Bundesliga - Mercato - Ekitike, Kolo Muani, Marmoush, Jovic, Haller : ces 5 buteurs revendus à prix d'or par Francfort
ParArthur Merle
Mis à jour 24/07/2025 à 00:02 GMT+2
Hugo Ekitike a officiellement rejoint Liverpool, mercredi soir, contre un chèque de 95 millions d’euros bonus compris versé à l’Eintracht Francfort. Le club allemand prouve une fois de plus qu’il est un spécialiste des ventes d’attaquants à prix d’or. Retour sur ses cinq coups de maître en la matière.
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Video credit: Eurosport
"Je dis aux joueurs : ‘Si votre progression est plus rapide que la nôtre en tant que club et que je reçois l'argent attendu, je vous laisse partir’. C'est pourquoi tant de jeunes talents aiment venir à Francfort, car nous savons ce que nous devons faire pour les développer", expliquait Markus Krösch à Sky Sports en août 2024. Engagé en juin 2021 comme directeur sportif de l’Eintracht Franfort, le dirigant de 44 ans a fait des merveilles en achat-revente depuis, tandis que le club allemand, qualifié pour la prochaine Ligue des champions, ne cesse de progresser sportivement.
Au-delà des ventes du défenseur central Willian Pacho (40 millions d’euros), ou de l’ailier Jesper Lindstrom (30M), l’homme réputé inflexible en affaires a magnifié une tradition de l’Eintracht née un an avant son arrivée : celle de vendre ses buteurs à prix d’or. Les prix et bonus peuvent varier selon les sources mais selon The Athletic, Francfort a ainsi réalisé un bénéfice de… 345 millions d’euros en six ans, seulement avec ses attaquants. Voici les cinq plus importants.
Randal Kolo Muani (95 millions d’euros)
C’est l’exemple le plus impressionnant de l’Eintracht en la matière. A l’issue de sa deuxième saison pleine en Ligue 1 avec Nantes, Randal Kolo Muani débarque libre en Allemagne à l’été 2022. Son adaptation est telle que son séjour outre-Rhin durera à peine plus d’un an : le temps de réaliser une première saison canon et de jouer quatre matches de la deuxième, pour un bilan de 26 buts et 17 passes décisives en 50 matches.
Le PSG saute sur l’occasion de franciser son vestiaire avec un buteur en pleine bourre, et y met le prix, au terme d’âpres négociations : 95 millions d’euros. Aujourd’hui, il peine à se débarrasser du Bondynois, qui sort d’un prêt de six mois à la Juventus…
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Randal Kolo Muani, l'attaquant de l'Eintracht Francfort.
Crédit: Getty Images
Hugo Ekitike (entre 90 et 95 millions d’euros)
Le montant des bonus fera plus ou moins varier le montant de l’opération, qui sera quoiqu’il en soit énorme. Avec, à la clé, encore une leçon donnée au PSG. La trajectoire d’Hugo Ekitike est assez unique : en seconde partie de saison 2020-2021, il était prêté au club danois du Vejle BK. La saison suivante, il présentait à la Ligue 1 son profil atypique (10 buts et 4 passes décisives en 24 matches de championnat) puis rejoignait Paris à l’été 2022 dans le cadre d’un prêt avec option d’achat de 28,5 millions d’euros.
Après un an et demi sans aucune place pour s’exprimer au milieu des Neymar, Kylian Mbappé et Lionel Messi, l’attaquant tricolore a rejoint Francfort, d’abord dans le cadre d’un prêt payant de six mois (3,5M), puis a vu le club allemand lever son option d’achat (16,5M). Soit 20 millions d’investissement et, possiblement, plus de 70 millions de bénéfice au bout d’un an et demi seulement. Dix-huit mois à 26 buts et 14 passes décisives en 64 matches qui ont convaincu Liverpool de réaliser le deuxième plus gros achat de son histoire.
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Hugo Ekitike
Crédit: Getty Images
Omar Marmoush (75 millions d’euros)
Entre deux énormes coups tricolores, il y a eu un Egyptien. Omar Marmoush, ce fut d’abord un anonyme attaquant de Bundesliga, incapable de s’imposer à Wolfsburg, parti en prêt à Sankt Pauli et Stuttgart sans grand succès, avant de rejoindre Francfort, libre de tout contrat, à l’été 2023. Là encore, dix-huit mois auront suffi pour que la magie opère, et que Marmoush devienne un homme à tout faire.
37 buts et 20 passes décisives en 67 matches : l’attaquant de 26 ans a percé « sur le tard » mais n’a pas fait semblant. Ses 15 buts et 10 passes décisives sur la phase aller de Bundesliga la saison dernière ont attiré l’attention de Pep Guardiola, qui avait besoin de bousculer un effectif à bout de souffle. Son adaptation à Manchester City s’est bien mieux passée que celle de Kolo Muani à Paris ou…Luka Jovic au Real Madrid.
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17 buts en 19 matches : Marmoush, la sensation de Francfort
Video credit: Eurosport
Luka Jovic (63 millions d’euros)
L’attaquant serbe n’est pas la plus grosse vente de Francfort, mais peut-être son coup le mieux ficelé et le mieux senti. Pour sa première expérience loin de l’Etoile Rouge de Belgrade, Luka Jovic peine à s’imposer du côté de Benfica, où il ne joue que quatre matches avec l’équipe première, sans le moindre but. Mais là encore, Francfort sent le coup et se fait prêter le joueur pour deux saisons, avec option d’achat, en 2017.
Jovic prend gentiment ses marques pour son premier exercice, puis explose lors de sa deuxième saison allemande, avec 17 buts en Bundesliga et… 10 en Ligue Europa. C’est donc fort logiquement que l’Eintracht lève l’option d’achat à 22,34 millions d’euros le 1er juillet, pour le revendre plus de 40 millions plus cher au Real Madrid dans la foulée. Où il deviendra l’un des plus gros flops de l’histoire des Merengue.
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20 ans et un quintuplé historique : revivez la folle nuit de Jovic
Video credit: Perform
Sébastien Haller (50 millions d’euros)
Encore une preuve que Francfort a un faible pour les Français ou Francophones, ce que son effectif actuel confirme (Elye Wahi, Jean-Mattéo Bahoya, Farès Chaïbi, Niels Nkounkou…). Passé d’Auxerre à Utrecht en janvier 2015, Sébastien Haller s’éclate tout de suite en Eredivisie, où il va beaucoup marquer pendant deux saisons et demie : 77 fois en 148 matches.
Dans un marché qui n’a pas encore perdu tout son sens, Francfort parvient à se l’offrir, malgré ses statistiques très tape à l’œil, contre 12 millions d’euros. Lors de sa deuxième saison, il se familiarise avec l’Europe (5 buts en 10 matches de C3) et marque 15 buts en Bundesliga. Ajoutez-y son profil athlétique et vous obtenez le cocktail parfait pour qu’un club moyen de Premier League, en l’occurrence West Ham, casse sa tirelire : 50 millions d’euros pour un joueur qui quittera l’Angleterre pour moitié moins, un an et demi plus tard…
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