Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Coupe de France : le "match piège", la marotte des clubs de Ligue 1

Jean Canesse

Mis à jour 06/01/2018 à 13:52 GMT+1

COUPE DE FRANCE - Les fêtes terminées, les clubs de l'Hexagone reprennent la compétition ce weekend avec les 32es de finale au programme. Pour de nombreuses formations de L1, opposées à des clubs de division inférieure, c'est le grand retour du fameux "match piège".

Leonardo Jardim, l'entraîneur de l'AS Monaco.

Crédit: Getty Images

"On ne s'attend pas à un match facile." A écouter Bruno Génésio ou d'autres entraîneurs de Ligue 1, on pourrait presque croire que le tirage au sort de la Coupe de France ne leur a pas été favorable. La fameuse "élite" du football français, qui n'entre dans la compétition qu'à partir des 32es de finale, s'apprête pour une majorité de ses fleurons à défier des formations évoluant à des échelons inférieurs, pour certains à des niveaux totalement amateurs.
Ce sera par exemple le cas de Monaco, Lille et Bordeaux, opposés ce weekend à des pensionnaires de National 2 (4e division), de Montpellier et Nantes, aux prises avec des clubs de N3 (5e division), ou encore de Caen et Troyes, au duel avec des formations de Régional 1 et 3 (6e et 8e divisions). De son côté, Lyon voyagera samedi soir à Nancy (21H00), chez le 16e de Ligue 2, et c'est déjà suffisant pour afficher la plus grande des méfiances.
picture

Bruno Genesio, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais.

Crédit: Getty Images

Pas question d'être battu dans l'engagement
"Nancy est en difficultés dans son championnat mais on sait également que les équipes inférieures sur le papier ont l’habitude de se transcender en Coupe de France, a donc confié Bruno Génésio, l'entraîneur de l'OL, à l'Est Républicain cette semaine. On ne s’attend pas à un match facile."
C'est peut-être la lapalissade la plus utilisée dans le jargon du footballeur : l'absence de match facile, le fameux match piège. Même les plus riches des ultra riches ont parfois recours à ce poncif, qui permet bien souvent, il faut le dire, de se dédouaner quand le petit l'emporte sur le gros. Outre Génésio, Leonardo Jardim et autre Michel Der Zakarian ont donc lâché ledit mot, "match-piège", pour évoquer les déplacements de Monaco et Montpellier sur les terrains de Moulins-Yzeure (N2) et Pontarlier (N3).
"Le football est le seul sport collectif où n'importe quelle équipe peut taper l’autre", a même tenté l'entraîneur montpelliérain, qui aura pour mission de mobiliser suffisamment ses joueurs et ainsi éviter l'écueil traditionnel du complexe de supériorité. "On ne sera peut-être pas à 100 % physiquement mais on sera à un niveau suffisant pour réaliser une prestation solide, a pour sa part affirmé Génésio avant le déplacement de ses Gones à Marcel-Picot. Il n’est pas question d’être battu par les Nancéiens dans l’engagement."

Des équipes-type, contrairement à la Coupe de la Ligue ?

Pour répondre dans l'engagement, justement, l'approche psychologique revêt une importance capitale, ce qui représente peut-être la plus grosse (la seule ?) difficulté pour un entraîneur dans ce genre de configuration. "On va aborder ce 32e de finale avec un maximum de sérieux et de motivation", annonce en tout cas Bruno Génésio, quand Leonardo Jardim avance de son côté que "tout le groupe sera concerné" côté monégasque.
Au-delà de l'aspect mental, le technicien portugais fait référence au onze titulaire qu'il va présenter samedi, "une équipe proche de celle habituelle" selon ses dires. "On va jouer avec la meilleure équipe possible", ont repris en cœur Génésio et autre Patrice Garande (Caen), une façon de prouver qu'ils prennent ce problème - et quel problème - à bras le corps.
Dans les faits, ce match de reprise de début d'année représente surtout une occasion parfaite de remettre les joueurs dans le bain de la compétition, ce qui explique pourquoi les techniciens décident (sauf absences) d'aligner une équipe assez proche de leur onze-type. A l'inverse des matches de Coupe de la Ligue en somme, lesquels sont systématiquement placés au milieu d'une série de trois rencontres sur huit jours et voient, de fait, les clubs professionnels présenter régulièrement leur équipe-bis. On entend moins parler de "match piège" à ces occasions.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité