En Coupe de France, le PSG maitrise ses entrées en matière, moins Marseille et Lyon

Il ne fait pas bon prendre le Paris Saint-Germain en Coupe de France. Si le club parisien est le plus titré dans cette épreuve sur les 15 dernières années (3 coupes remportées), il est aussi invaincu lors du 9e tour depuis la saison 1990, et une défaite contre Valenciennes 1-0. Le club nordiste avait créé la surprise puisqu’il était à ce moment-là, en deuxième division. Pas facile, également, d’affronter Bordeaux. Si les Bordelais ont connu la défaite lors du premier week-end de janvier notamment contre Saint-Etienne en 2009, il faut remonter à 1991, et une défaite contre Bourges (1-0), alors en deuxième division, pour trouver trace d’une contre-performance girondine. Pareil pour Metz. Lorsque les Lorrains fréquentaient la première division, il faut remonter à l’année 1993 pour les voir perdre contre une équipe de division inférieure, c’était contre Gueugnon (D2), en 1993. Un évènement qui n’est plus arrivé en 14 participations pour les Messins en tant que pensionnaires de Ligue 1.

Il n’est pas rare, lors de chambrage entre amis supporters de clubs différents, de citer des exemples de manqués en Coupe de France. Hormis le PSG, impérial depuis 25 ans lors de son entrée en lice, les quatre autres membres du Top 5 actuel de Ligue 1 ont connu des mésaventures au moins une fois sur les quatre dernières années ! Marseille est allé s’incliner à Évian en 2011, alors en Ligue 2, 3-1, et la même année, Monaco s’était fait piéger à Chambéry (CFA2) aux tirs au but. En 2013, Lyon s’était fait surprendre à Epinal, club de National (3-3, 4-2 aux tab), et Saint-Etienne, l’actuel quatrième, a perdu sur la pelouse de Cannes l’année dernière, également aux tirs au but (1-1, 4-3).

Lorsqu’une équipe moins bien classée en bat une autre, aux Etats-Unis, on appelle ça un "upset". Sur les 15 dernières éditions, nous avons comptabilisé 50 "upsets" concernant des équipes de premières divisions, battues par des équipes de ligues inférieures. Sur ces 50, il faut compter 22 rencontres remportées par des équipes de Ligue 2 (et seulement 7 à l’extérieur). Les équipes amateurs ont donc créé l’exploit à 28 reprises lors du 9e tour, soit à peu près 2 par éditions. Les sept équipes de Ligue 1 qui se déplaceront chez des équipes amateurs ce week-end devront être attentives.

Sur les 15 dernières éditions, l’AJ Auxerre est l’équipe de Ligue 1 qui a perdu le plus de fois en 32e de finale contre des adversaires de division inférieure. Sur 13 tentatives (Auxerre n’étant plus un club de Ligue 1 depuis la saison 2012-2013), les Icaunais ont échoué à 5 reprises contre des équipes de 2e division, ou même amateurs. Amiens (D2) en 2000, Saint-Priest (CFA) en 2002, Niort (L2) en 2007, Ajaccio (L2) en 2008 et Wasquehal (CFA2) en 2011 ont terrassé les Auxerrois à la surprise générale.

Mais le club bourguignon a réussi l’exploit de remporter cette même Coupe de France par deux fois, en 2003 et 2005. La mauvaise série a continué après la descente en Ligue 2 puisqu’en 2013, il n’a pas vu le neuvième tour, éliminé dès son entrée par Bourg-Péronnas (National). Pour les champions de France 1996, c’est tout ou rien. Strasbourg, qui se déplacera à l’Abbé Deschamps dimanche, est prévenu.

Autres exemples de clubs qui tombent souvent dès les 32e de finale sur des plus petits  : Toulouse a chuté trois fois, contre Romorantin, le Paris FC et Lyon La Duchère, pensionnaire de National ou même de CFA pour le dernier cité. Monaco aussi peine contre des petits, avec trois défaites contre Valence (National), Wasquehal (D2) et Chambéry (CFA2), tout comme Caen, battu également par trois fois. A eux de faire attention de ne pas reproduire la même erreur ce week-end, puisque ces deux-là affrontent des clubs de Ligue 2.

Quatre clubs qui ont marqué la Coupe de France n’ont pas connu des jours roses par la suite. A commencer par Calais, finaliste en 2000, qui a connu la rétrogradation financière quelques années plus tard. Emmenés par Djezon Boutoille, membre historique de l’épopée de l’an 2000, les Calaisiens sont actuellement avant dernier de leur groupe en CFA, avec deux matches en retard. Carquefou aussi a connu la gloire, en battant notamment Marseille lors de l’édition 2008. Mais, gêné par des problèmes financiers, le club situé tout près de Nantes a dû arrêter les frais et repartir en Division d’honneur cette saison. Même problème pour Cannes, qui avait pourtant battu Saint-Etienne en janvier dernier lors d’un 32e de finale. Enfin, Libourne Saint-Seurin, après avoir fait trembler chaque année les clubs professionnels en se hissant constamment dans les derniers tours, s’est effondré et est désormais en division d’honneur. Que les gros se rassurent, ces quatre-là sont d’ores et déjà éliminés dans cette Coupe de France 2015. Mais que les petits fassent attention : il n’est pas facile d’enchaîner après un exploit en Coupe. Ce n’est pas ces quatre-là qui diront le contraire.