Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ribéry, Dembélé, Pavard : Les Français et la Bundesliga, une parfaite histoire d'amour

Martin Mosnier

Mis à jour 15/05/2020 à 18:11 GMT+2

BUNDESLIGA – A la veille de la reprise du championnat d'Allemagne, focus sur les Français qui y excellent. Qu'ils soient jeunes ou confirmés, défenseurs ou attaquants, les représentants de l'Hexagone réussissent le plus souvent de l'autre côté du Rhin. Retour sur une histoire qui fonctionne à merveille.

Kingsley Coman soulève le trophée de champion d'Allemagne

Crédit: Getty Images

Bixente Lizarazu, Willy Sagnol, Franck Ribéry, Johan Micoud, Valérien Ismaël, Ousmane Dembélé, Marcus Thuram, Benjamin Pavard, Josuha Guilavogui, Dayot Upamecano : ce n'est qu'un infime échantillon mais il est plutôt représentatif. D'hier à aujourd'hui, le Français s'exporte à merveille en Bundesliga. Il n'est pas toujours la star du championnat mais il sait s'intégrer et apporter une plus-value certaine dans le rôle qu'on lui demande de jouer.
Les échecs existent, Damien Le Tallec à Dortmund, Jean-Pierre Papin au Bayern ou Yoric Ravet à Fribourg aujourd'hui mais ces erreurs de casting font figure d'exception. Et, aujourd'hui, ils sont à la mode. Leur nombre a doublé en quatre ans et les 26 Français qui peuplent désormais la Bundesliga affichent une réussite certaine. Pourquoi la greffe se fait plutôt naturellement ? Pourquoi le Français réussit quasiment à coup sûr de l'autre côté du Rhin ?
picture

Ribery - Lipsia-Bayern Monaco - DFB Pokal 2018/2019 - Getty Images

Crédit: Getty Images

Le recrutement, un processus quasiment scientifique

"Ce n'est pas propre aux Français. Les cellules de recrutement allemandes sont celles qui travaillent le mieux, très loin devant celles de Ligue 1 par exemple", nous renseigne un agent très au fait des deux marchés. "Et comme ils ciblent mieux les besoins, il y a beaucoup moins de déchets qu'ailleurs." Les besoins sont précis, les profils définis. Les joueurs sont vus plusieurs dizaines de fois. Le recrutement est stratégique et ne varie pas en fonction des envies de l'entraineur ou de la courbe des résultats. En Bundesliga, c'est quasiment un processus scientifique. Donc plus efficace.
"En Allemagne, où les clubs sont beaucoup moins ouverts aux capitaux étrangers, on a une culture du rendement, beaucoup plus qu'en Premier League par exemple, nous confie Landry Chauvin, ancien directeur du centre de formation de Rennes qui a vu Ousmane Dembélé rejoindre Dortmund en 2016. Les Allemands sont plus malins. Ils savent que le marché français regorge d'excellents joueurs et qu'il y a d'énormes plus-values à faire."
picture

Cuisance : "On est tous content de reprendre le foot quand même"

Tremplin idéal

C'est sur cette perspective que se construit toute la politique de recrutement de Leipzig. Et ce n'est pas tout à fait un hasard si le quart de finaliste de la Ligue des champions a dans ses rangs quatre jeunes Français au potentiel certain (Konaté, Mukiele, Upamecano, Nkunku). "En règle générale, les Allemands viennent chercher des joueurs puissants chez nous, continue Chauvin. Ousmane (ndlr : Dembélé) fait vraiment figure d'exception."
picture

Upamecano

Crédit: Getty Images

Mois concurrentiels que les effectifs pléthoriques de Premier League, ceux de Bundesliga offrent plus de possibilités aux jeunes pousses de Ligue 1. Et la Bundesliga apparaît dès lors comme le parfait palier entre la France et les plus grands clubs européens. Ousmane Dembélé en a fait l'expérience et ils sont nombreux aujourd'hui à garnir les rangs du championnat allemand tout en faisant saliver les plus grosses écuries du monde (Marcus Thuram, Dayot Upamecano, Dan-Axel Zagadou). "Dans un plan de carrière, la Bundesliga est hyper intéressante, note Chauvin. Les jeunes sont vite valorisés, les clubs sont solides économiquement. Je ne vois pas d'obstacle majeur hormis la langue."

Cuisance : "Ici, on a ce qu'on aime : avoir des frissons"

Ancien Directeur National du football français, François Blaquart acquiesce : "Le joueur français est discipliné, complet et bien préparé. Après le football allemand est simple, très offensif, ouvert, beaucoup moins contraignant que chez nous ou qu'en Italie. Le joueur qui vient de L1 a tout pour s'épanouir." "C'est vrai, nous confirme Michaël Cuisance qui a brillé à Mönchengladbach dont il fut le meilleur joueur (2017/2018) avant de s'engager avec le Bayern Munich l'été dernier. L'Allemagne sait y faire avec les jeunes joueurs et notamment les Français. Ils savent comment nous accueillir et nous mettre dans les meilleures conditions. Le championnat est beau : c'est de l'attaque-défense et on s'éclate. C'est ce qu'on aime avoir des frissons." Voilà pourquoi les Français et le championnat filent le parfait amour : chacun y trouve son compte.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité