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Guingamp brille en Coupe de France et ce n’est pas le fruit du hasard

Glenn Ceillier

Mis à jour 25/04/2017 à 19:47 GMT+2

COUPE DE FRANCE - Guingamp a pris l'habitude de s'illustrer en Coupe de France depuis quelques saisons. Régulièrement présent dans le dernier carré depuis 1997, deux fois vainqueur en 2009 et 2014, l'En Avant est devenu l'un des spécialistes de cette épreuve. Et cela peut s'expliquer.

Antoine Kombouaré (Guingamp)

Crédit: AFP

Il n'y a pas que le PSG. Guingamp est aussi devenu un spécialiste. L'En Avant aime la Coupe de France et s'y illustre régulièrement ces dernières années. Comme un symbole de cette réussite particulière, il y a ces deux trophées ramenés face à Rennes en 2009 et 2014. Mais cela ne s'arrête pas là. Le club costarmoricain va disputer sa cinquième demi-finale depuis vingt ans, après 1997, 1998, 2009, 2014 et 2015, une année où il avait échoué en finale. Cette régularité peut surprendre pour un club de cette envergure. Mais il y a quelques explications.

La Coupe de France, une compétition inscrite dans l'ADN du club

La première fois où Guingamp a fait parler de lui sur la scène nationale, c'est en Coupe de France. En 1972, le club breton s'offre une belle épopée. Alors en DSR, l'En Avant a réussi à faire tomber quatre clubs de division 2 avant de s'arrêter en huitième de finale. Une belle surprise. C'est le début de l'ascension du club présidé par Noël Le Graët. Depuis, la Coupe de France est un peu inscrite dans les gênes du club. "Il n'y a pas de recette pour gagner en Coupe de France, mais la compétition est ancrée dans l'ADN du club" confirme Jimmy Briand avant la demi-finale à Angers. "Quand on est tout petit comme Guingamp, c'est aussi l'occasion d'exister médiatiquement, de faire parler de sa ville, de sa région, la Bretagne" assure l'entraîneur Antoine Kombouaré. "Et les gens aiment bien les petits clubs dans cette coupe populaire."
Forcément, avoir eu un président comme Noël Le Graët peut aussi expliquer cet amour pour la Vieille Dame. Aujourd'hui président de la FFF depuis 2011, le Breton, vice-président de la FFF de 2005 à 2011, a toujours pris à cœur cette épreuve que l'EAG respecte et pour laquelle il ne fait que rarement tourner. En 1997, Guingamp avait d’ailleurs clairement privilégié sa finale de coupe, faisant tourner outre-mesure en championnat. Ce qui n’avait pas manqué de faire grincer quelques dents.
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Noël Le Graët, alors président de Guingamp, avec son entraîneur de l'époque, Victor Zvunka, en 2010

Crédit: Panoramic

Guingamp sait exploiter ses tirages cléments

Régulièrement, Guingamp a eu de la chance au tirage lors de ces beaux parcours. Ça n'a pas toujours été dans ce sens bien sûr. En 2009, Guingamp, alors en L2, avait accroché à son tableau de chasse deux clubs de L1 (Le Mans en 8es et Toulouse en demie) avant d'aller en finale. Mais ça n'a pas été toujours le cas, loin de là. Cette saison par exemple, les Bretons, qui retrouvent Angers ce mardi, n'ont pas encore affronté la moindre formation de l'élite (Le Havre, Les Herbiers, Quevilly, Frejus…). Et ce n'est pas la première fois que cela arrive.
En 2014/2015 - l'année où il perd en demi-finale contre Auxerre -, l'En Avant n'a pas joué un club de l’élite. En 2013/2014, c'est un peu la même histoire : il a fallu attendre les demies pour voir un pensionnaire de l'élite se présenter sur la route guingampaise. Idem en 1997/1998. Alors, chanceux les Guingampais ? Sans doute un peu. L'expérience aide aussi pour Antoine Kombouaré. "Aujourd'hui, Guingamp sait aborder et sortir vainqueur de ces matches de Coupe de France, contre des adversaires souvent inférieurs." L'EAG a le mérite de ne pas laisser passer ce genre d'occasions ! Et c'est bien ça l'essentiel. Ce respect pour la Vieille Dame et cette régularité en Coupe de France est à saluer.
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