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25 ans après, la folle soirée du 17 novembre 1993 reste inoubliable

Laurent Vergne

Mis à jour 17/11/2018 à 14:20 GMT+1

C'était il y a pile 25 ans. Aux quatre coins de l'Europe, la dernière soirée de la campagne qualificative pour la Coupe du monde 1994 fut un extraordinaire concentré d'émotions, de tensions, de joies et de drames. Individuels ou collectifs, des destins ont basculé. Pas toujours dans le bon sens. De Paris à Belfast, de Milan à Séville, de Bologne à Cardiff, retour sur une soirée hors normes.

La folle soirée du 17 novembre 1993.

Crédit: Eurosport

C'est peut-être la soirée la plus dingue de l'histoire des qualifications pour la Coupe du monde. C'est sans aucun doute la dernière. 1993, ce n'est pas si loin, mais à la vitesse à laquelle la FIFA boursoufle sa phase finale, la phase qualificative ne présentera bien plus guère d'intérêt. D'ici peu, peut-être dès 2022, 48 équipes participeront à la Coupe du monde. En 1994, pour la dernière fois, elles n'étaient que 24. Les places étaient chères. Pour la dernière fois, la Zone Europe ne connait pas de barrages. Tout le monde est fixé sur son sort à l'issue des rencontres de poules.
Ce 17 novembre 1993, le dernier soir d'une campagne débutée en septembre 1992, seules cinq équipes européennes ont validé leur billet pour les Etats-Unis : l'Allemagne, bien sûr, tenante du titre, ainsi que la Suède, la Russie, la Grèce et la Norvège. Pas exactement des poids lourds du Vieux Continent pour les quatre derniers.
Lesdits poids lourds ont encore 90 minutes pour vivre ou mourir. L'Italie, la France, l'Angleterre, les Pays-Bas, le Portugal, l'Espagne ou encore le Danemark, champion d'Europe en titre, sont tous en sursis. Au bout d'une soirée hors normes, où des drames sportifs vont se nouer sur neuf stades différents, certains vont sombrer, d'autres survivre. Bien des illusions seront enterrées.
L'Europe du football, à l'époque, n'a pas encore finalisé sa mue après la chute du Mur de Berlin et l'indépendance des jeunes nations issues du bloc de l'Est. Seuls les Etats baltes ont pu s'inscrire à temps pour le début des éliminatoires. La Yougoslavie n'est plus là mais aucun des six pays qui en sont issus, comme la Croatie ou la Serbie, ne jouent ces qualifications. Pas plus que l'Ukraine ou les autres membres de l'ex-URSS. Des absences qui vont pousser l'UEFA à regrouper les candidats en seulement six groupes, avec qualification des deux premiers de chaque poule.

Pour les Bulgares, tout a commencé dans un restaurant de Sofia

Avant ce 17 novembre, seul le groupe 5 est déjà plié. Après l'exclusion de la Yougoslavie, quart de finaliste en Italie quatre ans plus tôt et qui aurait fait figure de grande favorite, le plateau apparait faiblard. La Grèce et la Russie en profitent pour décrocher leur ticket américain, devant l'Islande, la Hongrie et le Luxembourg. Ce groupe était, de loin, le plus faible sur le papier. Dans les cinq autres, c'est la foire d'empoigne, et ce le sera jusqu'au bout.
Pour nous, Français, le 17 novembre, c'est évidemment France - Bulgarie. Un suicide collectif en deux actes. Il y eut d'abord, un mois plus tôt, la défaite au Parc des Princes contre Israël (2-3) alors que les Bleus menaient 2-1 à sept minutes de la fin. Tout aurait dû être réglé ce 13 octobre. Après une défaite inaugurale en Bulgarie, les hommes de Gérard Houllier avaient signé un parcours impeccable, alignant par la suite six victoires et un nul. Ils étaient en tête, devant la Suède et la Bulgarie.
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France- Bulgarie 1993 : Emil Kostadinov, bourreau des Bleus.

