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Al-Khelaïfi, Blatter-Platini, Infantino : enquêtes tous azimuts sur le foot mondial

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/10/2020 à 08:13 GMT+1

Outre le jugement attendu vendredi en Suisse dans une affaire de droits TV, la FIFA fait l'objet d'une multitude de procédures, de l'attribution du Mondial-2022 à la récente mise en cause de son patron Gianni Infantino.

French former FIFA Secretary General Jerome Valcke (L) and Paris Saint-Germain's Qatari president Nasser Al-Khelaifi

Crédit: Getty Images

Soupçons sur le Mondial qatari

L'enquête la plus embarrassante pour l'instance, par l'ombre qu'elle jette sur sa compétition reine, vise l'attribution au Qatar de l'organisation de la Coupe du monde 2022. Documentés par une enquête interne de la FIFA, les soupçons d'achats de voix lors du vote du 2 décembre 2010 ont justifié une plainte fin 2014 auprès de la justice suisse, qui enquête depuis mai 2015 pour "blanchiment d'argent et gestion déloyale".
Parallèlement, la justice française enquête pour "corruption active et passive" sur un déjeuner tenu le 23 novembre 2010 entre Nicolas Sarkozy, alors chef de l'Etat, deux hauts dirigeants qataris et Michel Platini, à l'époque patron de l'UEFA. Si le Qatar focalise l'attention, le Mondial-2018 en Russie et celui de 2010 en Afrique du Sud sont aussi entachés par des soupçons de corruption. Enfin, la Suisse a dû clore en avril un procès sur l'attribution du Mondial-2006 à l'Allemagne, en raison de la prescription. Seul demeure un volet fiscal qui doit être jugé à Francfort.

Pots-de-vin et droits télés

Manne financière de la FIFA, les droits télévisés sont aussi sa principale source de contentieux: parallèlement aux sanctions de sa justice interne, les procédures judiciaires visent à la fois les droits des Coupes du monde et celles de tournois régionaux. Ainsi le "Fifagate", qui démarre avec l'arrestation spectaculaire le 27 mai 2015 de sept dirigeants du foot mondial à Zurich, concerne avant tout le "racket" mené par des responsables du foot sud-américain en échange des droits de compétitions continentales.
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Nasser Al-Khelaifi et Michel Platini en 2015

Crédit: Getty Images

Instruite aux Etats-Unis, l'affaire a déjà abouti à la condamnation à neuf ans de prison du Paraguayen Juan Manuel Napout et à quatre ans de prison du Brésilien José Maria Marin. Jeffrey Webb, autre dirigeant venu des Îles Caïmans, a plaidé coupable et accepté de régler 6,7 millions de dollars, mais il attend toujours sa sentence pénale. Côté droits des Mondiaux, relevant directement de la FIF, l'ex-secrétaire général Jérôme Valcke et le patron de beIN Media et du PSG, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, connaîtront leur sort judiciaire ce vendredi. Tous deux encourent cinq ans de prison pour "gestion déloyale" et "incitation".

Blatter-Platini

La chute des deux anciens dirigeants, mis au ban du foot mondial fin 2015, cache un double contentieux: d'abord l'affaire principale instruite pour "gestion déloyale", soit un paiement de 2 millions de francs suisses de la Fifa à Michel Platini en 2011, validé par le président de l'époque Sepp Blatter sans contrat écrit. Mais les deux hommes martèlent qu'il s'agit d'un reliquat de salaire pour un travail de conseiller remontant à 1999-2002, et Michel Platini voit dans cette affaire un "complot" destiné à l'évincer de la présidence de la FIFA qui semblait s'offrir à lui. Il a donc contre-attaqué fin 2018 par une plainte pour "dénonciation calomnieuse" et "association de malfaiteurs".

Et maintenant, Infantino

Elu en 2016 avec la promesse de "restaurer l'image de la Fifa", l'actuel patron Gianni Infantino est visé depuis le 30 juillet par une procédure pénale pour "incitation à l'abus d'autorité", à la "violation du secret de fonction" et à "l'entrave à l'action pénale". La justice suisse lui reproche trois rencontres secrètes en 2016 et 2017 avec Michael Lauber, alors chef du Ministère public de la confédération (MPC), nourrissant des soupçons de collusion entre le parquet et la FIFA, partie civile dans la plupart des procédures.
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Gianni Infantino

Crédit: Getty Images

L'affaire a contraint cet été M. Lauber à la démission, mais la justice interne de la Fifa a blanchi M. Infantino mi-août, n'y voyant aucune violation du code d'éthique. L'Italo-Suisse juge de son côté "absurde" d'être mis en cause pour avoir rencontré un magistrat, et assure qu'il s'agissait de montrer au parquet "que la nouvelle FIFA était à mille lieues de l'ancienne", une instance qui aurait été "victime de fonctionnaires corrompus" sous l'ère Blatter.
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