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Ciel gris pour les Bleus

ParAFP

Publié 02/10/2006 à 23:17 GMT+2

Après une journée de disette dimanche, la France est encore restée sur sa faim lundi. Alors que la championne en titre du sabre, Anne-Lise Touya, s'est arrêtée en quarts de finale, les épéistes masculins n'ont pas endossé la tenue du combattant.

Touya, double championne du monde, est tombée face à l'Américaine Sada Jacobson (15-14) à l'issue d'un combat qu'elle avait mené 11 à 7 puis 12 à 9 avant d'être rattrapée (13-13). "C'est dur de perdre à ce stade, a confié la sabreuse qui a laissé couler ses larmes en évoquant ses regrets. "J'ai connu un manque de réussite durant l'assaut. Il y avait vraiment la possibilité d'aller plus loin. Oui, j'ai des regrets. En quête d'un premier titre, Léonore Perrus s'est laissée déstabiliser en quarts de finale contre la Sud-Coréenne Hye Lim Kim (15-9). "J'ai été spectatrice à un certain moment. J'ai eu l'impression de me réveiller à la fin du match", a expliqué Perrus alors que Solenne Mary et Cécile Argiolas s'étaient éclipsées plus tôt.
Après le sabre, la France a connu la déception à l'épée où ses trois champions olympiques et du monde par équipes ont manqué de réactivité dans leurs assauts, à l'image de la plupart des combats ces deux derniers jours. "Nous ne sommes pas conquérants, c'est évident, a analysé le DTN Michel Sicard. Il ne faut pas faire la politique de l'autruche et faire comme si tout allait bien mais il faut respecter ceux qui n'ont pas encore tiré. On a du carburant mais pas d'étincelles. Pourquoi? Je ne le sais pas encore."
Des propos similaires à ceux de Fabrice Jeannet, vice-champion en titre, qui s'est incliné dès le premier tour contre le Hong-Kongais Min Nicola Lu sur une touche finale (15-14). "C'est le pauvre match. Il n'y a pas eu de coups d'éclats. Je ne sais pas pourquoi. C'est peut-être de l'usure, je suis peut-être blasé" , s'est interrogé en tout sincérité avec sa nonchalance habituelle celui reconnu comme un surdoué de l'escrime et qui fonctionne au plaisir procuré par l'intensité d'un combat. En cinq participations aux Mondiaux, c'est la première fois que le Martiniquais n'arrive pas sur le podium. Parfois en mal de motivation, Jeannet connaît ces derniers temps des difficultés à se concentrer en compétition.
Superstition
Ses coéquipiers Erik Boisse et Ulrich Robeiri ont, eux, été éliminés respectivement en huitièmes et seizièmes de finale alors que Gauthier Grumier s'est arrêté au premier tour. "Aucun des quatre n'a tiré à son niveau. Erik avait un tableau en or. D'habitude il sait bien gérer ça. Il a vraiment des regrets à avoir" , a déclaré l'entraîneur national Stéphane Riboud, ajoutant que Robeiri avait été trop timide lors de son dernier assaut et Grumier plus crispé que les autres.
A la peine sur la prise d'initiative et le jeu, l'escrime française n'a évidemment pas dit son dernier mot alors qu'il reste mardi les finales à l'épée féminine et au fleuret masculin, avant les épreuves par équipes. "Il n'y a pas péril en la demeure, a relativisé l'entraîneur national du sabre féminin, Pierre Guichot. C'est vrai qu'on a pas l'habitude de perdre comme ça. Certains vont dire que ça va réveiller les superstitions mais nous on est pas superstitieux!"
Agée seulement de 16 ans, la sabreuse américaine Rebecca Ward a coiffé sa première couronne mondiale en disposant de sa compatriote, la championne olympique 2004 Mariel Zagunis (15-11). La jeune prodige a offert de plus à son pays son premier titre mondial en escrime, toutes armes confondues. Le Chinois Lei Wang, vice-champion olympique à Athènes en 2004, a également glané son premier titre mondial en battant à la mort subite le Portugais Joaquim Videira (6-5), offrant à la Chine sa deuxième médaille d'or et la première chez les messieurs.
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