Ballon d'Or 2013, la pré-liste d'Eurosport : numéro 22, Thomas Müller

Club : Bayern Munich
Poste : Milieu offensif / attaquant
Age : 23 ans
Classement Eurosport : 22e
Classement Ballon d’Or 2012 : Non classé

25 matches – 12 buts – 7 passes - Ligue des champions, Bundesliga, Coupe d’Allemagne

Difficile de se faire une place dans un effectif qui compte des monstres offensifs comme Ribéry, Robben ou Mandzukic. C’est pourtant ce qu’a fait Thomas Müller au Bayern. L’Allemand a été l’un des grands artisans du triplé réussi par le club bavarois. En Bundesliga, il a totalisé 13 buts et 14 passes décisives en 2012/2013. Mais c’est surtout en Ligue des champions qu’il a brillé à partir du mois de janvier en inscrivant 5 de ses 8 buts, terminant troisième meilleur buteur de la compétition à égalité avec Messi et Yilmaz. Son chef d’œuvre reste sa demi-finale aller face au Barça (4-0) avec deux buts, une passe décisive et un rôle essentiel dans le collectif munichois. Cerise sur le gâteau, il s’est offert un but en finale de la Coupe d’Allemagne face à Stuttgart (3-2).

Le meilleur buteur et meilleur espoir de la Coupe du monde 2010 a progressé lentement mais sûrement. Arrivé à la 13e position du Ballon d’Or 2011, Müller a pourtant disparu du classement l’année suivante. La faute notamment à un temps de jeu de réduit au profit de Toni Kroos, même s’il marque le seul but du Bayern de la finale de Ligue des champions perdue aux tirs au but face à Chelsea. Cette année, ses statistiques individuelles, mises en lumière par le parcours historique de son club et la bonne tenue de la Mannschaft, doivent aisément le ramener parmi les 23 joueurs qui ont compté en 2013.

A seulement 23 ans, le meilleur est sans doute à venir pour Thomas Müller. Dans l’immédiat, son avenir devrait toujours s’inscrire au Bayern Munich, où il a prolongé l’automne dernier jusqu’en 2017, malgré des approches de Manchester United. Evoluer sous les ordres de Pep Guardiola lui offre de belles perspectives de briller. Mais, si Robben pourrait changer d’air, il lui faudra encore gérer les arrivées de Götze et l’affection de l’ancien entraîneur du Barça pour Shaqiri. Condition sine qua non pour garder sa place de titulaire en sélection allemande à l’approche du Mondial 2014.

Müller est un joueur de l’ombre. Un besogneux qui brille discrètement. Malgré ses statistiques, il ne faut pas oublier qu’il ne joue pas attaquant de pointe. C’est sans doute ce qui le prive d’un meilleur classement, même si nous l’avons placé un peu plus haut dans la hiérarchie (18e). Mais son rôle de neuf et demi sied parfaitement à ses qualités. Finalement, son principal défaut est peut-être d’évoluer dans un club qui compte autant de talents offensifs.