Crédit: Getty Images

Quand les Bleus se tirent cette première balle dans le pied face à Israël, Hristo Soitchkov, la star bulgare, a fait une croix sur la World Cup américaine. Ce soir-là, il dine avec Emil Kostadinov et Lubo Penev dans un restaurant de Sofia. La Bulgarie a écrasé l'Autriche 4-1 à 18 heures, mais le cœur n'y est plus. Cette génération, talentueuse, pense avoir manqué une chance historique. Si la Suède et la France s'imposent respectivement à domicile contre la Finlande et Israël, les deux derniers du groupe, ce sera terminé pour les Bulgares. Les Suédois vont faire le job, péniblement (3-2), mais pas les Français, donc.
A table, l'ambiance est morne. Puis, en fin de repas, un serveur vient annoncer aux trois stars de l'attaque bulgare que la France a été battue à Paris. Stoichkov et ses deux compères croient à une blague, puis se mettent à pleurer de joie. Ils se regardent, et se promettent alors de saisir ce cadeau du ciel cinq semaines plus tard : oui, ils gagneront au Parc, oui ils iront aux Etats-Unis.

David, Gérard, Emil et les autres...

Même après le couac israélien, il suffisait aux Bleus de tenir le nul au Parc face à la Bulgarie pour se qualifier. Cela aurait dû suffire. Mais ils vont jouer la trouille au ventre. Tout a été dit sur cette insupportable 90e minute, le contre-éclair et la frappe de mule de Kostadinov sous la barre de Bernard Lama. Auteur d'un doublé dans ce match, Kostadinov sort de l'ombre de Stoichkov. Il gagne ses galons de héros national. Il est un des joueurs dont la vie a basculé ce soir-là. De l'autre côté du terrain, celle de David Ginola va changer aussi. L'attaquant parisien, qui trainait son mal-être à Clairefontaine, sera désigné coupable de la catastrophe par le sélectionneur.
Bien malgré lui, Ginola a initié le contre fatal des Bulgares. Houllier parle de "crime contre l'équipe". Il assurera que ses propos faisaient référence non pas au centre déclencheur du Parisien, mais à son attitude avant le match et ses propos dans L'Equipe où il sous-entendait que Papin et Cantona, deux anciens Marseillais, ne devraient pas être titulaires au Parc. "C'est un salaud d'avoir dit ça parce qu'à chaque fois que Papin ou Cantona touchaient le ballon, ils se faisaient siffler, dira en 2011 Houllier dans le livre 'Secrets de coach'. J'ai fait l'erreur de ne pas l'exclure. Aimé Jacquet m'en a empêché. Sans lui, je suis sûr qu'on se qualifiait". Après une plainte de David Ginola, l'affaire s'est terminée en justice. La cicatrice n'est sans doute pas totalement refermée pour ces deux-là.
Cet échec est peut-être le plus dur à avaler de l'histoire de l'équipe de France, tant le gâchis a été immense. Cette équipe affichait un potentiel certain. D'ailleurs, Suède et Bulgarie atteindront les demi-finales aux Etats-Unis, creusant encore un peu plus les regrets tricolores. Mais si le dénouement a été d'une rare cruauté, il ne fut que la conséquence de l'inconséquence d'un groupe miné dès le début par de profondes dissensions internes antre Parisiens et marseillais, dont la rivalité avait atteint un niveau délétère.
Lors du match contre au Parc contre l'Autriche, dix des onze titulaires provenaient de ces deux clubs. Après un échange de passes prolongé entre Boli et Casoni, Jean-Luc Sassus sort à Laurent Fournier : "laisse tomber Lolo, les Marseillais jouent entre eux." Dans un tel contexte, cette histoire ne pouvait que mal se terminer.
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David Ginola face à la Bulgarie, le 17 novembre 1993.

