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La CAN en questions

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/01/2010 à 11:39 GMT+1

Après l'attaque dont a été victime le car de la sélection du Togo vendredi, les questions s'accumulent sur l'organisation de la CAN 2010. L’épreuve devrait se dérouler mais les matches prévus dans la province du Cabinda pourraient être délocalisés à Luanda, la capitale. Et le Togo pourrait se retire

CAN 2010 Togo Attaque

Crédit: AFP

"Si on peut annuler tous les matches, pourquoi pas".  Le milieu togolais Alaixys Romao au micro d'Infosport,  ne passe pas quatre chemins. Comme nombre de ses coéquipiers de la sélection togolaise, il souhaitait vendredi soir renoncer à la CAN 2010. Et on les comprend. Après le mitraillage de leur bus vendredi à la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola, les questions s'accumulent  quant à la suite à donner à cette compétition. Sans surprise, les Togolais ne veulent plus jouer. Mais sauf retournement de situation et jusqu'à nouvel ordre,  la CAN 2010 devrait se dérouler. La Confédération Africaine de Football  (CAF) a ainsi immédiatement confirmé que l'épreuve  se tiendrait.  "Notre grande préoccupation concerne les joueurs, mais la Coupe va avoir lieu", a déclaré à Souleymane Habuba, directeur de la communication de la CAF.
Désireuse de ne pas remettre en question sa compétition continentale phare, la CAF est d'ailleurs rapidement montée au créneau. Et s'étonne sur les raisons qui ont poussé la délégation togolaise à voyager en bus alors qu'il était recommandé de se déplacer en avion. "Les règlements de la CAF sont clairs. Les équipes doivent emprunter l'avion plutôt que le bus", al souligné M. Habuba, un haut-dirigeant de la CAF. De son côté, le comité d'organisation (Cocan), qui avait dans un premier temps assuré qu'un pneu du bus avait éclaté et déclenché un mouvement de panique,  a expliqué que le Togo ne lui avait pas précisé les conditions de sa venue. En clair, "the show must go on"...  Pourtant, des questions restent en suspens.
Le Togo va se décider
Après cette fusillade où neuf membres de la délégation du Togo ont été blessés et un chauffeur tué, la sécurité des joueurs laisse songeur même si les autorités maintiennent que tout va être mis en oeuvre pour protéger les protagonistes de la compétition.  "D'autres équipes peuvent être la cible des rebelles et d'actes gratuits,  on peut alors  se poser des questions sur la validité de cette Coupe d'Afrique ?", a lâché Alain Giresse, le sélectionneur du Gabon sur l'antenne de Canal +.  La question se pose surtout pour les matches joués dans la province du Cabinda. Cette bande de terre enclavée entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville est secouée par des troubles séparatistes depuis l'indépendance de l'Angola en 1975.
"J'affirme catégoriquement que toutes les conditions de paix et de sécurité sont réunies à Cabinda" pour la tenue de la CAN, déclarait encore récemment M. Bento Bembe, devenu ministre chargé des questions relatives aux droits de l’Homme. On peut aujourd'hui en douter suite à cette attaque revendiquée par le bras armé des Forces de libération de l'Etat de Cabinda. Si la CAN devrait se dérouler, les sept rencontres du groupe B, qui devaient se tenir à Cabinda tout comme le quart de finale du 24 janvier,  pourraient être délocalisés.  Un changement, qui semble s’imposer mais qui sera compliqué à un jour du début de la CAN. Quant au Togo, on attend sa décision. Les Eperviers ont choisi d'attendre avant de se décider et devraient annoncer leur choix dans la journée. 
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