Coupe de France : Les 4 raisons pour lesquelles l'ASSE ne peut pas se rater à Boulogne sinon…

1,9 durant les 19 premières journées contre 0,88 en 2015. En scrutant la moyenne de points de l'ASSE par match, on comprend aisément pourquoi elle a fait une croix sur ses ambitions de podium depuis janvier. Les Verts n'y arrivent plus cette année et n'ont remporté qu'une rencontre (à Reims, 1-2) contre quatre nuls et trois défaites. Saint-Étienne connaît un énorme coup de mou et n'a plus remporté la moindre victoire depuis sept matches de Ligue 1, une première depuis septembre-octobre 2011. Pour être franc, on ne reconnaît plus les Verts, si solides et compacts en 2014 (12 buts encaissés lors de la première partie de saison) et ouverts aux quatre vents depuis janvier (10 buts encaissés). 

Les Verts ont débuté la saison pleins d'ambitions, engagés dans quatre compétitions. Ils n'ont plus que la Coupe de France pour ne pas sortir bredouille de l'exercice. Sorti sans gloire des poules de la Ligue Europa malgré un groupe qui semblait accessible, éliminé de la Coupe de la Ligue par le PSG et désormais distancé par le trio de tête en L1, Saint-Etienne fait petit à petit une croix sur toutes les compétitions. Les hommes de Galtier peuvent encore accrocher la 4e place, synonyme de qualification directe en Ligue Europa, mais Monaco et Montpellier sont de plus en plus menaçants.

17e, 10e, 7e, 5e, 4e : voilà cinq ans que l'ASSE progresse chaque fin de saison. Sauf fin d'exercice miraculeuse, elle ne terminera pas sur le podium cette saison et les Verts semblent se heurter à un plafond de verre. Pour ne pas donner l'impression de stagner, les Verts n'ont pas le choix : ils doivent remporter la Coupe de France, un trophée qui leur échappe depuis 1977.

La dernière fois que Saint-Etienne a disputé une demi-finale de Coupe de France, Toulon était encore en Ligue 1, Alen Boksic, Xavier Gravelaine et Jürgen Klinsmann en étaient les trois meilleurs buteurs et Nirvana sortait son dernier album studio (In Utero). Un autre temps, celui des jeans troués et des sweats fluos trop larges. C'était le 6 juin 1993 face à Nantes pour un match perdu sur un but de Nicolas Ouédec (0-1). Voilà donc 22 ans que Saint-Etienne attend de jouer une demi-finale de Coupe de France. Un long tunnel pour le club le plus titré en championnat de France.

Saint-Etienne aura bien du mal à se relever d'une désillusion en quart de finale sur la pelouse de Boulogne-sur-Mer, pensionnaire de National. Si l'ASSE ne fait pas mieux que la saison passée et sort sans gloire de la Coupe de France, elle s'exposera à une fin de saison en forme de chemin de croix et Christophe Galtier, principal artisan du renouveau des Verts depuis cinq ans, se posera forcément la question de son avenir. L'euphorie d'une victoire en Coupe pourrait le maintenir sur le banc une saison de plus, le camouflet d'une sortie de route prématurée à Boulogne-sur-Mer et d'une saison moins brillante que les précédentes, pourraient en revanche le pousser à partir.