COUPE DU ROI | REAL MADRID - ATLETICO MADRID (3-1) | Face à la bêtise, Vinicius répond par le talent

Il avait sans doute à coeur de faire sienne cette rencontre. Victime d'une odieuse attaque de la part de quelques supporters de l'Atlético de Madrid, qui avaient pendu cette nuit à un pont situé proche du centre d'entraînement de Valdebebas une poupée à son effigie, Vinicius a réussi son coup. "Comme toujours, il s'est concentré sur le match, il avait envie de jouer. Ce qu'il s'est passé est très triste, mais c'est derière nous", balayait Carlo Ancelotti après la rencontre, désireux de mettre le voile sur cet évènement lamentable. Un évènement qui a fait de la rencontre l'affaire personnelle de Vinicius, au grand dam des Colchoneros.

Longtemps impuissant dans la surface de l'Atléti malgré les quelques frissons auxquels il a habitué le public du Santiago Bernabéu, le Brésilien a attendu les 30 minutes supplémentaires pour faire basculer pour de bon la rencontre. Après avoir pris le soin d'humilier Stefan Savic, l'ailier s'est offert un rush somptueux au bout du bout de la rencontre, partant de son camp pour aller crucifier Jan Oblak. Il pourra tout de même remercier son compatriote Rodrygo, auteur du sublime but égalisateur à la 79e minute, qui lui a permis de s'illustrer en prolongations.

"Nous devons le protéger, commentait à son égard Carlo Ancelotti en conférence de presse ce mercredi. Le football a besoin de lui. Il a un talent extraordinaire, et nous devons le protéger à la fois physiquement et mentalement." Le jeune Brésilien a encore donné raison à son entraîneur ce jeudi. Sa force de percussion presque sans égal est le seul danger qui a plané tout le long de la rencontre sur la défense rojiblanca, même si l'ailier a eu du déchet.

Surtout, le Brésilien, pas encore âgé de 23 ans, a fait montre de sa capacité à être excellent et décisif dans les rencontres les plus tendues, celles où le niveau est le plus élevé - car les Colchoneros, ce jeudi, étaient meilleurs qu'à l'accoutumée cette saison. Plus que ça, le feu follet semble raffoler du goût des grands matches. Cela valait bien une danse au poteau de corner au moment de clouer l'Atlético au pilori, ponctuée d'une petite pique après la rencontre : "Il n'y a qu'un seul Madrid. Tous le savent."