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Arsenal, équipe de France : Ces moments où Diaby a étalé tout son talent

Jean Canesse

Mis à jour 26/02/2019 à 19:05 GMT+1

Définitivement stoppée depuis lundi soir, la carrière d'Abou Diaby fut pour le moins chaotique. Le milieu français a dû composer avec d'innombrables blessures et n'a jamais pu légitimer les grands espoirs placés en lui. Malgré certaines prestations de premier plan.

Abou Diaby contre l'Uruguay au Mondial 2010.

Crédit: Getty Images

"S'il n'était pas constamment blessé, il serait le meilleur footballeur français de son époque." Joueurs, entraîneurs, journalistes, ils furent nombreux à prononcer cette affirmation lors des deux dernières décennies. Il, Abou Diaby, est le footballeur en question et a traîné deux réputations tout au long de sa carrière : celle d'un joueur très fragile et celle d'un joueur surdoué.
Eu égard à l'historique de ses blessures, Diaby a davantage confirmé la première que la seconde. Mais à Arsenal ou en équipe de France, l'ancien milieu de terrain relayeur a parfois réussi à étaler tout son talent. De quoi faire naître et renaître d'immenses espoirs avant d'inévitables rechutes.
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Abou Diaby, l'ancien milieu de terrain d'Arsenal.

Crédit: Eurosport

22 septembre 2007 : le bijou de Diaby, la manita d'Arsenal

A l'automne 2007, Abou Diaby (21 ans) compte trois ans d'expérience au haut-niveau et donc, déjà, son petit lot de blessures. La pire ? Une fracture de la cheville provoquée par ce tacle affreux de Dan Smith en mai 2006, geste devenu célèbre et qui porte aujourd'hui encore une grande responsabilité dans les déboires physiques du joueur tout au long de sa carrière.
Malgré cette grave blessure, malgré un corps fragilisé, Diaby signe le 22 septembre 2007 une prestation de premier plan contre Derby County en Premier League. Au four et au moulin dans l'entrejeu, en compagnie de Cesc Fabregas et Mathieu Flamini, Abou Diaby marque les esprits avec un but sensationnel. Deux joueurs éliminés, une frappe lointaine en lucarne, un match disputé intégralement et un succès 5-0 des Gunners : voilà le Français enfin lancé, pense-t-on. A tort. Diaby multiplie les rechutes les mois suivants et termine la saison avec "seulement" 15 apparitions en championnat.

7 septembre 2010 : en Bosnie, la meilleure copie de l'ère Blanc

Outre Arsenal, club londonien qu'il a côtoyé pendant près de dix ans, Abou Diaby a été suivi de près par les sélectionneurs français. Raymond Domenech, Laurent Blanc, Didier Deschamps, aucun d'entre eux ne s'est désintéressé de son cas malgré un contexte délicat. Pour Blanc, la présence de Diaby en septembre 2010 coïncide même avec la meilleure prestation de ses Bleus durant son court mandat.
Deux ans avant un Euro en Ukraine et en Pologne qu'il manquera, bien sûr, pour cause de blessures, le Gunner de l'époque rayonne en Bosnie-Herzégovine. Accompagné d'Alou Diarra et de Yann M'Vila, Diaby est celui des trois qui fait le lien avec le trio d'attaquants Mathieu Valbuena - Karim Benzema - Florent Malouda lors de la victoire convaincante des Bleus face à un adversaire jugé très dangereux (0-2). Un match rempli d'espoirs qui devient rapidement secondaire. Quatre jours plus tard, le Français subit un nouveau tacle assassin, l'œuvre de Paul Robinson lors d'Arsenal-Bolton, ce qui réenclenche une série de rechutes pendant deux saisons.
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Senac Lulic au duel avec Abou Diaby lors de Bosnie - France en septembre 2010.

Crédit: Getty Images

7 septembre 2012 : premier match sous "DD", dernier en Bleu

Une éclaircie nommée Diaby. Pour le tout premier match de compétition des Bleus sous l'ère Didier Deschamps, en septembre 2012, ces derniers passent une soirée compliquée en Finlande. Mais ils peuvent compter sur un Abou Diaby décisif, suffisamment inspiré pour aller inscrire son premier but en Bleu, le seul du match, au terme d'une projection offensive osée (0-1).
Ce soir-là, nombreux observateurs et autres membres du groupe France aiment à penser qu'il s'agit d'un acte fondateur pour "DD" et les siens. Diaby évoque une "revanche", ses partenaires le disent déjà "indispensable" mais cette excursion en Finlande représentera en fait la dernière des 16 sélections de Diaby en Bleu. Le milieu tricolore, qui venait en prime d'être élu joueur du match lors du choc à Liverpool (0-2) cinq jours auparavant, vit une énième frustration et entame son dernier cycle de blessures. Il apparaîtra 25 fois encore sur un terrain... en 6 ans.
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Abou Diaby félicité par Franck Ribéry après son but contre la Finlande, en septembre 2012.

Crédit: Getty Images

Juin 2010 : Knysna, l'ironie du sort

S'il fallait un témoin de la part de malchance qui a accompagné la carrière d'Abou Diaby, l'exemple du Mondial sud-africain serait plutôt efficace. Pendant près de 15 ans, le désormais retraité a multiplié les pépins physiques au point de manquer l'Euro 2008, l'Euro 2012, le Mondial 2014, des finales de coupes nationales ou encore une finale de Ligue des champions.
Ce que le fraichement retraité n'a pas manqué, en revanche, c'est l'épisode Knysna. Le hasard a ainsi voulu que les malheurs de Diaby soient mis entre parenthèses au moment où les Bleus ont vécu ce qui est considéré à ce jour comme la pire aventure de leur histoire.
Très en vue lors de ses entrées en jeu contre le Costa Rica (15 minutes), la Tunisie (25 minutes) et la Chine (30 minutes) en préparation du Mondial, Diaby a disputé intégralement les trois matches du premier tour contre l'Uruguay (0-0), le Mexique (0-2) et l'Afrique du Sud (1-3). Étincelant face à la Celeste, il fut l'un des rares à surnager lors de ce fiasco. Sacrée ironie.
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Eric Abidal (au loin), Sidney Govou et Abou Diaby, mains sur les hanches, après France - Mexique (0-2) au Mondial 2010.

Crédit: Getty Images

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