Lyon, comme Paris

Et d'une. Engagé dans une fin de saison de tous les dangers, Lyon a rempli sa première mission de la semaine en se qualifiant pour la finale de la Coupe de France, la première du club depuis 1976. Face à Sedan, le sextuple champion de France a certes dû attendre les derniers instants avant de faire la différence, grâce à un coup franc de Juninho, la spécialité maison. Mais au final, même si la manière laisse encore à désirer, le résultat escompté est au rendez-vous, et c'est bien l'essentiel. Avec ce succès obtenu à l'arraché, l'OL reste donc en course pour un doublé Coupe-Championnat.

Malgré les déclarations de Jean-Michel Aulas, qui avait émis l'hypothèse de boycotter la rencontre ou d'aligner une équipe de jeunes en prévision du déplacement à Nancy, samedi, on s'attendait à voir une équipe lyonnaise largement remaniée au coup d'envoi. Du vent ! Ce sont bien les titulaires, pour la plupart, qui débutent le match. Seul Ben Arfa, habituel remplaçant prend place sur le côté gauche. Dès le premier quart d'heure du reste, les Gones comprennent que la tâche risque d'être difficile tant leurs adversaires font preuve d'envie et générosité. Les premières occasions sont même sedanaises mais ni Alexis Allart (6e), ni Damien Tibéri (13e) ne parvient à surprendre un Grégory Coupet vigilant. Les joueurs d'Alain Perrin décident alors de prendre les choses en main. Enfin presque. Car là encore, Keita (19e), Bodmer (29e) et Grosso (32e) se montrent trop imprécis pour ouvrir le score. Quand ce n'est pas Patrick Regnault qui s'y met, jouant parfaitement son rôle de dernier rempart (35e).

Non, Lyon n'y arrive pas. Même si les intentions sont là, les enchaînements sont trop lents et les combinaisons manquées. Bref, la soirée s'annonce longue si aucune des deux formations ne se décide à hausser le rythme. Au retour des vestiaires, rien n'indique non plus que les uns ou les autres ont pris cette option. On se dirige dès lors tout droit vers une prolongation. Les occasions vendangées par Keita (64e) et Fred (77e) tendent à confirmer cette théorie. D'autant que côté sedanais, la fatigue commencent à peser dans les jambes des Sangliers. José Pasqualetti fait donc entrer du sang frais avec Moussa Sow notamment. Alain Perrin fait de même avec Juninho puis Benzema. Coaching payant pour l'ancien coach sochalien.

Car après une première tentative infructueuse (83e), Juninho délivre finalement les siens sur un coup franc lointain (1-0 ; 88e). Gerland peut exulter, Jean-Michel Aulas en tête. Son Olympique Lyonnais conserve toutes ses chances de réussir un doublé inédit dans son histoire. Un doublé qui n'a du reste plus été réalisé en France depuis 1996, avec Auxerre. Mais pour cela, reste encore à s'imposer contre Nancy, samedi. Dans ce cas, Lyon sera sacré champion pour la septième fois consécutive et pourra dès lors se concentrer sur sa finale. En cas de défaite, l'OL pourrait bien n'avoir plus qu'une chance de remporter un trophée cette saison. Une Coupe de France. Sa première depuis 1973. Ce sera contre le Paris-SG, le 24 mai au Stade de France. Une affiche aux allures de choc de Ligue 1. Enfin, si d'ici là, Paris est parvenu à se maintenir.