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Un Super Bowl sans saveur mais un sixième sacre historique pour Brady et les Patriots

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/02/2019 à 09:43 GMT+1

SUPER BOWL - Les New England Patriots ont remporté la nuit dernière le 53e Super Bowl en battant les Angeles Rams au terme d'un match très fermé (13-3). C'est le sixième titre pour l'équipe de Bill Belichick et Tom Brady (dix-sept ans après le premier) qui rejoint au panthéon les Steelers de Pittsburgh. Le quarterback est lui devenu le joueur le plus titré de l'histoire de la NFL.

Brady

Crédit: Getty Images

Un seul touchdown aura finalement suffi au bonheur des Pats. Les New England Patriots ont remporté dimanche à Atlanta le Super Bowl pour la sixième fois de leur histoire en battant les Los Angeles Rams (13-3) au terme d'une finale décevante et insipide, vite surnommée "SuperBore" (super ennui).
Tom Brady, l'emblématique quarterback de New England, est bien devenu le joueur de football américain le plus titré de l'histoire avec ce sixième sacre, dix-sept ans après le premier. Il est désormais, à 41 ans, le doyen des joueurs - hors buteurs - à soulever le prestigieux trophée Vince Lombardi. Enfin, les Patriots, qui disputaient leur troisième finale de suite, ont rejoint les Steelers de Pittsburgh au sommet du palmarès de la NFL.
Mais la 53e édition du Super Bowl restera avant tout comme l'une des plus ennuyeuses de l'histoire, la moins prolifique aussi avec seulement 16 points marqués, soit cinq de moins que le précédent "record" du genre lorsque Miami avait remporté la finale 1972 face à Washington (14-7). Les 75 000 spectateurs du futuriste Mercedes-Benz Stadium et plus de 110 millions de téléspectateurs américains n'ont pas assisté au feu d'artifice offensif attendu, loin de là.

Trois petits points en première mi-temps...

Comme depuis le début de l'ère Tom Brady, New England a commencé doucement. Une interception, sur sa première passe, et un sack pour le quarterback des Pats, un coup de pied de 46 yards raté par Stephen Gostkowski... Les Patriots n'ont pas inscrit un seul point durant le premier quart-temps, comme lors de sept des huit précédentes finales avec Brady à la barre.
Mais les Rams, étouffés par la défense adverse, ont été encore moins efficaces et menaçants. Il a fallu attendre la cinquième minute du deuxième quart temps pour voir les premiers points, par Gostkowski. Le kicker des Patriots a réussi un coup de pied à 42 yards des poteaux des Rams pour donner l'avantage à son équipe (3-0).
New England a dominé, mais n'a pas concrétisé, malgré les fulgurances de Julian Edelman, seul joueur à enflammer le match et élu MVP de cette finale. Il a rallié les vestiaires, à la pause, avec une progression de 93 yards et sept passes réceptionnées, soit plus à lui seul que toute l'attaque des Rams (57 yards) ! Mais l'équipe de Boston ne menait que de trois points, le deuxième total de points marqués à la mi-temps le moins élevé de l'histoire du Super Bowl, après les deux points inscrits par Pittsburgh face à Minnesota en janvier 1975.

Brady et Gronkowski ont pris les choses en main dans le money time

Une échappée de 16 yards de Todd Gurley, running back-vedette des Rams sous-utilisé jusque là, n'y a rien changé : leur phase offensive s'est terminé comme les six précédentes, loin de l'en-but ou même des poteaux de New England, par un coup de pied de dégagement. Les Californiens ont finalement commencé à sortir de leur torpeur pour égaliser (3-3) grâce à un coup de pied de 53 yards de leur buteur Greg Zuerlein, à deux minutes de la fin de la 3e période.
Mais il en fallait plus pour faire douter le meilleur quarterback de tous les temps. Brady a mis son équipe en position idéale pour reprendre l'avantage avec une passe de 29 yards pour Rob Gronkowski, qui a échoué à deux yards de l'en-but. Sur l'action suivante, le rookie Sony Michel fonçait dans l'en-but et marquait le premier et unique touchdown de ce Super Bowl.
Il a donné un avantage décisif à son équipe (10-3), avant un dernier coup de pied de Gostkowski à une minute de la fin du match. "J'aurais aimé qu'on joue un peu mieux en attaque, mais on a gagné, on est champion. C'est un rêve devenu réalité pour nous tous", a déclaré Brady, qui assure vouloir jouer jusqu'à ses 45 ans.

La polémique Adam Levine

Le traditionnel concert de la mi-temps a sans doute fait plus vibrer les spectateurs que le match. Il était aussi attendu après la controverse ayant entouré le choix de Maroon 5, un groupe californien presque exclusivement blanc, pour chanter à Atlanta, haut lieu de la musique noire en général, et du rap en particulier.
Une pétition avait également été lancée pour demander au chanteur Adam Levine et sa bande de renoncer et marquer ainsi leur solidarité avec Colin Kaepernick. Le concert en lui-même s'est passé sans encombre, avec les rappeurs Travis Scott et Big Boi en invités, jusqu'à ce qu'Adam Levine enlève son tee-shirt pour conclure sa prestation et se retrouve torse nu.
Une nouvelle polémique, totalement inattendue, a alors pris immédiatement forme, beaucoup rappelant qu'en 2004, Janet Jackson avait, elle fait scandale lorsque Justin Timberlake avait dévoilé l'un des seins de la chanteuse lors du concert de la mi-temps. Beaucoup ont ainsi estimé qu'il y avait deux poids deux mesures avec, d'un côté, un homme blanc et de l'autre, une femme noire.
Autre moment toujours très attendu, les spots publicitaires diffusés à chaque interruption de match pour 5,25 millions de dollars les 30 secondes. S'il a été, comme toujours, question de se démarquer de la concurrence, les marques sont restées sages, évitant soigneusement le registre du message politique, comme ce fut le cas ces dernières années.
(Avec AFP)
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