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CAN 2022 : Championne d'Afrique en titre, l’Algérie est-elle encore plus forte qu’en 2019 ?

Alexis Billebault

Mis à jour 07/01/2022 à 08:50 GMT+1

COUPE D'AFRIQUE DES NATIONS - Championne d’Afrique en 2019, l’Algérie va défendre son titre au Cameroun, lors de la 33e édition de la CAN (9 janvier-6 février). Invaincue depuis 34 matches, la sélection nord-africaine semble s’être améliorée depuis le sacre du Caire et peut décemment espérer réussir le doublé. Ce serait une première pour les Fennecs.

L'Algérie, championne d'Afrique 2019 et favorite à sa propre succession

Crédit: Getty Images

Si elle ne perd aucun de ses trois matches du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 face à la Sierra Leone (11 janvier), la Guinée Equatoriale (16 janvier) et la Côte d’Ivoire (20 janvier), l’Algérie égalera le record mondial d’invincibilité d’une sélection, détenu par l’Italie (37 matches sans défaite du 10 octobre 2018 au 6 octobre 2021). Le 5 janvier, en battant le Ghana (3-0) en match amical à Doha (Qatar), elle s’est un peu plus rapprochée de la performance réalisée par les Transalpins, et cette ligne statistique impressionnante vient renforcer son statut de favorite au Cameroun.
Bien sûr, les Fennecs ne sont pas les seuls à pouvoir prétendre accéder au sommet du football africain. Dans le désordre, le Cameroun, l’Egypte, le Sénégal, le Maroc, la Côte d’Ivoire, voire le Ghana, le Nigeria et la Tunisie affichent, avec plus ou moins d’aplomb, leurs ambitions. Mais les Algériens semblent malgré tout présenter les meilleurs arguments pour inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve pour la troisième fois, après 1990 et 2019, même si les sélections nord-africaines ont toujours éprouvé des difficultés à s’imposer loin de chez elles.
Mahrez sous le maillot de l'Algérie
“Pour moi, c’est la meilleure équipe d’Afrique. Cela ne veut pas dire qu’elle va gagner la CAN, mais elle est à mon sens la plus complète”, explique Jean-Michel Cavalli, l’ancien sélectionneur de l’Algérie (2006-2007) et depuis octobre 2020 à la tête du Mena du Niger.
Elle fait payer cash la moindre erreur
Les Nigériens ont récemment croisé la route des coéquipiers de Riyad Mahrez, lors du deuxième tour des qualifications pour la Coupe du Monde 2022, avec, à chaque fois, une lourde addition à payer, que ce soit à Blida (1-6, le 8 octobre) et Niamey (0-4, le 12 octobre). “A l’aller, mon équipe n’est menée que 1-0 à la mi-temps. On revient à 2-1, mais ce qui est assez frappant dans cette sélection algérienne, c’est qu’elle fait payer cash la moindre erreur. Nous en avons fait quelques-unes et on perd lourdement. On a réussi à les inquiéter sur quelques occasions, mais ils ne paniquent pas”, poursuit le technicien corse.
Mohamed Bourhan, le vice-capitaine de Djibouti, une autre équipe balayée par l’Algérie dans ce même groupe de qualifications (0-8, 0-4), a pu apprécier l’état d’esprit qui semble animer les Fennecs. “Ils se parlent beaucoup sur le terrain, ils sont très bavards. Ils s’encouragent, se disent les choses quand c’est nécessaire, et ils veulent toujours marquer plus de buts, c’est une façon de respecter leur adversaire. Au match aller, ils menaient 7-0, et on voyait que ça ne suffisait pas. A 6-0, Djamel Belmadi a fait rentrer Andy Delort et Saïd Benrahma”.

La même ossature

Le sélectionneur algérien peut s’appuyer sur un collectif bien huilé et un parterre d’individualités quasiment sans égal en Afrique. Aucun des joueurs majeurs ne fera défaut au Cameroun, quand certains postulants au titre devront se débrouiller avec un effectif incomplet. “Même s’il y a quelques nouveaux, Belmadi a conservé la même ossature que celle championne d’Afrique en 2019 : M’Bolhi, Mandi, Benlamri, Mahrez, Feghouli, Brahimi, Belaïli, Slimani… Les gars se connaissent par cœur, ils s’entendent bien, sont heureux de retrouver la sélection et en presque trois ans, ils ont encore gagné en expérience, et certaines, en club, brillent, comme Mahrez à Manchester City”, note Ali Fergani, ancien international puis coach des Fennecs.
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Algérie

Crédit: Getty Images

Lors de la récente Coupe Arabe de la FIFA, organisée au Qatar en novembre et décembre derniers, Belmadi avait judicieusement demandé à Madjid Bougherra, en charge de la sélection A’, de convoquer des joueurs évoluant des clubs du Golfe Persique, dont certains font partie de ses cadres (M’Bolhi, Benlamri, Belaïli, Bounedjah). “Belmadi a fait preuve d’intelligence, car ces matches de Coupe Arabe ont permis à des joueurs d’avoir une compétition en plus dans les jambes, et qu’ils ont remportée, à un mois de la CAN”, poursuit l’ancien virtuose de la JS Kabylie et du NA Hussein Dey.

L’Algérie a souffert face au Burkina Faso

La qualité technique des Algériens a marqué ceux qui ont eu à les affronter ces dernières semaines. “Cette équipe algérienne joue très bien et, comme au Cameroun elle évoluera sur de bonnes pelouses, elle pourra déployer son jeu. Même si elle n’est pas toujours impressionnante, même ce n’est pas toujours un rouleau-compresseur, que le Burkina Faso a su lui poser de gros problèmes en qualifications pour la Coupe du Monde (1-1, 2-2), elle a des joueurs qui peuvent faire la différence à n’importe quel moment, sur coup de pied arrêté, sur une action individuelle ou collective”, reprend Cavalli.
Même invincible depuis 34 matches, l’Algérie doit tout même avoir des failles ? “J’ai parfois eu l’impression que l’axe central défensif Benlamri-Mandi pouvait avoir des difficultés”, note Bourhan. “Comme c’est une équipe qui attaque beaucoup, il y a des possibilités de l’inquiéter sur des contres”, ajoute Cavalli, tandis que ”l’Algérie va devoir répondre au défi physique imposé par les équipes subsaharienne, et que ce n’est pas toujours ce qu’elle préfère”, conclut Fergani. Lequel, comme Cavalli, estime que l’Algérie est plus forte qu’en 2019 en Egypte.
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