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Angers – PSG (0-1), l'antisèche : Le PSG a soulevé la coupe, Emery n'a pas levé les doutes

Loris Belin

Mis à jour 28/05/2017 à 08:39 GMT+2

COUPE DE FRANCE – En battant Angers (0-1), Paris a repris une petite coupe. La onzième de son histoire. Le PSG a livré une bien pâle prestation, qui ne va pas rassurer quant à l'avenir d'Unai Emery dans l'organigramme du club. Peu inspiré, l'entraîneur espagnol est en partie responsable de la prestation de ses joueurs. Ses dirigeants le soutiennent mais son bilan laisse songeur.

Unai Emery durant la finale de la Coupe de France entre Angers et le PSG

Crédit: Getty Images

Le jeu : Un bouquet de nerfs et un peu de football

Vous vouliez du grand spectacle ? Vous auriez peut-être dû aller vous faire une toile. Car cette finale du centenaire n'a pas fait honneur à l'histoire de Coupe de France. Beaucoup de nervosité, quelques mauvais gestes et des rares éclairs comme ce délice de dribble de Toko Ekambi, qui a dû rappeler de douloureux souvenirs catalans à Marquinhos, ou la reprise de Nicolas Pepe (27e), qui a fait passer un frisson au Stade de France. Angers a bousculé un Paris bien insipide, et inspiré comme un écolier à la fin de l'année. Et même si le SCO s'est battu comme un lion défensivement, il a fini irrésistiblement par reculer mètre par mètre.
Paradoxalement, les sueurs froides ont semblé longtemps monter sur le front d'Unai Emery et non de Stéphane Moulin. Sans fond de jeu, le PSG est longtemps resté à la merci d'une déception à la hauteur de l'indigence de la rencontre. Mais il a manqué à Angers de faire vaciller l'arrière-garde parisienne et de tenir jusqu'au bout. A la 91e minute sur un corner frappé au premier poteau, Cissokho, pressé par Matuidi a signé le dénouement que l'on sentait venir, un but contre son camp et une onzième Coupe de France pour le club de la capitale. Le record mais sans la manière. Définitivement.
PSG OM Coupe de France frise

Les joueurs : Le rouleau compresseur Matuidi - Verratti aura eu raison d'un Letellier imprenable

Dans une rencontre aussi peu emballante, difficile de retenir des prestations à la hauteur d'être remarquable. A défaut d’être brillant, Marco Verratti et Blaise Matuidi ont su épuiser leurs adversaires au cœur du jeu et instiguer la remontée du bloc parisien en deuxième période. L'Italien a aussi su apporter une petite touche de technique salvatrice pour sortir de l'étau du SCO. Angel Di Maria a souvent eu de l'espace, mais a manqué de nombreuses transmissions. Quant à Edinson Cavani, il n'égalera pas le record de buts sur une saison de Zlatan Ibrahimovic, malgré une grosse occasion à cinq minutes de la fin.
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Angers PSG

Crédit: Getty Images

Paris a aussi longtemps buté sur un Alexandre Letellier impeccable dans son but pour les Angevins. Le gardien formé au PSG aime décidément la Coupe de France et a repoussé les tentatives adverses, jusqu'à cette fameuse 91e minute. Ismaël Traoré a été l'autre symbole de la solidité de l'arrière-garde angevine, ne comptant pas ses efforts et ses dégagements. Nicolas Pepe et Karl Toko Ekambi ont donné le tournis à la défense parisienne en première période, avant de s'éteindre au retour des vestiaires.

Le facteur X : La gentillesse de M.Bastien à l'encontre de Serge Aurier

Juste avant la mi-temps, Serge Aurier hérite d'un carton jaune "orangé" pour une grosse faute sur son compatriote Nicolas Pepe, un tacle par derrière bien mal maitrisé. Au moment de recevoir une sanction des plus justifiées, l'arrière droit parisien dégoupille et hurle sur l'arbitre Benoît Bastien. Pas de nouvelle punition, ni même de véritable réaction alors que d'autres hommes en noir n'auraient sans doute pas hésiter à expulser Aurier. Le symbole de la nervosité des joueurs parisiens, qui aurait pu leur coûter très cher.
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Serge Aurier furieux face à M.Bastien

Crédit: Getty Images

La stat : 37

Avec cette Coupe de France, Maxwell remporte le 37e titre de sa carrière, un chiffre monstrueux. Plus en tout cas que la grande majorité des clubs.

Le Tweet dur (pour Cissokho) mais juste

La décla : Lucas

On est à Paris pour gagner des titres, on n'a pas douté.

La question : Et Unai Emery dans tout ça ?

Avec la rumeur ces dernières heures de l'arrivée possible de Jorge Jesus (Sporting) sur le banc parisien, on s'attendait à voir un Unai Emery prêt à tout pour justifier qu'il doit rester le technicien du PSG. La rencontre de ses ouailles fût loin, très loin du niveau attendu par un cador du football français, d'un tenant du titre mort de faim à l'idée de ne pas céder son dû, d'un vainqueur pour la finale du centenaire. Paris n'a pas fait preuve de suffisance comme à Barcelone, se croyant déjà arrivé en tribune présidentielle. Juste pas à la hauteur, et le coach espagnol a semblé ne jamais pouvoir y faire quoi que ce soit. Preuve en est, il n'a fait qu'un seul changement (Pastore pour Draxler), alors qu'aucun de ses joueurs n'était irremplaçable ce soir.
Impuissant dans son carré au bord de la pelouse, Emery a dû lâcher un des plus grands ouf de soulagement de sa carrière sur le "csc" de Cissokho. L'ancien du FC Séville l'a rappelé après la rencontre, il lui reste un an de contrat avec la base pour grandir et progresser. Mais l'impression irrépressible de régression fait crasse dans le bilan de la saison parisienne. Un constat que les patrons qataris ne peuvent se permettre d'accepter. Emery aurait pu s'offrir un peu d'air pour sauver sa place. En grand seigneur, Al-Khelaïfi lui a réitéré son soutien après le match. Pour de bon ? On saura vite. Laurent Blanc peut en témoigner : les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
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Al-Khelaïfi : "Emery va rester à 200%"

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