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Bertone continue son ascension : "Cette victoire à Prague, je la ressens comme si c'était hier en toute honnêteté"

Fabien Esvan

Mis à jour 09/06/2023 à 12:26 GMT+2

Enfin ! Grande promesse de l'escalade, Oriane Bertone s'est installée à la table des (très) grandes. Vainqueure en bloc à Prague le week-end dernier, la Réunionnaise a décroché l'or en Coupe du monde après cinq médailles d'argent. A 18 ans, la grimpeuse s'est notamment offert le scalp de l'infernale Janja Garnbret. Rassurant dans l'optique de Paris 2024. Elle se confie à Eurosport.

Les Bleues en forme à Prague : grande première pour Bertone en Coupe du monde, Cohaut 3e

Oriane Bertone continue son ascension fulgurante. Déjà en vue depuis deux ans sur le circuit Coupe du monde, la native de Nice a cette fois grimpé jusqu'aux cimes en République tchèque. Médaillée d'or devant l'ogre slovène Janja Garnbret et l'autre Française Flavy Cohaut, qui a signé son premier podium chez les grandes, la protégée de Nicolas Januel voit son travail récompensé. Prometteur à treize mois des Jeux olympiques de Paris.
Si elle confie ne pas être redescendue de son nuage, la Tricolore ne veut pas s'arrêter là et espère encore emmagasiner de la confiance avant les Mondiaux de Berne, le rendez-vous de sa saison. Avant de voir plus loin et avec toujours une envie de progresser, comme elle nous l'explique dans un entretien.
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"Je n'avais jamais vu cette vidéo !" Aux origines de la grimpeuse Oriane Bertone

Oriane Bertone, après cinq médailles d'argent, c'est enfin l'heure du bonheur avec une première victoire en Coupe du monde à Prague. Qu'est-ce qu'on ressent après un tel week-end ?
Oriane Bertone : Je ressens ce bonheur comme si c’était hier en toute honnêteté. C’est l’aboutissement, mais il n'est pas encore total. Certains peuvent dire que c’est juste une étape, il y a autre chose après comme les Jeux olympiques, les sélections. Quand on parle de nos projets avec nos proches, nos coachs, l’une des premières choses à accomplir, c’était une victoire en Coupe du monde. Gagner, ce n’est jamais facile, alors le faire quand tout le monde est là, c’est vraiment dur. Je suis vraiment fière de ce qu’on a pu faire avec tout mon entourage.
Est-ce qu'il y a eu un déclic particulier ou c'est simplement la récompense d'un gros travail de ces derniers mois ?
O. B. : Je dirais vraiment que c’est un aboutissement. Quand je faisais mes médailles d’argent, je grimpais déjà bien. J’avais à peu près le niveau que j’ai actuellement sur cette Coupe du monde. J’ai juste réussi à sortir "le parfait".
Vous avez surtout battu Janja Garnbret (ndlr, championne olympique en 2020 et septuple championne du monde à à peine 24 ans), ce n'est pas rien…
O. B. : C’est la preuve que tout le monde est prenable, qu’on a toutes et tous des points faibles, des choses à travailler. C’est rassurant pour la suite.
Partager ce podium avec Flavy (Cohaut), 3e de la finale, c'est encore plus beau, non ?
O. B. : C’est sûr qu’elle est passée ric-rac en qualif´. En demi-finale, elle est passée largement en finissant troisième. C’est beau qu’elle arrive à aller chercher une médaille pour sa première finale. Ça me fait plaisir parce que je m’entends bien avec Flavy. C’est génial qu’on ait pu vivre ça toutes les deux ensemble, surtout l’ISO en finale.
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Oriane Bertone en or, Flavy Cohaut en bronze : week-end parfait pour les Bleues de l'escalade à Prague !

Crédit: Imago

Vous avez fait une très grosse finale avec une grande aisance technique, de la confiance et de la force sur les prises…
O. B. : Je m’entraîne vraiment beaucoup en dalle et sur des blocs techniques. Je suis entourée de beaucoup de personnes techniques comme Manuel Cornu et Adrien Lemaire qui sont les deux personnes avec qui je m’entraîne le plus. Ça me permet d’atteindre un niveau technique qui est bien supérieur à celui que j’aurais pu imaginer en début d’année.
Vous allez entrer dans une période sans compétition, comme l'an dernier. Pourquoi ce choix de ne pas aller à Bressanone et à Innsbruck ?
O. B. : La saison ne s’arrête pas là. L’objectif, c’est les Mondiaux à Berne. On a considéré avec Nico (ndlr, Januel, le coach de l'équipe de France) que ce serait plus coûteux d’aller sur ces Coupes du monde, sachant que j’avais déjà enchaîné les quatre premières. Je commence à fatiguer, je le sens bien, j’ai besoin de me poser, même si ça va être de l’entraînement pur. Il faut aussi que je me remette à niveau en difficulté.
Quelle est la suite de votre programme ?
O. B. : Je vais faire une étape de Coupe du monde en difficulté à Villars (ndlr, le 30 juin sur Eurosport) avant de me préparer pour les Mondiaux à Berne.
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Le Doss' de Mon Paris Olympique : Le jour où Oriane Bertone a oublié de mettre son réveil

Est-ce que les Jeux olympiques de Paris sont dans un coin de la tête ? Est-ce que ça fait office de fil rouge ?
O. B. : Pour y arriver, il va falloir que je prenne les trucs les uns après les autres. Je suis dans un état d’esprit où l'objectif est d’être la plus forte possible, d’atteindre un certain niveau, d’avoir assez de confiance pour aller aux Jeux en me qualifiant à Berne.
Sur quoi avez-vous envie de travailler dans les prochains mois ?
O. B. : C’est un travail qui est vraiment global. J’ai atteint un niveau qui est plutôt bon dans tout. J’ai certains points où je dois faire des progrès notamment sur le plan physique, je vais devoir faire de la muscu, optimiser mon rapport poids - puissance… Il y a tellement de choses à faire pour atteindre cet objectif. Ça va être sur la globalité.
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