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Affaire de la sextape : le jugement sera rendu le 24 novembre

ParAFP

Mis à jour 22/10/2021 à 16:09 GMT+2

Le procès de "l'affaire de la sextape", dans lequel le parquet a requis 10 mois de prison avec sursis contre Karim Benzema, a pris fin vendredi et le jugement sera rendu le 24 novembre, a indiqué le président du tribunal. Contre les quatre autres prévenus de ce dossier, le ministère public a requis des peines allant de 18 mois avec sursis à quatre ans de prison.

Mathieu Valbuena et Karim Benzema lors du Mondial 2014.

Crédit: Getty Images

Karim Benzema devra attendre un mois pour savoir si le tribunal le juge coupable de complicité de tentative de chantage. Le procès de "l'affaire de la sextape" a pris fin vendredi et le jugement a été mis en délibéré au 24 novembre. Le parquet avait requis jeudi dix mois de prison avec sursis contre Karim Benzema, ex-coéquipier en équipe de France de Mathieu Valbuena, victime présumée d'un chantage autour d'une vidéo intime et dont le "ressenti" a été au centre des plaidoiries des avocats de la défense.
L'un des avocats de Karim Benzema, Me Antoine Vey, a critiqué une "enquête à charge" contre son client et demandé sa relaxe. "L'élément intentionnel de l'infraction" reprochée à l'attaquant de 33 ans n'est pas caractérisé, a-t-il martelé. Le dossier a été construit sur le "ressenti" du plaignant Mathieu Valbuena, a-t-il argué, dénonçant les "hypothèses et les spéculations" avancées par l'accusation. "Il n'est jamais trop tard pour faire du droit, c'est vous le dernier rempart", a demandé au tribunal l'autre avocat de Benzema, Me Sylvain Cormier. Même argument pour Me Tewfik Bouzenoune, conseil de l'intermédiaire Younes Houass, qui a également regretté que ce soit "le ressenti de la victime qui conditionne les poursuites pénales".
De manière générale, tous les avocats de la défense ont stigmatisé un dossier faible, qui ne méritait pas à leurs yeux un tel traitement de la part de l'accusation et un tel écho dans la presse. "On peut se demander ce qui intéresse vraiment les Français dans cette affaire. Le sexe ? L'argent ? Le football ? Pas la chose judiciaire en tout cas", s'est demandé Antoine Vey. Autre avocat de l'attaquant du Real Madrid, Me Cormier a, lui, tonné contre un "cirque médiatico-judiciaire" au cours duquel "on a infligé à Karim Benzema une sorte de 'marche de la honte' à l'américaine" lors de son passage devant la juge d'instruction en 2015.
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"Si on est dans l'orthodoxie du droit, la relaxe doit être générale", a assené Me Serge Money, avocat de Mustapha Zouaoui, la "cheville ouvrière" du projet. "On n'aurait pas passé autant de temps sur ce dossier s'il n'y avait pas eu Karim Benzema", avait reconnu jeudi lors des réquisitions le procureur Julien Eyraud. A ses côtés, l'autre procureure, Ségolène Marés, avait estimé que les écoutes prouvaient que la star du Real Madrid "s'inclut dans cette équipe et s'associe dans ce projet" de tentative de chantage autour d'une vidéo intime.
Elle faisait référence à une conversation téléphonique entre Benzema et son ami d'enfance Karim Zenati, au cours de laquelle tous deux se moquent de Valbuena. "Il ne nous prend pas au sérieux", explique notamment Benzema, qui vient de s'entretenir avec Valbuena. La star du Real Madrid, candidat affiché au Ballon d'or qui sera décerné le 29 novembre, n'était à ce moment "pas dans la contrition la plus absolue", a reconnu vendredi son avocat Antoine Vey. "On n'a jamais dit qu'il était bienveillant... mais ce n'est pas une infraction pénale", a-t-il développé.
En plus des dix mois de prison avec sursis, l'accusation a requis une amende de 75.000 euros contre l'attaquant de l'équipe de France, absent du procès. Une absence qui ne constitue pas "une stratégie judiciaire", a appuyé Me Vey vendredi, mettant en avant la "pression sportive" autour de son client, qui a disputé un match en Ukraine mardi soir et doit préparer le Clasico de dimanche contre le FC Barcelone.
Contre les quatre autres prévenus de cette affaire, qui gravitent dans le milieu du football et constituent "une vraie brochette de comédiens" selon les mots du procureur Julien Eyraud, le ministère public a requis des peines allant de 18 mois avec sursis à quatre ans de prison.
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