Crédit: Getty Images

L'Italie s'évite une catastrophe

Si le France - Bulgarie aura été le sommet dramatique de cette soirée, il ne fut pas le seul. Dans un ménage à trois, l'Italie, le Portugal et la Suisse sont un de trop pour satisfaire tout le monde. La Nati a beau être troisième, elle est quasiment qualifiée. Ce 17 novembre n'est plus à un paradoxe près. Elle reçoit le cancre estonien et une victoire la propulsera automatiquement aux Etats-Unis. Sans trembler, les Helvètes l'emportent 4-0, laissant l'Italie et le Portugal s'expliquer à San Siro.
La Squadra n'est pas fière. Tenante du titre en 1986, organisatrice en 1990, elle a perdu l'habitude de batailler pour aller au Mondial et s'apprête à vivre une soirée crispante. Les deux équipes sont au coude-à-coude : 14 points de chaque côté, +14 de différence de buts. Mais l'Italie ayant inscrit trois buts de plus, elle peut se contenter d'un nul. La rencontre est irrespirable pour les tifosi, qui ne vont se libérer qu'à sept minutes de la fin, sur un but (hors-jeu) de Dino Baggio. Comme les Bleus, les Azzurri ont tremblé, mais eux se sont épargné une catastrophe.

Canizares, héros improbable

L'épicentre du séisme du 17 novembre se trouve dans le groupe 3, avec deux matches brûlants : Espagne - Danemark, à Séville, et le derby entre l'Irlande du Nord et l'Eire à Belfast. Champions d'Europe en titre, les Danois sont en tête du groupe avec 18 points, juste devant l'Espagne et l'Eire (17 points). Avec un nul, le Danemark est donc qualifié. Espagnols et Irlandais ont, eux, besoin d'une victoire pour être assurés de se qualifier mais peuvent passer avec un nul. Mais la Roja peut aussi s'en sortir avec une défaite si l'Eire s'incline à Belfast. Vous êtes perdus ? Normal. C'était, pour beaucoup, une soirée à vivre calculette dans une main et une boite de doliprane dans l'autre.
Même en tête du groupe, les Danois sont dans leurs petits souliers. L'Espagne, pour eux, c'est la résurgence d'un cauchemar, celui de Queretaro. En 1986, la "Danish dynamite" rêvait du titre mondial avant d'exploser face à la bande à Butragueno (5-1) en huitièmes de finale. Mais avec sa défense de fer (un seul but encaissé en neuf matches), le Danemark se sent capable de tenir un 0-0 synonyme de bonheur. Scénario plus probable encore après l'expulsion d'Andoni Zubizaretta en première période.
Entre alors en scène un autre héros inattendu de cette soirée : Santiago Canizares. Le (jeune) portier du Celta Vigo honore sa toute première cape dans un contexte pour le moins délicat. Mais il va vivre une soirée de rêve à Sanchez-Pizjuan pour son baptême du feu. Canizares sort tout. A l'heure de jeu, Fernando Hierro marque de la tête sur corner, en profitant d'une habile poussette de Bakero sur Peter Schmeichel. Puis, à la dernière minute, Canizares réussit une parade miraculeuse sur une frappe de Christensen. Trente secondes après, Michael Laudrup ajuste sa volée. Canizares, cette fois, n'y peut rien. Mais le ballon effleure le poteau.

