L'affaire Ziani ?

A quelques jours du coup d'envoi au Stade de France, la finale de la Coupe de France a déjà débuté entre Sochaux et l'OM. Du moins en coulisses. C'est Jean-Claude Plessis, le président du FCSM, qui a mis le feu aux poudres en accusant le club marseillais d'avoir directement contacté Karim Ziani à l'issue du match OM-Sochaux du 29 avril sans avertir et passer le club. Il s'est dit "furieux et scandalisé". "Je ne sais pas si c'est une tentative de déstabilisation, mais je n'apprécie pas ces méthodes avant de jouer la finale de la Coupe de France qui doit nous opposer samedi" , a-t-il dénoncé. Il a assuré avoir "des preuves" , mettant en cause nommément "José Anigo" (directeur sportif de l'OM), qui aurait contacté lui-même Karim Ziani, sous contrat avec Sochaux jusqu'en 2009.

Selon Jean-Claude Plessis, l'information viendrait de Karim Ziani lui-même. Mais la révélation de la saison en Ligue 1 s'est expliqué jeudi : "Il n'y a jamais eu de problème. J'ai discuté normalement avec lui après le match, et voilà (...) J'étais avec Mamad (Mamadou Niang, ndlr) parce que j'ai joué avec lui à Troyes. On a discuté. Personne ne sait ce qu'il (Anigo) m'a dit ou ce qu'il ne m'a pas dit. Ça reste entre nous. Il n'y a rien de discuter après un match" . Une version qui n'a visiblement pas convaincu Alain Perrin. L'ancien entraîneur de l'OM a dénoncé à son tour "des méthodes choquantes, qui peuvent perturber le joueur. Elles ne contribuent pas à préparer la finale dans un climat de sérénité" .

Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir sur la Canebière. A l'OM, où l'on s'était indigné l'an passé à pareille époque que Jean-Michel Aulas utilise les mêmes méthodes pour approcher Franck Ribéry, on ne garde en effet pas sa langue dans sa poche. "Proférer de telles accusations est une saleté sans nom. De tels propos sont plus qu'une saleté à foutre à la poubelle. Sur le coup, Plessis a perdu sa mesure, sa lucidité et son sang-froid. Je vous donne ma garantie qu'il n'y a eu ni coup de fil, ni approche" , a réagi Pape Diouf. "Je comprends que Sochaux procède ainsi. Cela fait partie de la guéguerre avant la finale de samedi" , a ajouté l'ancien agent de joueurs.

Karim Ziani restera donc dans le Doubs. C'est en tout cas ce qu'affirme Jean-Claude Plessis : "Marseille sévit mais je ne vais pas me laisser faire. Ziani n'est pas transférable, et surtout pas à Marseille". Mais le président de Sochaux, habitué des coups d'éclat médiatiques et des déclarations choc, a peut-être remporté une première bataille avant la finale. "Ça ne va pas nous empêcher de la gagner. C'est une tentative de déstabilisation qui va nous rendre encore plus forts", affirme-t-il. Réponse samedi...