L’Égyptien Abdel Saïd s’impose à Abou Dabi

Il était le dernier à s’élancer sur la piste en herbe d’Abou Dabi, aux Émirats arabes unis, dans ce premier Grand Prix Coupe du monde de l’année. Le dernier après une série de neuf parcours sans-faute dans un barrage comptant treize concurrents. L’Égyptien Abdel Saïd n’avait rien à perdre, mais tout à gagner, et il l’a bien prouvé. Aux rênes de sa jument BWP de onze ans, Hope van Scherpen Donder, il s’est élancé avec audace, attaquant dès le premier vertical. Un oxer sauté de biais, des abords francs, c’est en coupant la ligne vers le dernier obstacle qu’il a gagné les quatre dixièmes de seconde nécessaires à la victoire.

Il a donc franchi la ligne d’arrivée en 39’’91, coiffant au poteau le Belge Pieter Clemens, sur Calvino de Nyze Z, qu’aucun des neuf cavaliers suivants n’avaient détrôné. Derrière lui, le Britannique Nigel Coupe, sur le dos de Golvers Hill, prenait la troisième place.

Un seul Français s’était aligné sous le soleil émirati : Frédéric David avait lui aussi obtenu son ticket pour le barrage, grâce à un premier parcours fluide et dans le temps – rallongé juste après son passage. Deuxième cavalier à prendre le départ, il n’a pas su se montrer suffisamment rapide et terminait le concours à la septième place, sur son fils de Baloubet du Rouet, Baloussini.

Ils étaient trente-quatre au départ de cette épreuve dessinée par l’Allemand Frank Rothenberger. Le chef de piste avait dessiné un parcours aux courbes larges, peu regardant. Seules difficultés : l’ombre grandissant sur le terrain, freinant un peu les chevaux aux abords de certains obstacles, et un vertical à quelques foulées d’une barre de spa, que plusieurs cavaliers ont fait tomber, à l’instar du Suédois Henrik von Eckermann, pourtant vainqueur la veille, avec son bai Canterino, d’une épreuve au chronomètre.