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Après Chambly - Monaco (4-5), Luzi : "Je voyais les visages monégasques demander de l'aide"

Maxime Dupuis

Mis à jour 02/02/2017 à 13:08 GMT+1

Chambly, pensionnaire de National, est passé à deux doigts de réussir l'exploit du siècle en Coupe de France, mercredi à Beauvais. Menés 0-3 après 48 minutes, les Picards ont poussé Monaco, leader de L1, jusque dans ses derniers retranchements et se sont inclinés  5-4 au terme d'une rencontre complètement folle. A l'image de ses hommes, Bruno Luzi, coach du FCCO, y a cru dur comme fer.

La joie des joueurs de Chambly face à Monaco

Crédit: AFP

Ils se sont réunis à deux pas du rond central. Comme un seul homme. Autour de leur entraîneur, Bruno Luzi, les Camblysiens ont religieusement écouté le stade Pierre-Brisson leur réserver une ovation XXL, à la hauteur de leur performance et du spectacle offert aux 9000 heureux possesseurs d’un billet pour un 16e de finale que personne n’oubliera. A défaut d’avoir décroché la lune, Chambly a fait trembler la terre durant deux heures de jeu qui resteront dans l’histoire de cette 100e édition de la Coupe de France et qui ne sont pas passées loin d’être gravées à jamais dans sa légende.
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La remontada de Chambly face à Monaco était presque parfaite...

Ce Chambly – Monaco (4-5, ap) a ressemblé, deux décennies plus tard, à un lointain remake de cet inoubliable Clermont – PSG qui avaient vu les Auvergnats, pensionnaires de National 2 (un cran en-dessous des Picards), revenir de 1-4 à 4-4 avant de terrasser la bête parisienne aux tirs au but. D’accord, Chambly n’est pas allé jusque-là. Le 6e de National, meilleure défense de son championnat, a même encaissé 5 buts face à l’attaque la plus prolifique d’Europe. Mais la bande de Romain Padovani a surtout trouvé le moyen d’en inscrire 4. En ayant été menée 3-0 après 48 minutes et 3-5 au cœur de la prolongation. Monumental.
En championnat, une rencontre comme celle-là se serait terminée à 0-3…
“La fierté prend le dessus sur la déception, a confié Bruno Luzi, entraîneur et frère du président du Football Club Chambly Oise. On a démarré de manière catastrophique. Je me suis même dit, ‘ça va être violent’. Mais le but du 3-1 a tout changé, le match a changé d’âme. En championnat, une rencontre comme celle-là se serait terminée à 0-3…” Mais le Championnat de France, ce n’était pas mercredi soir à Beauvais. Mercredi soir, la Coupe et sa magie ont pris le dessus et les Rouge et Blanc monégasques, tellement sûrs de leur force en Ligue 1 comme en Coupe d’Europe, ont complètement perdu les pédales.
Pourquoi ? Parce que Monaco, remanié, a connu de gros soucis dans ses couloirs et vu Carrillo puis Nguinda être forcés de quitter leurs copains au cours d’une bataille que Chambly n’a jamais abandonnée. “Je n’avais pas d’autre défenseur ou milieu (sur le banc), a reconnu Leonardo Jardim qui avait laissé des forces vives, comme Bernardo Silva ou Falcao en Principauté. Benjamin Mendy n’était pas à 100%, je n’ai pas voulu le faire entrer. J’ai donc mis un attaquant de plus sur le terrain (ndlr, le jeune Cardona)”. Et l’ASM a continué à prendre le bouillon. 1-3, 2-3, expulsion de Raggi puis égalisation de Soubervie au cœur du temps additionnel…
Réduire le retournement de situation le plus dingue de la saison à des considérations purement tactiques serait néanmoins faire injure à à la Coupe de France. D’accord, Bruno Luzi a lui aussi tenté un coup de poker en passant de 4 à 3 défenseurs derrière mais, autant qu’au ras du gazon, Chambly a tout renversé en faisant preuve d’une force mentale exceptionnelle.
“On a emballé la rencontre et c’était parti, le match a basculé dans un scénario ‘Coupe de France’. En plus, nous n’avons pas marqué des buts de raccroc”, s’est réjouit le coach camblysien qui a fini par y croire dur comme fer. “On était partis pour prendre une bonne avoinée et puis… En seconde période, je voyais les visages monégasques demander à l’aide. Avec cinq minutes de plus, on l’aurait fait”.
A la place de cinq minutes de rab, le FCCO a bénéficié d’une prolongation et de trente minutes que les pensionnaires du National ont pris à l’envers. “On a fait tourner le ballon au début de la prolongation alors qu’il fallait juste appuyer”, regrette Luzi. “A l’arrivée, on a mis quatre buts à Monaco. Mais on en a pris cinq comme tout le monde, ou presque.” C’est la bien seule chose rationnelle qu’ait enfanté cette soirée pas comme les autres.
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Kylian Mbappé face à Chambly

Crédit: AFP

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