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Coupe de France : Olivier Saragaglia - Grenoble - Marseille "Le GF 38 ne va pas très bien"

Baptiste Binet

Publié 07/04/2015 à 21:24 GMT+2

On avait quitté Grenoble dans l'euphorie d'une qualification historique contre Marseille en 32e de finale de Coupe de France. Trois mois plus tard, le GF38 ne sourit plus : le club isérois est mal parti pour rejoindre le National. Olivier Saragaglia, l'entraîneur grenoblois, revient sur les points négatifs de la qualification du 4 janvier dernier.

Olivier Saragaglia, entraîneur de Grenoble

Crédit: AFP

Comment va le GF 38 depuis le 32e de finale contre l’Olympique de Marseille ?
Olivier Saragaglia : Le GF 38 ne va pas très bien, puisqu’on est deuxième à quatre points du premier Béziers (en CFA, la victoire vaut quatre points, une défaite un) à six journées de la fin. A la trêve, on était premier, avec même des matches en retard à jouer. Mais à la suite du match contre Marseille, on a eu un petit passage à vide.
Quels ont été les points positifs et négatifs aperçus depuis la victoire contre Marseille ?
O.S : Les points positifs, c’est que cela a été une bonne occasion de parler du club, ne serait-ce que pour aller chercher quelques partenaires. On a aussi prouvé que Grenoble était toujours une ville de football, s’il fallait encore le prouver. Malheureusement, il y a eu beaucoup plus de points négatifs, on a laissé beaucoup de plumes, j’ai eu pas mal de blessés après le match, on a eu un passage à vide qui risque de nous couter la montée.
Vous étiez l’équipe à abattre depuis le début de saison : On imagine que vous étiez encore plus attendu ensuite ..
O.S : Evidemment. On était l’équipe qui avait battu l’OM. On était le favori de ce championnat mais après le match contre Marseille, il y avait encore plus de motivation pour les autres oui.
S’il y a pas de montée, je dirai que ce sera la saison des regrets.
Vous vous êtes incliné au tour suivant à Boulogne. C’est un regret ou vous pensez que vous auriez pu mener la CFA et la Coupe en même temps ?
O.S : Un regret si on parle de match, oui, parce que j’avais trois suspendus et deux blessés. Si j’y étais allé avec toutes nos forces, on aurait eu plus de chance de gagner le match. On aurait pas pu enchaîner deux matches par semaine, on a un effectif limité. Un regret sur le match, oui, parce qu’on aurait pu faire quelque chose de mieux mais quelque part, ça a été une bonne chose, parce qu’on a souffert en championnat malgré l’élimination.
Au niveau de la fréquentation, quels ont été les bienfaits de la qualification ?
O.S : On a senti un petit boost à court terme, on a joué contre Lyon La Duchère la semaine suivante à domicile et où on a eu 1000 spectateurs supplémentaires, mais après, ça s'est vite estompé.
(Le club a connu sa meilleure affluence samedi en championnat, contre Béziers, dans le choc entre le leader et le deuxième de la poule C de CFA)
Vous l’annonciez avant la rencontre face à l'OM : le plus important est la montée en National. Qu’est-ce qu’il manque dans le jeu pour se rapprocher de la première place ?
O.S : C’est pas dans le jeu qu’il y a un problème. C’est l’inverse. Justement, on joue trop. La difficulté, c’est qu’on joue un football qui n’est pas fait pour le CFA, on a une équipe qui joue très bien au ballon, les coaches que l’on rencontre nous le disent. En CFA, les équipes qui montent ne sont pas forcément celles qui jouent le mieux.
Le GF38 est pour le moment deuxième au classement. Après le match nul contre le leader Béziers (1-1), comment vous jugez vos chances de monter en National ?
O.S : Tant que ce n'est pas mort, on va continuer d’y croire mais ça risque d’être compliqué, il faut qu’on fasse un sans faute, et que Béziers commette deux faux pas. Surtout, on a pris un coup au moral après le match nul contre Béziers sur un match à domicile qu’on a dominé, on avait l’occasion de revenir à un point. On a 30% de chances d’y arriver.
En début de saison, vous annonciez que c’était votre dernière chance pour jouer la montée avec Grenoble. Vous avez façonné un groupe qui joue bien, ça ne vous donne pas envie de rester ?
O.S : Déjà, même s’il y a une montée, je ne suis pas sûr de rempiler, je suis en fin de contrat. En cas de montée, je verrais les possibilités qui s’offrent à moi, mais ce qui est sûr, c’est que si on ne monte pas, je ne serai pas l’entraîneur de l’équipe première de Grenoble la saison prochaine.
Comment vous jugeriez la saison de Grenoble en une phrase ?
O.S : S’il y a montée, je dirais saison exceptionnelle, en sortant l’OM et en réussissant à revenir à six journées de la fin. S’il y a pas de montée, je dirais que ce sera la saison des regrets.
Malgré la qualification contre Marseille ?
O.S : Oui mais ça, tout le monde l’aura oublié. Ce sera dans un coin de la tête, mais l’avenir du club, il passe par le championnat, et donc là, il y aura une grosse déception pour tout le monde.
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