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Sénégal-Cap Vert : Idrissa Gueye, la "machine" des Lions de la Teranga

ParAFP

Publié 25/01/2022 à 00:42 GMT+1

COUPE D'AFRIQUE DES NATIONS - Opposé mardi au Cap-Vert en huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des nations, le Sénégal comptera une nouvelle fois sur l'abattage d'Idrissa Gueye au milieu du terrain. S'il se trouve "plus offensif qu'au PSG", le milieu sénégalais est tout aussi décisif avec les Lions de la Teranga. Ceux qui l'ont côtoyé au LOSC ou à Diambars décrivent "la machine" parisienne.

Idrissa Gueye, le milieu de terrain du Sénégal.

Crédit: Getty Images

Idrissa Gana Gueye, la "machine" du PSG, doit tourner à plein régime pour lancer enfin le diesel Sénégal, favori décevant qui attaque contre le Cap-Vert, en 8e de finale, la phase à élimination directe de la CAN, mardi à Bafoussam. Impressionnant contre le Bayern Munich en Ligue des champions il y a dix mois, le Lion de la Teranga a reçu ce beau compliment de son entraîneur Mauricio Pochettino : "Je lui ai dit qu'il avait été une machine", pour sa propension à aller cueillir le ballon dans les pieds des adversaires.
Si au Cameroun toute la mécanique de l'équipe du Sénégal ne tourne pas complètement à plein régime, "Gana" reste un des rouages essentiels, dans un rôle "plus offensif qu'au PSG", explique-t-il lui-même à l'AFP. Rudi Garcia, champion de France à Lille avec Gana Gueye, adore "son volume de jeu pour la récupération de balle et son niveau de pressing pour aller gagner le ballon dans les pieds de l'adversaire". "Beaucoup de joueurs travaillent les trajectoires et les interceptions, lui va chercher le ballon dans les pieds, c'est une vraie qualité", enchaîne Garcia à l'AFP.
Cette chasse agressive, "à la base c'est quelque chose que je détestais quand j'étais petit", raconte Gana. "J'aimais plus toucher le ballon, j'étais plus en numéro 10. Mais quand je suis rentré à Diambars, il y avait deux numéros 6 très costauds qui faisaient ce boulot, je me suis retrouvé un peu sur le banc, des fois arrière gauche, arrière droit, et j'ai vu que c'est ce qui marchait", poursuit le Parisien. "Alors je me suis dit que j'allais faire comme eux, que j'allais travailler, le physique à l'entraînement et surtout regarder mon coéquipier", ajoute-t-il.
Son modèle était "Matar Fall, et encore aujourd'hui quand je le vois je lui dis toujours merci. J'essayais de copier ce qu'il faisait, comment il allait chercher le ballon dans les pieds de l'adversaire". Idrissa Gueye a "commencé à aimer ça, et à jouer. Et j'ai continué à travailler dans ce sens là parce que je savais que c'est ce qui allait marcher pour moi en tant que numéro 6. Maintenant j'aime aller chercher le ballon dans les pieds de l'adversaire pour ensuite distribuer et faire avancer le jeu".
Il reste toujours calme, même quand il a des petits couacs
A l'école de foot des Diambars, il a aussi joué une saison entière en défense centrale, mais cette fois c'était trop bas pour lui. "C'est vrai qu'à un moment je me plaignais, je suis allé voir Jimmy (Adjovi-Boco, un des dirigeants-fondateurs), je lui ai dit : 'Je n'aime pas jouer dans l'axe de la défense, je ne touche pas assez le ballon, je trouve que c'est trop facile'", se souvient Gana. Depuis cette lointaine époque, "il a énormément progressé", salue pour l'AFP Fred Bompard, ex-adjoint de Rudi Garcia au LOSC, où Idrissa Gueye a débarqué à 17 ans en provenance de l'Institut Diambars.
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"Il est capable de courir longtemps, poursuit 'La Bompe'. A la récupération, il a toujours été comme ça, dans le harcèlement, il va chercher le ballon dans les pieds de l'adversaire." Et tout ça avec peu de fautes. "Il reste toujours calme, même quand il a des petits couacs, assure à l'AFP Adjovi-Boco. Pour moi, c'est le coéquipier idéal". Gana, son deuxième prénom, le prénom de son grand-père, celui qui est floqué sur ses maillots, "est un garçon formidable", pour Bompard. "J'ai adoré travailler avec lui, il était beaucoup plus jeune, et c'était déjà une force tranquille. Il ne s'énervait jamais, toujours lucide."
"Attention ! C'est un bon footballeur, souligne Bompard. Ce n'est pas un joueur de dernière passe, mais il participe quand même à la construction, en soutien. Il est très important, surtout dans une équipe comme Paris qui fait le jeu", comme le Sénégal. "On n'a pas besoin que d'artistes pour faire une équipe", note pour l'AFP le président des Diambars, Saer Seck. Idrissa Gueye évolue plutôt dans le registre du "guerrier", estime Adjovi-Boco, "mais même s'il commet des fautes, vous ne le verrez jamais dans une rixe, jamais dans des histoires". Une machine parfaitement réglée.
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