"Ce serait historique"

J.: C'est la première fois que j'aurais l'opportunité de remporter un trophée en portant le brassard de capitaine, si Claudio Caçapa ne joue pas samedi. Ce sera un plaisir supplémentaire et si j'ai l'opportunité de gagner, ce sera aussi bien sûr une joie particulière. C'est également un plus car même si j'ai réussi avec l'ensemble du groupe à marquer l'histoire du club, il y a une page que nous n'avons encore jamais écrite, c'est de réaliser un premier doublé. C'est toujours historique. J'y pense depuis longtemps. Cela augmente la pression. Cela reste un défi et rend l'aventure encore plus passionnante.

J. : Pour moi, qu'importe la compétition ou l'adversaire. La pression doit toujours être à 100% car c'est sous pression que l'on parvient à faire de bons matchs. Le football est un sport collectif. L'équipe gagne ensemble. La force de l'OL a toujours été le collectif. Je n'ai jamais gagné de coupe nationale. C'est même la première fois que je joue une finale de coupe nationale. Je souhaite donc faire un bon match et aider l'équipe à gagner.

J. : C'est surtout plus important par rapport à un éventuel doublé que vis-à-vis des éliminations. Je pense que cette élimination en Ligue des champions nous a fait mal mais c'est le football. Etre éliminé en Coupe de France à Marseille ou par la Roma, même à domicile, de la Ligue des champions, n'a rien de déshonorant. Ce sont des résultats qui n'ont rien d'anormal, à mon avis, mais même si nous étions encore qualifiés pour ces deux épreuves, cette finale de Coupe de la Ligue garderait cette même importance, celle d'être une formidable opportunité de réaliser quelque chose d'historique pour l'Olympique lyonnais: un premier doublé.

J. : Ce sont deux équipes qui se connaissent bien. Il s'est créé une rivalité particulière sur les dernières saisons. Depuis que nous avons battu Bordeaux 5-1 chez nous (NDLR: 15 mai 2005), les Girondins se sont bien redressés et ils se sont classés deuxièmes la saison dernière après s'être maintenus de justesse l'année précédente. C'est une formation compétitive qui est montée en puissance jusqu'à participer à la Ligue des champions cette saison. Il y a des joueurs expérimentés mais aussi des jeunes talentueux. Elle n'a pas un gros système de jeu mais elle est très travailleuse et les derniers résultats démontrent qu'il n'y a pas un gros écart entre Lyon et Bordeaux. Cette année nous avons perdu chez nous 2-1 après avoir gagné à l'aller 2-1.

J. : Il est difficile de déterminer un favori pour cette finale. Ce sera du 50-50 même si Bordeaux a pu préparer ce match dans de meilleures conditions que nous sur les deux dernières semaines.