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Willy Sagnol, un habitué de la maison bavaroise qui a connu des fortunes diverses sur le banc

ParAFP

Publié 28/09/2017 à 19:38 GMT+2

BUNDESLIGA - Après l'éviction de Carlo Ancelotti, limogé par le Bayern jeudi, au lendemain de la lourde défaite bavaroise contre le PSG (3-0), Willy Sagnol va assurer l'intérim sur le banc munichois. Par le passé, l'ancien latéral droit, qui connait très bien la maison allemande, a connu des expéricences mitigées en tant que coach ou sélectionneur.

Carlo Ancelotti (l.) mit Willy Sagnol

Crédit: Getty Images

Le voilà bombardé, comme Zinédine Zidane récemment, à la tête d'un monstre du foot européen. Willy Sagnol, ancienne star du Bayern Munich, a pris les rênes du club bavarois en intérim, après des expériences comme boss des jeunes sélections françaises ou comme coach de Bordeaux.
"L'entraîneur adjoint Willy Sagnol est chargé de l'entraînement jusqu'à nouvel ordre. Il sera sur le banc comme entraîneur par intérim dimanche pour le match à Berlin contre le Hertha", a précisé jeudi le Bayern, à la fin de son communiqué annonçant l'éviction de Carlo Ancelotti.
Les commentateurs allemands s'étaient demandé, lorsqu'il est arrivé à l'intersaison, pourquoi diable les patrons du Bayern étaient allés le chercher pour le nommer entraîneur adjoint. Certains, qui sentaient bien qu'Ancelotti n'était plus totalement en odeur de sainteté après sa première saison au club, avaient supposé qu'il était là pour "superviser" le coach, suspecté de laxisme avec les joueurs, ou bien pour être les yeux et les oreilles des dirigeants dans le vestiaire.

"Ferme ta gueule l'ancien"

Personne, à l'époque, ne s'était imaginé que ce garçon de 40 ans au caractère bien trempé se retrouverait chargé de l'équipe première deux mois après son arrivée. En France, il est resté célèbre pour un "ferme ta gueule l'ancien" lancé devant les micros au sujet de Marcel Desailly, ex-Bleu trop critique pour celui qui était encore latéral droit de l'équipe de France au Mondial 2006.
Idole du public munichois en son temps (Ligue des champions 2001 et cinq titres de champion d'Allemagne avec le Bayern), ce brun au regard fiévreux n'a pour seule expérience d'entraîneur en club que son bref passage à Bordeaux. Aura-t-il le temps, et la liberté, de mettre en pratique sa vision d'un football offensif ? Ses premiers résultats, comme c'est souvent le cas, détermineront probablement la durée de son intérim. Mais le Bayern a les moyens d'attirer des entraîneurs autrement expérimentés, pour gérer la suite de la saison et les matches à élimination directe de la Ligue des champions.
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Salihamidzic, Sagnol, Ancelotti

Crédit: Imago

"Rien ne m'horripile plus qu'un entraîneur qui se plaint d'avoir gagné 4-3 car il a pris trois buts", expliquait Sagnol dans un interview à l'AFP à l'époque où il était en charge des équipes de France de jeunes. "Je ne jugerai jamais un sélectionneur car son équipe prend beaucoup de buts, je pourrais le juger si elle n'en marque pas assez. Moi, même en tant que défenseur, si on gagnait en faisant 4-3, j'étais content".

La polémique des "joueurs africains"

Débauché de l'équipe de France Espoirs au printemps 2014, Willy Sagnol a soufflé le chaud et le froid pendant son bail girondin. Après des débuts parfaitement réussis (2e après huit journées) et une aura de jeune coach prometteur et compétiteur, son image a été ternie par la polémique de ses propos sur les "joueurs typiques africains", quand il avait laissé entendre qu'ils manquaient de "technique, d'intelligence et de discipline".
Sagnol, qui a très mal vécu ce tourbillon médiatique, a toujours eu le soutien de ses dirigeants lors de cette affaire, ainsi que de ses joueurs, comme en atteste l'accolade quatre jours après de son buteur malien Cheick Diabaté contre Lens au stade de la Licorne d'Amiens. Geste qui l'a fait pleurer. Sa première année, marquée aussi par une victoire de prestige contre Paris (3-2) - la seule des Girondins sous l'ère qatarie - s'est conclue en beauté en mai 2015 avec une 6e place synonyme que qualification européenne, mais aussi beaucoup de jeunes lancés dans le grand bain, un de ses objectifs en signant à Bordeaux.
La deuxième saison a été beaucoup plus compliquée. Des résultats en dents de scie, des tensions avec les supporters, puis entre joueurs dans le vestiaire, ont fini par entamer son crédit. Une ultime déroute lors du derby de la Garonne à Toulouse (4-0) en mars aura raison de la patience de ses dirigeants qui le licencieront à huit journées de la fin.
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