Paris tient à son trophée

Les regrets après le match face à Sochaux, Paris et Pedro Pauleta en ont eus. Alors pour ne pas retomber immédiatement dans les bas-fonds du doute, les hommes de Paul Le Guen montrent tout de suite les crocs face à des Valenciennois pris à la gorge. Mais la malédiction des gardiens adverses sur un nuage semble poursuivre les Parisiens. Après Richert, c'est Penneteau qui fait des siennes et sort une manchette réflexe sur un coup-franc de Gallardo, détourné du tibia par Bezzaz (1e). Dans les secondes qui suivent, Diané permet au portier valenciennois de terminer son échauffement. Après une chevauchée sur la droite de la surface, le Francilien tente de placer le cuir sous Penneteau mais son tir est repoussé et, s'il traîne devant le but, il est finalement dégagé en sortie de but.

Les Parisiens sont combatifs, et font preuve d'une belle envie mais ont ensuite tendance à s'éparpiller un peu trop pour concrétiser leurs bonnes phases. A l'image de l'Aigle des Açores, toujours en manque de réussite, les joueurs de Paul Le Guen n'arrivent pas à faire la différence malgré la tentative du Portugais sur un long centre au point de penalty (30e) ou la tête de Rozehnal sur un corner de Gallardo (43e). Les Valenciennois semblent quant à eux attendre leur heure et placent quelques contres dangereux (6e et 23e) mais ne sollicitent pas Landreau pour autant.

Gardien du temple nordiste durant près d'une heure, Nicolas Penneteau voit son monde s'écrouler en l'espace de quelques secondes. Auteur d'une superbe parade sur un magnifique coup-franc de Gallardo qu'il repousse du bout des gants (47e), le portier valenciennois paraît parfaitement intouchable. En écoeurant les Franciliens, peut-être espérait-il faire ressurgir les démons sochaliens... D'autant plus que le dernier rempart nordiste sort une nouvelle fois devant Pauleta pour lui enlever le ballon dans les pieds (53e). Mais le football a tendance à faire tomber rapidement les icônes qu'il a mis en place...

Sur un ballon presque anodin de Rozehnal, Penneteau récupère le cuir mais le relâche sur son genou. Rodriguez est à l'affût et se jette sur le ballon avant de croiser sa frappe qui passe entre les jambes de deux défenseurs (1-0, 55e). Penneteau a pris un coup sur la tête et a entraîné avec lui toute son équipe qui aura ensuite du mal à enchaîner. Peu sollicité depuis le début de la rencontre, Mickaël Landreau n'aura guère plus à faire durant la dernière demi-heure hormis une belle envolée sur un centre de Savidan (65e) et une sortie prudente sur un tir à ras de terre de Dossévi, dévié par une pelouse toujours en si mauvais état (82e). Pedro Pauleta ne sera guère plus récompensé dans sa quête de but, devancé d'un rien par Traoré au point de penalty (83e).

Mais l'essentiel est là. A l'agonie en championnat, le PSG tient bon en Coupe de France qui lui a apporté ses trois victoires de l'année. Mieux encore, si la marge de progression est encore grande, le jeu parisien commence à connaître quelques éclaircies. Face à Valenciennes en championnat, Paris avait perdu un entraîneur. En Coupe, il s'est offert un bol d'air supplémentaire.

"Je retiens la qualification bien entendu, c'était le plus important. On a besoin de victoires pour se sentir plus en confiance. C'était moins enlevé que samedi, c'est vrai. Mais je suis content de la qualification et de la confirmation de l'état d'esprit. C'était un match équilibré mais je pense qu'on a eu les meilleures occasions. Il y avait un manque de fraîcheur, on était moins en jambes que samedi. C'est pour ça que j'ai fait quelques rotations dans le secteur offensif. On n'a pas été brillant, je le reconnais, on n'a pas été souverain. Mais je suis content du résultat. Ce n'est pas facile d'enchaîner les matches comme ça."