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Coupe de France : Bruno Irles, le coach aux vingt ans de souvenirs sur le Rocher

ParAFP

Publié 01/01/2022 à 22:22 GMT+1

COUPE DE FRANCE - Défenseur, superviseur pour Deschamps, formateur... Bruno Irles, l'entraîneur de Quevilly qui défie l'AS Monaco dimanche (18h30) en 16e de finale de Coupe de France, a fait ses gammes du côté de la Principauté qui représente "plus de 20 ans de sa vie".

Bruno Irles (Quevilly)

Crédit: Imago

Il lui reste encore une maison où sa famille retourne l'été, mais plus de mille kilomètres séparent désormais Bruno Irles de Monaco et "sept ou huit ans" depuis qu'il a quitté le club en 2014. Alors que Quevilly, 11e de Ligue 2, s'apprête à accueillir les coéquipiers de Wissam Ben Yedder, l'ancien défenseur de 46 ans ne reconnait plus son ancien club: "L'AS Monaco d'aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec celle que j'ai connu, admet-il pour l'AFP. J'étais surtout content pour ma direction quand Quevilly a tiré l'ASM".
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Le club de la Principauté a bien changé, passant notamment fin 2011 sous pavillon russe avec l'arrivée du milliardaire Dmitri Rybolovlev, mais Bruno Irles n'en oublie pas les "plus de 20 ans de sa vie" passé là-bas. Formé à Monaco puis lancé en 1994 chez les pros par Arsène Wenger, il dispute 84 matches en sept saisons gâchées par des blessures et remporte entre autres deux titres de champion de France en 1997 et 2000.

Déguisé en supporter de Porto pour espionner en 2004

Il admet avoir "volé quelque chose à chaque entraîneur" qu'il a côtoyé. Comme Pierre Tournier, Claude Puel ou Jean Tigana dont il garde un précieux conseil glané à ses débuts, aux côtés de David Trezeguet. "Dans un groupe professionnel, il y a 30 joueurs dont 19 non satisfaits, raconte t-il. Jean Tigana venait nous parler en nous disant 'Soyez prêts, car dans moins d'un mois, vous allez débuter un match'. Et nous, même si on n'était pas dans le onze, on restait en alerte. On n'a jamais lâché". A la fin de sa carrière en 2003, il devient superviseur pour Didier Deschamps, année de la finale de Ligue des champions perdue contre Porto (3-0).
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Porto-Monaco 2004

Crédit: Getty Images

Peu avant la rencontre, il se déguise même en supporter de l'équipe portugaise pour espionner lors du dernier entraînement à huis clos. "Je dois toujours avoir la casquette et le maillot, plaisante t-il. Mais on a quand même perdu". Il devient ensuite formateur sous les conseils d'un autre sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech. "Quand on est joueur de haut niveau, on a les clés que d'autres n'ont pas pour entraîner, mais ça ne suffit pas, explique l'entraineur de Quevilly. Le passage est compliqué. La formation m'a permis à la fois d'apprendre mon métier, de savoir ce que je voulais et d'accompagner les jeunes vers leur carrière". Et ces derniers sont nombreux, "plus de 200" estime t-il.

Mbappé, pas en phase avec ses méthodes

De Layvin Kurzawa à Yannick Ferreira Carrasco, en passant par Valère Germain qu'il "a fait évoluer à tous les postes sauf attaquant !", Bruno Irles avoue suivre "avec plaisir " leur évolution. Pourtant, sa relation avec l'actuel attaquant star du PSG Kylian Mbappé, formé à Monaco, ne sera pas toujours au beau fixe. Le coach alors des U17 monégasques l'écarte parfois des titulaires, estimant qu'il n'a pas la bonne attitude, notamment dans l'implication défensive. "Il y avait des joueurs avec qui c'était fluide, d'autres moins, raconte t-il. Ce n'est pas le seul qui n'était pas forcément à 300% en phase avec mes méthodes, mais ce n'est pas un problème. L'important, c'est qu'ils aient réussi".
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Kylian Mbappé est entré en jeu contre Stoke City avec Monaco.

Crédit: Getty Images

A Quevilly, le Rochefortais passé par Arles-Avignon, le Sheriff Tiraspol et Pau, continue d'entraîner d'anciens Monégasques, comme le capitaine et défenseur Romain Padovani. Désormais axé sur la performance avec le club haut-normand, et bien que son nom circule dans la presse locale comme remplaçant potentiel de Laurent Batlles du côté de Troyes, ses années en Principauté pourraient lui servir dimanche, dans une compétition ou QRM a souvent brillé. "Forcément qu'en étant sur le point de jouer Monaco, je les observe, je les analyse, avoue t-il. Cela fait partie de mon métier et ça j'ai pu l'améliorer en le faisant dès 2004". Mais, désormais, c'est lui le N°1.
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