Agression des joueurs du Sporting Portugal : l'ancien président libéré sous caution
ParAFP
Mis à jour 15/11/2018 à 15:10 GMT+1
L'ancien président du Sporting Portugal Bruno de Carvalho, soupçonné d'avoir été le commanditaire de l'agression des joueurs du club perpétrée par une quarantaine de supporters en mai dernier, a été libéré sous caution jeudi après quatre jours de garde à vue.
Le juge d'instruction, qui a entendu M. Carvalho, a considéré qu'il n'y avait pas d'indices suffisamment solides pour le placer en détention provisoire, mais il a fixé une caution de 70.000 euros et décrété des contrôles judiciaires quotidiens, a annoncé le tribunal de Barreiro, une commune de la banlieue sud de Lisbonne. Bruno de Carvalho, âgé de 46 ans, est soupçonné par le Ministère public de "séquestration, agression et menace aggravée" dans le cadre d'une enquête qui avait déjà conduit à la détention provisoire de 38 suspects.
Nuno Mendes, chef du principal groupe d'ultras du Sporting, se trouvait lui aussi en garde à vue depuis dimanche et a été relâché dans les mêmes conditions que M. Carvalho. "Il existe des indices clairs et fondés montrant qu'aussi bien Nuno Mendes que Bruno de Carvalho ont joué un rôle prépondérant dans l'attaque" du 15 mai, selon les conclusions des procureurs qui ont mené l'enquête, citées jeudi par le magazine hebdomadaire Sabado.
Bruno de Carvalho, le "président-supporter"
L'affaire avait plongé le club lisboète dans une crise sans précédent et poussé plusieurs joueurs, dont les champions d'Europe 2016 Rui Patricio et William Carvalho, à rompre unilatéralement leur contrat. Ces joueurs avaient alors accusé la direction du club d'avoir alimenté les tensions qui ont conduit à l'invasion de leur centre d'entraînement à Alcochete, dans la banlieue sud de Lisbonne, par un groupe de supporters qui ont agressé les sportifs et leur encadrement.
Peu avant l'attaque, Bruno de Carvalho, qui avait fréquenté les milieux ultras dans son adolescence et entretenait l'image d'un "président-supporter", avait ouvertement critiqué les cadres du vestiaire puis menacé de limoger l'entraîneur de l'époque, Jorge Jesus, quand celui-ci a pris leur défense.
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