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De "joueur Youtube" au podium du Ballon d’Or, Neymar est désormais le successeur

Maxime Dupuis

Mis à jour 12/01/2016 à 18:47 GMT+1

Lundi, Neymar a terminé troisième du classement du Ballon d’Or 2015. Le Brésilien n’avait jamais plané aussi haut depuis le début de sa carrière. C'est une évidence : la prestigieuse récompense individuelle lui tend désormais les bras. Le successeur de Messi et de Ronaldo, c'est lui.

Neymar, Messi et Cristiano Ronado - Ballon d'or 2015

Crédit: AFP

Zurich en janvier, c'est rarement gai. Ça l'est moins que Barcelone en tout cas. A sa descente d'avion, Neymar y a sans doute pensé en voyant que le plafond était très bas sur la cité alémanique. Cette minuscule contrariété a rapidement été estompée par un grand bonheur. Celui d'être convié au Kongresshaus de Zurich, où se déroule tous les ans la cérémonie du Ballon d'Or. A son arrivée, le Brésilien arborait d'ailleurs un large sourire sous son chapeau. Parce que, même "battu" par son coéquipier Lionel Messi, même devancé par Cristiano Ronaldo (Real Madrid), il est conscient qu'il a franchi un cap.
Ce 11 janvier 2016, quelque chose a changé. Définitivement. Etre là, avec les deux ogres, s'apparente de près comme de loin à un adoubement. "Ce sont des idoles", a-t-il d'ailleurs lancé en conférence de presse. Sans chercher à se comparer à eux : "Je crois que chacun doit tracer sa voie. Ces deux-là écrivent l'histoire", a-t-il précisé. Relayé quelques minutes plus tard par son coéquipier, Leo Messi, qui juge que son cadet "a toutes qualités" pour lui succéder un jour.
Premier Brésilien invité à mettre les deux pieds sur le podium du Ballon d'Or depuis 2007 et le triomphe de Kaka, qui succédait à Ronaldo (1997, 2002), Rivaldo (1999) et Ronaldinho (2005), Neymar a fait plus qu'un pas en avant. L'international brésilien (23 ans) a officiellement endossé le costume du successeur. Depuis le début de l'ère des deux meilleurs ennemis du XXIe siècle, messieurs Messi (28 ans) et Ronaldo (30 ans), personne ne l'a aussi bien porté que l'ancien joueur de Santos, auteur de 45 buts et de 22 passes décisives en 2015. Pas trop serré au niveau des épaules, taillé comme il faut pour un avenir radieux.
Le deuxième joueur du monde
Arrivé à Barcelone un an avant la Coupe du monde 2014, disputée chez lui, Neymar avait pris le risque de changer de crémerie à un moment toujours délicat. Et pas n'importe quelle crémerie : celle qui dispose de la vitrine la plus exposée de la planète. Le pari a été tenu. Au Mondial, l'été suivant, avant d'être victime d'une fracture lombaire en quarts de finale, il avait littéralement porté le Brésil sur ses épaules. Ecrasés par la pression populaire, ses partenaires n'avaient pas tenu le choc, mentalement parlant. Lui, oui. A 22 ans. Depuis - et si l'on met de côté un accroc regrettable en Copa America -, le Brésil sait qu'il peut compter sur Neymar et en a fait, le plus logiquement du monde, son capitaine (69 sélections, 46 buts).
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Neymar s'amuse lors de la cérémonie du Ballon d'Or 2015

Crédit: Panoramic

Le Barça, aussi, peut se reposer sur les épaules du Brésilien, qui a enrichi son palmarès de cinq trophées en 2015, notamment une première Ligue des champions dont il a terminé co-meilleur buteur (10 réalisations). Cet automne, quand Lionel Messi a dû passer par la case infirmerie, Neymar, bien épaulé par Luis Suarez, a porté le champion d'Europe dans des proportions presque inimaginables. Ce qui avait fait dire à Luis Enrique, juste avant le Clasico et le retour de la Pulga, que Neymar pouvait "parfaitement être considéré comme le deuxième meilleur joueur du monde". Derrière qui vous savez… Ce statut n'est sans doute pas encore le sien, mais il s'en rapproche petit à petit. Sans jamais rien revendiquer. Ni aujourd'hui. Ni hier.
Lorsqu'il a signé au Barça, Neymar s'était intelligemment intégré sans chercher à devenir l'autre coq de la basse-cour catalane : "Je suis ici pour aider Messi, le meilleur joueur du monde. Il ne peut être comparé à personne", lançait-il le jour de sa présentation, à un moment où son nom était encore parfois affublé du vilain sobriquet de "joueur Youtube". Certains avaient alors de gros doutes sur sa capacité à se hisser au plus haut niveau. Même après avoir vu, semaine après semaine, l'attaquant de Santos martyriser les défenses du championnat brésilien et continentales en Copa Libertadores. Aujourd'hui, plus de Youtube, de Dailymotion, ou tout autre hébergeur de vidéos. On l'a vu de nos propres yeux : Neymar est réel.
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