Belfast : IRA, UFF et Tony l'abruti

Battu à Séville dans des circonstances qui lui restent encore en travers du gosier 25 ans plus tard, le Danemark avait une dernière chance de s'en tirer, en comptant au même moment sur une défaite de l'Eire à Belfast. Ce match entre voisins (mais pas amis) se tient dans un contexte déplorable. L'UFF et l'IRA se livrent une guerre sanglante. Un mois plus tôt, une série d'attentats menés par les deux organisations ont fait 23 morts.
L'UEFA, prise de panique, envisage de délocaliser le match à Wembley, à Manchester, voire... en Italie. Finalement maintenu à Belfast, il va se jouer sous haute tension. Dès les entraînements, les joueurs de la République d'Irlande, arrivés deux jours avant la rencontre, sont accueillis par des dizaines de gamins du Nord qui les insultent et multiplient les doigts d'honneur.
Déjà éliminée, l'Irlande du Nord est pourtant aussi motivée que si elle jouait sa qualification. Priver sa voisine verte de son rêve américain la comblerait de bonheur. A un quart d'heure de la fin, Quinn ouvre le score sur une séquence magnifique. Catastrophe pour l'Eire. Ce but l'élimine et relance le Danemark 4000 kilomètres plus au sud. Jacky Charlton veut alors faire entrer Tony Cascarino. Le temps presse.
Mais lorsqu'il enlève sa veste, le futur attaquant de l'OM s'aperçoit qu'il a oublié de mettre son maillot et l'a laissé au vestiaire. Il devient blême. "Qu'est-ce que tu fous, Tony ? Tu rentres !", l'interpelle le sélectionneur. Cascarino a 31 ans, mais il se sent merdeux comme un gosse. Il explique son souci à Charlton. "Putain d'abruti !", fulmine la "Girafe".
Charlton est tellement furibard que, sur le coup, l'égalisation à la 78e minute de McLoughlin, rentré six minutes plus tôt, le déridera à peine. C'est pourtant le but qui va qualifier l'Eire, après 48 heures et 90 minutes d'une tension assez invraisemblable. "J'ai pris vingt ans cette semaine", soufflera Charlton après le match. Cascarino, lui, a eu chaud : "J'ai toujours pensé que si McLoughlin n'avait pas marqué, Jacky m'aurait cassé la gueule."

Gualtieri – 8 secondes

De Paris à Belfast en passant par Séville et Milan, il y aurait suffisamment de matière pour écrire deux ou trois romans et autant de pièces de théâtre. Mais si ce fut énorme, ce fut loin d'être tout. Notamment pour les équipes du Royaume-Uni. Pour la première fois depuis 1938, aucune d'entre elle ne va parvenir à se qualifier. L'Irlande du Nord et l'Ecosse étaient donc déjà hors course avant ce 17 novembre. Mais l'Angleterre et, plus surprenant, le pays de Galles avaient encore leur chance. Toutefois, aucun des deux pays ne maîtrise son destin.
Derrière la Norvège déjà qualifiée, il reste une place à prendre dans le groupe 2. Pour traverser l'Atlantique, les Anglais doivent s'imposer par sept buts d'écart à Bologne face à Saint-Marin, et compter sur une défaite des Pays-Bas en Pologne. Pas gagné, donc. L'équipe de Graham Taylor, très critiquée tout au long de la campagne qualificative, va bien inscrire sept buts. Mais elle va trouver le moyen de se ridiculiser. Au coup d'envoi, Stuart Pearce, en voulant donner en retrait à Seaman, commet une grosse bourde, permettant à Gualtieri d'ouvrir le score après... huit secondes. Le but le plus rapide de l'histoire des éliminatoires. Saint-Marin n'avait inscrit que deux buts lors de ses vingt matches précédents...
L'Angleterre marquera sept fois pour s'imposer 7-1 mais ce but casquette aurait pu avoir des conséquences terribles si les Néerlandais ne s'étaient pas imposés 3-1 en Pologne. "The end of the world", titrera le Daily Mirror. C'est la seule Coupe du monde manquée par l'équipe de sa Majesté au cours du dernier demi-siècle. Davide Gualtieri, lui, tenait sa part de gloire. Son record tiendra jusqu'en 2016 et le but après 7"58 de Benteke avec la Belgique face à Gibraltar.
Pendant plus de vingt ans, les médias anglais vont l'interviewer à intervalles réguliers pour qu'il raconte son but. "Ce but, le seul de ma carrière internationale, a changé ma vie, a-t-il confié en 2012 à la BBC. Vous n'imaginez pas le nombre de fois où des gens sont venus me voir dans le magasin où je travaillais, pour faire une photo ou que je leur signe un maillot. Souvent des Ecossais ! J'en ai même vu un arriver avec un maillot sur lequel était écrit en grand : 'Gualtieri – 8 seconds'. Avec ça sur le dos, il chambrait les Anglais."

