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Interview ERC : Krzysztof Hołowczyc

ParERC

Publié 21/09/2018 à 21:04 GMT+2

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Crédit: ERC

Il a remporté le convoité Championnat d'Europe FIA des Rallyes il y a 20 ans et reprend du service pour piloter la voiture zéro ce week-end. La légende polonaise partage quelques souvenirs et nous donne son avis sur le Rallye de Pologne, une épreuve qu'il a remportée à trois reprises.
Que pensez-vous du Rallye de Pologne tel qu'il est aujourd'hui ? Il est très différent de celui que vous avez disputé...
“Dès le premier jour, le Rallye de Pologne a eu des ambitions élevées. Il a bien fonctionne durant des années en Basse-Silésie. Quand nous l'avons déplacé à Mikołajki, la sécurité est entrée en ligne de compte. Tout le monde est conscient que les épreuves spéciales sont très difficiles et très dangereuses en Basse-Silésie, l'idée était de déplacer le rallye et que nous apprenions, nous Polonais, comment piloter sur terre. Il n'y avait pas tant de rallyes sur terre que ça alors. Et soudain, il est apparu que nous pourrions aller très loin et que le championnat du monde avait besoin de rallyes de ce type. Pour tout le monde, c'était quelque chose d'incroyable. Quelques ralliements, et nous sommes devenus candidats, puis nous avons été choisis et cela a été une période assez folle.”
“En termes d'organisation, je pense que ce rallye a beaucoup évolué, palier par palier. On ne rendra jamais un rallye sûr à 100%, nous sommes tous conscients de cela, mais je peux dire que nos organisateurs font tout pour cela. Malheureusement, le budget est un élément important. Plus il est élevé, plus on peut en faire. Je peux vous assurer qu'en ce qui concerne l'organisation, la logistique, c'est un rallye splendide. Un énorme hôtel qui nous donne de la place pour tout le monde, des spéciales génialement préparées et entretenues... Je suis convaincu que ce rallye est unique. Il faut demander aux grands noms de la discipline. Ogier, Loeb, ils disent tous : “Bien joué, Hołek”. J'étais énormément impliqué. Quand ils sont venus pour la première fois, il s'est avéré que nous étions dans un endroit génial et en Europe.”
Donnez-nous vos meilleurs souvenirs du Rallye de Pologne, tant ici, dans la Région des Lacs de Mazurie, que quand il se déroulait en Basse-Silésie...
“Eh bien... j'ai réussi à gagner les deux. J'ai un gros penchant pour la Basse-Silésie car les émotions y étaient immenses et c'était le début pour moi. Ici, je me sens plus chez moi, sur mon sol natal. Quand je le touche, j'ai le sentiment de savoir quel niveau de grip il me donnera. J'ai eu un avantage dès le début ici. Mon cœur est ici à Mikołajki, j'aime vraiment cette ville et c'est un endroit très spécial. Il est très orienté vers le tourisme mais en même temps, on roule un peu et on se retrouve au milieu de nulle part, ce dont nous avons besoin pour les épreuves spéciales.”
“En parlant de grands souvenirs... Il y a eu des moments, comme quand aucun de nous [les pilotes polonais] n'avait pu atteindre le podium du rallye pendant 20 ans et que nous l'avons gagné [en 1996] au terme d'une lutte à mort avec Dieter Depping jusqu'à la dernière spéciale, à la limite de la folie. Cette victoire a été une pierre angulaire. Après, nous avons gagné le titre en Championnat d'Europe des Rallyes et tout est devenu plus facile. L'intérêt pour le rallye était au niveau national en Pologne, comme le diraient les gens du marketing. Tout le monde était dedans, nous suivant et se demandant si "Hołek" et"Wiślak" allaient décrocher le titre. C'est un moment inoubliable pour moi que celui où nous avons remporté le titre, et il est aussi lié au Rallye de Pologne.”
Quelle a été votre plus belle rivalité au Rallye de Pologne ? Était-ce avec Depping ?
“Ça a été une belle bagarre. Après ça, nous avons eu ici une lutte géniale avec [Oscar] Svedlund [en 2007]. Une autre lutte à mort dans laquelle nous avions laissé tout le monde derrière. Nous avons perdu, malheureusement. Nous avions la victoire en poche, nous nous félicitions l'un l'autre avec mon copilote et soudain, nous avons eu une crevaison. Nous avons fini la spéciale avec seulement un disque de frein sur la roue, et signé malgré tout le deuxième meilleur chrono.”
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