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Enzo Lefort : "Ma place aux Jeux Olympiques de Paris n'est pas acquise et c'est un moteur"

Mis à jour 16/01/2023 à 05:56 GMT+1

Enzo Lefort dispute ce week-end le Challenge International de Paris. Désormais double champion du monde, il sera plus que jamais le chef de file de l’équipe de France de fleuret, dont il est désormais presque le doyen. Nouvelle année, nouveau rôle auprès de ses coéquipiers, et un regard particulier sur cette épreuve avec en ligne de mire, la quête d’une qualification pour Paris 2024.

Lefort : "J'ai un rôle un peu différent auprès des plus jeunes à présent"

Ce Challenge International de Paris prend des airs de rentrée des classes : est-ce une épreuve à part ?
Enzo Lefort : "Oui, ce sera la première Coupe du monde de l'année civile 2023. La saison va être longue, surtout avec la qualification olympique qui commence en avril. Donc c'est un bon moyen de faire un état des lieux pour voir ou nous en sommes.
Quelle est l'approche à avoir ?
E.L. : C'est à la maison, c'est la compétition la plus prestigieuse du monde. Tout est beau, c'est hyper bien organisé. Et puis tous nos proches seront là : ma famille, ma femme, ma fille, mes amis. C'est quand même très important de bien y figurer. Et puis j’ai un affect tout particulier pour cette compétition parce que c'est ma première Coupe du monde, l'unique Coupe du monde que j'ai gagnée, qui a lancé ma carrière en 2014. Donc oui, j'affectionne tout partout particulièrement cette compétition et j'ai toujours à cœur de bien figurer.
Mis à part Julien Mertine, vous êtes désormais le plus capé et le plus âgé puisque Erwan Le Pechoux a pris sa retraite. C'est un nouveau rôle aussi ?
E.L. : Oui, bien malgré moi, j’ai un rôle un peu différent. Maintenant j'ai beaucoup d'expérience et c'est mon rôle d'assurer cette espèce de transmission aux plus jeunes qui arrivent. Moi, j'en ai bénéficié. C'est aussi pour ça que notre équipe de France de fleuret reste performante, c’est parce qu’il y a une sorte de roulement qui se fait entre générations. Maintenant, c'est à mon tour. Mais je ne perds pas de vue que cette expérience me sert aussi à garder ma place dans cette équipe. Pour moi, le plus important c’est de continuer à faire des résultats, continuer à être performant, à faire des résultats pour rester dans cette équipe et puisque je fais partie de cette équipe, j’aide mes coéquipiers à être plus performants.
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Si je dis lundi 29 juillet 2024, ça vous évoque quelque chose ?
E.L. : J'imagine que c'est la date de notre épreuve des Jeux Olympiques. Mais on est tellement loin, il y a tellement d'étapes intermédiaires. Je ne suis pas encore qualifié pour les Jeux Olympiques, tout champion du monde que je suis. Il va falloir que je reste performant parce que mes entraîneurs ne me feront pas de cadeaux et mes coéquipiers non plus. Bien sûr, c'est l'objectif en ligne de mire qui me fait me lever au quotidien et que je me dépasse. Mais il y a des étapes à moyen terme avec les championnats d'Europe du monde en fin de saison.
Je rebondis sur le fait que vous n’êtes pas encore qualifié pour les Jeux Olympiques… Il y a dans un coin de la tête le fait que ce n'est pas acquis, qu’il va falloir aller chercher sa place ?
E.L. : Totalement. Ma place pour les Jeux n'est pas acquise et j'ai envie de dire que c'est un moteur. C'est un moteur pour moi parce que j'ai vraiment envie d'y participer dans un premier temps et surtout de ramener des médailles. Cela fait partie du sport : si on n'avait pas cette crainte de l'échec… Moi, en tout cas, personnellement, c'est ce qui me pousse à me dépasser au quotidien.
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On va faire un petit pas de côté et évoquer la bande-dessinée "Enzo" que vous avez publiée sur votre voyage au Japon pour les Jeux. Il y avait un besoin de revenir sur cette aventure ?
E.L. : Je ne pense pas que ce soit un besoin parce que ça fait un an et demi, les souvenirs sont donc encore très frais dans ma mémoire. Mais c'est vrai que la médaille d'or olympique, ça représente un sommet dans une carrière et on ne se rend pas forcément compte de tous les efforts et de tous les sacrifices nécessaires. On pense souvent que c'est assez naturel et que ça vient tout seul. Et le fait d'en parler dans un manga, de montrer tout ce qu’il y a avant, cela permet de se rendre compte de ce que cela nécessite comme efforts pour obtenir une médaille d'or olympique.
Y aura-t-il d’autres tomes ? Parce que là, on s’arrête sur votre défaite en individuel !
E.L. : Oui, il y aura quatre tomes au final. Il me reste donc pas mal de travail à faire, pas mal de travail d'écriture mais c’est vraiment un projet qui me tient à cœur.
Entre la BD et la photo, est-ce que vous avez besoin de fixer vos souvenirs ?
E.L. : Ce n’est pas forcément par rapport aux souvenirs, c'est plus par rapport au fait que j'ai toujours été habitué à faire beaucoup de choses en même temps, ne serait-ce que sport-études depuis la première, jusqu'à ce que j'obtienne mon diplôme de kiné. Avoir des occupations à côté, ça m'aide à ne pas penser uniquement à l'escrime parce que j'adore mon sport, mais quand on s'entraîne tous les jours, avec pour objectif de dépasser ses limites, c'est quelque chose qui est assez pesant. On est souvent confronté à l'échec, ça peut être difficile au quotidien. Et le fait d'avoir ces occupations à côté, ça m’aère un peu à l'esprit."
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