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Vannes, pour la Bretagne

Eurosport
ParEurosport

Publié 27/02/2007 à 10:00 GMT+1

Vannes (National), qui se rend à Marseille en quarts de finale de Coupe de France, a bâti sa réussite actuelle sur ses racines régionales. Dernier club breton en lice, Vannes se distingue par son attachement et "puise dans le vivier", notamment chez le gr

A Marseille pour un historique quart de Coupe de France, Vannes, le dernier club breton en lice, a forgé son parcours dans son attachement à sa terre, avec notamment six de ses joueurs formés par le grand frère rennais. Bretons, les Vannetais, qui arborent un maillot noir et blanc aux couleurs de la région, le sont autant par raison que par conviction. "Cela correspond à notre statut ", explique l'entraîneur morbihannais Stéphane Le Mignan. "On n'a pas les moyens d'aller observer dans toute la France. On puise donc dans le vivier breton".
"L'amour du maillot est une valeur qui compte pour le joueur breton", surenchérit Christophe Le Roux, meneur d'âme et d'hommes de 37 ans dont la carrière s'est étirée uniquement en Bretagne. "Le joueur breton n'est pas tricheur et aime sa région. Alors, il a envie d'y rester le plus longtemps possible ". Le Lorientais a tout connu sur sa terre, puisque, outre le club de son enfance, il est passé par Guingamp, Nantes et Rennes. Rennes justement, où ont été formés six des 19 joueurs du groupe du VOC, dont 15 sont originaires de la région, et qui a tissé des liens "naturels" avec son modèle pour faire son marché. "Les relations se font en bonne intelligence", témoigne Patrick Rampillon, directeur du centre de formation du Stade Rennais.
"Un choix justifié"
"Nantes est plus tourné vers les Pays-de-Loire et le centre-ouest, analyse Le Mignan. Vers 13-14 ans, les meilleurs jeunes de la région vont aller sur le Stade Rennais, où le travail est bien fait. On retrouve ensuite ceux qui sont limites ". Revel, Garin, Barru, Besnard, Macé ont ainsi fréquenté les équipes de jeunes sur les bords de la Villaine tandis que Bamba y est arrivé en provenance de Côte-d'Ivoire. Tous sont indiscutables. Cette politique régionaliste "n'est pas forcément un gage de réussite, quand on voit nos difficultés actuelles en championnat, reconnaît Le Roux. Mais, par rapport au niveau et aux moyens du club, c'est un choix totalement justifié. Cela ne sert à rien d'aller chercher très loin le même genre de joueur".
Car Vannes est dans une situation paradoxale. Qualifiés en Coupe après avoir éliminé Montpellier (L2) à la Mosson (2-0 a.p.), les Vannetais sont également 17e du National et relégables, suite à une 14e défaite samedi à Martigues (0-2). Mais en Coupe, selon Le Mignan, cette "communauté" d'esprit a permis à ses hommes de devenir "une équipe un peu plus liée " et de franchir, certes dans la difficulté, les marches d'une épreuve où les qualités morales sont très sollicitées. Sylvain Macé, produit-type de la formation rouge et noire avant de partir à Lorient, a rejoint Vannes cet été. La proximité géographique n'était pas un critère prioritaire de choix mais son intégration en a été nettement facilitée. "On connaît quasiment tous les joueurs, pour s'être croisé en club sur les terrains", analyse le milieu de 23 ans, vainqueur de la Coupe Gambardella en 2003.
"En dehors de Wiltord ou Silvestre, on forme aussi des gens qui peuvent réussir leur vie et vivre leur passion, se réjouit Rampillon. A l'époque, peut-être qu'ils n'étaient pas prêts pour rester ici. Certains passent toujours nous voir de temps en temps, même si la déception des autres est logique ". "On aurait préféré que ce soit Rennes qui aille à Marseille , rigole-t-il encore. Mais on est comme tous les Bretons: si Vannes pouvait faire un p'tit truc là-bas, ce serait sympa!"
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