Le poids d'un quart de siècle pour Boldin

Les larmes galloises finiront de sceller le fiasco britannique. Galles, parent pauvre du foot british depuis des lustres, aura pourtant été la belle histoire de ces éliminatoires. Pour la première fois depuis 1958, les Gallois sont en mesure de se hisser en phase finale. Dans ce groupe 3, les quatre premiers sont encore dans la course : Roumanie, Belgique, Galles et Tchécoslovaquie. Comme la vie est bien faite, ils s'affrontent : les Diables Rouges reçoivent les Tchécoslovaques, et le pays de Galles accueille la Roumanie d'un Gheorghe Hagi qui, à l'époque, évolue en... Serie B italienne, à Brescia.
La donne est simple pour les Gallois : s'ils gagnent, ils seront quoi qu'il arrive qualifiés. Avec le vieux grognard Ian Rush, le milieu de terrain de Leeds Gary Speed ou encore le tout jeune Ryan Giggs, ils disposent enfin d'une équipe de qualité. Leur prometteuse campagne a soulevé un grand élan de sympathie en Grande-Bretagne. Ce 17 novembre, le Premier Ministre John Major, George Best ou Lady Di, la Princesse de Galles, adressent des messages d'encouragement au groupe. Signe de l'intérêt porté à cette aventure, en seconde période, la BBC quitte le match des Anglais à Saint-Marin pour passer sur Galles-Roumanie, à la dramaturgie bien supérieure.
En Face, c'est la grande équipe de Roumanie. Celle de Hagi, de Raducioiu, Petrescu, Dumitrescu et Cie. Pas une équipe en Europe ne joue mieux au football. Hagi ouvre le score à la 32e minute sur une grossière erreur de Neville Southall. Mais le rêve gallois semble se matérialiser après la pause. Saunders égalise à l'heure de jeu. Puis, quasiment sur l'engagement, Speed obtient un penalty. Bidon, de son propre aveu. Peu importe. L'Amérique vaut bien un plongeon. C'est Paul Bodin, l'arrière gauche, qui s'en charge. Il colle une mine sur la transversale. Vingt minutes plus tard, Raducioiu crucifie Southall et met fin au rêve gallois.
Pour Paul Bodin, plus rien ne sera comme avant. Et c'est toujours vrai aujourd'hui. "Ce moment a défini les 22 dernières années de ma vie, confiait-il à la BBC en 2015. Je n'y peux rien, c'est comme ça. Les gens continuent de me parler de ça, encore et toujours. Moi, je vis avec cette blessure et je ne peux pas dire que le temps l'a atténuée."
Bodin, Ginola, Gulatieri, Canizares, McLoughlin... Nombre de destins individuels ont basculé ce 17 novembre. Cette soirée a concentré tant d'émotions, de joies et de drames personnels mais aussi collectifs, qu'elle conserve 25 ans plus tard son caractère unique.
Beaucoup d'équipes qualifiées sur le fil vivront une Coupe du monde 1994 mémorable. L'Italie échouera à une séance de tirs au but du titre. La Bulgarie atteindra sa première (et dernière à ce jour) demi-finale. La Roumanie s'arrêtera un tour plus tôt, mais là aussi, cela reste son meilleur résultat en phase finale. Formidable tremplin pour les uns, désespérant tombeau pour d'autres, voilà ce que fut le 17 novembre 1993. Mais pour tous, un point d'ancrage dans leur vie de joueur.
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Le penalty raté de Paul Bodin face à la Roumanie. Le Gallois traine ce boulet depuis 25 ans.

Crédit: Getty Images

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