vous permet-il de bien vivre votre passion de pilote, et êtes-vous satisfait de vos résultats ?
M.H. : Complètement, je suis très heureux en DTM ! C'est un championnat très intéressant et très relevé, et je le redis : très relevé. Toutes les voitures sont très similaires, les changements techniques sont limités. Si en Formule 1 on peut changer des millions de choses sur l'auto, c'est impossible en DTM. Concernant mes résultats, c'est vrai qu'ils n'ont pas été formidables cette année. Cependant, je suis dans une situation où je comprends exactement ce qui se passe. C'est juste une question de réunir tous les ingrédients, tous les aspects de la performance. Et quand ça arrive, le résultat est immanquablement au rendez-vous.
Vous souhaitez donc persévérer...
M.H. : Je suis extrêmement motivé pour courir, et nous discutons actuellement de l'avenir avec Mercedes. Nous travaillons activement sur la question.
A part le niveau très élevé des voitures, quoi d'autre rend le DTM si excitant ?
M.H. : Les courses en elles-mêmes ! Elles sont très difficiles. Là encore, je ne peux m'empêcher de résumer ça en disant que c'est très relevé. En Formule 1, on ne peux pas entrer en contact entre voitures, sinon c'est un gros risque de problèmes... En DTM, on se touche sans arrêt : dans les virages, devant, derrière...J'ai dû forcer ma nature mais maintenant ça va, du moment que ça reste modéré. Mais certains pilotes s'en fichent complètement, tandis que d'autres ont du respect. J'ai encore appris pas mal de certains, cette année... Chaque pilote a une mentalité différente et agit donc de façon propre. Il faut du temps pour tous les cerner, savoir qui est capable de quoi...
Votre arrivée a incroyablement boosté le DTM...
M.H. : Oui, il faut que des gars comme moi ou Jean Alesi y viennent. Mais tous les profils de pilotes sont utiles. Regardez, nous avons chez Mercedes des jeunes de 21-22 ans partis pour faire carrière dans la série. La présence de pilotes expérimentés, installés depuis plusieurs années, ne peut que consolider le DTM.
Qu'avez-vous apporté à votre équipier, Bruno Spengler ?
M.H. : Il faut lui demander ! La seule chose que je peux dire est qu'un jeune pilote a d'abord besoin d'apprendre à observer, à regarder, à étudier, à écouter pour savoir comment les pilotes expérimentés travaillent, utiliser les conseils qu'ils peuvent recevoir. J'aime les pilotes qui se prennent en charge. Et je ne suis pas là pour enseigner mais pour gagner !
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