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Avant Rennes - Orléans (Coupe de France) : Clément Grenier, reculer pour mieux régner

Julien Pereira

Mis à jour 27/02/2019 à 18:14 GMT+1

COUPE DE FRANCE - Constamment aligné devant la défense depuis que Julien Stéphan a pris les rênes, Clément Grenier est devenu l'un des maillons essentiels du onze rennais. Son apport offensif a été sacrifié pour répondre à une problématique encore plus importante, celle de l'équilibre.

Clément Grenier après la victoire de Rennes sur le terrain du Betis Séville (1-3)

Crédit: Getty Images

Puisqu'il faut toujours donner un visage au succès, la réussite actuelle de Rennes a été attribuée à Julien Stéphan. A raison ? Probablement. Depuis que le fils de Guy a remplacé Sabri Lamouchi, aucune individualité n'est suffisamment sortie du lot pour incarner une équipe, devenue sexy, et ses résultats, plus réguliers. Le bilan positif des trois derniers mois rennais (12 victoires, 3 nuls et 4 défaites) découle, en grande partie, des quelques changements, petites causes et grands effets, opérés par le jeune technicien. Parmi eux, le repositionnement de Clément Grenier.

Sous Stéphan, 3 tirs cadrés

Cette saison, l'ancien Lyonnais n'avait pas appris grand-chose de nouveau : Lamouchi l'avait baladé un peu partout dans l'entrejeu, le plus souvent comme milieu relayeur dans un 4-3-3 (8 fois), ou en tant que meneur de jeu dans un 4-2-3-1 (7 fois). L'international français(5 sélections) connaissait par cœur ces deux rôles, qu'il avait endossés à Lyon, puis à Guingamp la saison dernière. Stéphan, lui, a préféré l'installer durablement un cran plus bas sur le terrain, en double pivot, dans un registre qu'il avait découvert par intermittence.
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Julien Stephan (Rennes)

Crédit: Getty Images

Au départ, il s'agit surtout d'une concession. Derrière les attaquants, le joueur de 28 ans pouvait être décisif, comme il l'avait été avec l'EAG (5 buts et 4 passes décisives en 14 titularisations) ou même en première partie d'exercice 2018/2019, malgré un collectif balbutiant (4 buts et 3 passes décisives toutes compétitions confondues avec Lamouchi). Stéphan a choisi de se priver de cette force. Ces trois derniers mois, Grenier n'a cadré que trois tirs en Ligue 1, trois fois moins qu'en première partie de saison, notamment parce que ses tentatives sont désormais lointaines.

La pièce qui a tout changé

Mais ce sacrifice est le prisme du renouveau rennais. Il a d'abord permis d'installer Hatem Ben Arfa au cœur du jeu afin de lui redonner la liberté dont il a besoin. Il a aussi offert du confort à l'indéboulonnable Benjamin André, lui aussi capable de se projeter. Il a surtout garanti un véritable équilibre. "J'ai essayé de donner quelques repères, notamment sur le contrôle des espaces, disait Stéphan au début de son mandat. Quand on veut récupérer efficacement le ballon, il faut qu'on le fasse de manière collective, que les joueurs aient quelques repères dans les zones où on veut le récupérer".
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Clément Grenier est essentiel pour le pressing du Stade Rennais

Crédit: Getty Images

Sa caisse et l'expérience de ses 150 matches avec l'OL ont fait de Grenier l'homme-clé du pressing réclamé par son coach, qui le charge de museler le premier relanceur de l'entrejeu adverse. C'est peut-être la raison pour laquelle le processus de récupération a moins bien fonctionné lors de la réception de Marseille, le week-end dernier (1-1), où le joueur né à Annonay a évolué comme meneur de jeu. Il s'agissait probablement là d'un cas de force majeur, Ben Arfa ayant été écarté du groupe. Mais pour un quart de finale de Coupe de France, face à Orléans, tout devrait rentrer dans l'ordre.
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